mardi, 10 mai 2016
Aeri perennius
4 mai, 14 h 49.
Une fois encore, mais cette fois-ci rue Émile Zola, le parfum de la glycine aura atteint mes narines avant mon œil, et je m'interroge toujours autant sur les échafaudages de la parole. Ce qui dans la ville est dépenaillé n'est pas le sujet de mon poème.
Les grappes de jeunes filles ou de jeunes garçons assis par terre, c'est une métaphore bien commode après avoir humé la glycine. Qui vole un œuf vole un bœuf, vous avez ma parole pour aller la faire cuire. Se faire bronzer au pied de la statue de Michel Colombe, voilà le seul propos du printemps retrouvé. Vous avez ma parole. Aux différents instants où une banderole de plastique accompagne la phrase, c'est toujours dans le square brumeux et noyé déjà par le bleu que l'on se retrouve.
La statue de pierre, mon poème ne peut pas s'achever là-dessus, le lierre déborde de partout, le printemps est ton accumulation, ton accumulation à toi, la statue n'est pas en bronze.
10:05 Publié dans Élugubrations | Lien permanent | Commentaires (0)
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