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lundi, 13 novembre 2006

Chiens de Langeais (version 871/1042)

    Ai-je déjà écrit que le trombone était, pour le jazz, l’un de mes instruments préférés ?

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C’est sans doute pour cette seule raison que je me plais à imaginer tous ces chiens bruns ou blancs, gueule fermée, et dont parfois certains même ont l’oeil si bleu près de fleurs écarlates qu’extirpant de mon manteau anthracite un trombone en piteux état, je commence à en jouer, ce qui ne manque pas d’alerter des surveillants choqués. Comme je reçois leurs réprimandes, et vu que j’ai une bonne tronche, ils n’engagent pas de poursuite. Pas de course folle à travers le château, car j’ai autre chose à faire que me payer la fiole d’honorables fonctionnaires. Les chiens boivent, la caravane s’enlise.

Alors, j’imagine encore d’autres chiens, au collier bleu impeccablement ponctué d’ocre, la langue rose pâle, l’oreille aplatie et la queue basse. C’est à peine si, d’un écart intérieur qui me vaudra l’escalot, je parviens à esquiver la roulotte qui me fonçait dessus, avec la mère d’Aurélie Lenfant, sa seule dent pointue affolée comme un gouvernail.

14:45 Publié dans 721 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Ligérienne

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