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dimanche, 11 septembre 2011

3 euros de Barfleur à la benne

    Vient de s’esquinter yeux et phalanges à éplucher des traductions – corriger un potimarron. Le néflier a commencé, sous la longueur vivace des giboulées de fin d’été, à laisser choir ses fruits encore durs, tandis que le cognassier plus que jamais ploie. La longue file des jours. Longue file des jours. Pianotages pour reprendre pied. (De mémoire.) Une phrase plus longue apporte un angle nouveau pour cette histoire de file des jours, car il n’est pas assuré que demain lundi sera revanchard. La chaise désormais totalement défoncée pleure des averses, ses clous hors circuit et son novopan éclaté, de sorte que pour lui rendre hommage on s’assoit prudemment, en précaire équilibre, sur son armature, un seul pan de fesse reposant de façon instable – ce qui invite à faire plus attention au monde extérieur (comme c’est étonnant). Alors siffle un souffle, à la cuisine. Vos minutes sont comptées, les deux cognassiers, à coup sûr, numérotent leurs abattis. Du très bon et du moins très bon. Du moins dimanche, mémorable ou non, a-t-il été de bon ton, l’humeur parfaite au rendez-vous, depuis l’insomnie même. Toujours ça de pris. File des jours. Pourrait-on regarder passer les promeneurs et retenir chacune de leurs mimiques, de ce ponton fragile que constitue la vieille chaise sans assise ?

18:15 Publié dans 1295 | Lien permanent | Commentaires (0)

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