mardi, 27 juin 2006
Luci care, luci belle
Si vos voix vibrent, que ne les entends-je ? Elles s’élèvent vers les nues, noient les flaques de ciel ; la clarinette mime encore la flûte, et vous vous mirez dans la mer entière.
Ombre sage, un navire danse sur les flots, où l’accompagnent les merveilleux stercoraires aux songes enfermés – mais le vent souffle, la houle fait enfler la voile. Ce soir, vous n’aurez pas flétri, roses de mes yeux, songes creux dissonants, vol morne de l’oedicnème criard, et lorsque je descendrai de la vergue, quatre à quatre, des pleurs me tomberont des cils comme des fleurs sous le vent des quolibets.
La houle toujours nous sauve de la cime.
11:11 Publié dans Sonnets de février et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
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