lundi, 30 mars 2020
261–Jando–Piano
Genève, ah, Genève ! Ses couleurs, sa tiédeur, la petite butte où finit par se découvrir, dans un pli, la cathédrale ! La virée en vaporetto jaune puant le gazole jusqu’aux immeubles cossus du quartier européen ! Toute la grisaille s’est évanouie en novembre à Genève ! En vingt saccades !
16:01 Publié dans lactations : déSastre, MUS, Novembre d'Angers | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 15 juillet 2006
Livres à meneaux
Cher Joachim,
puisque je ne reçois qu'aujourd'hui ta très brève missive, je peux y répondre : non, tu ne m'avais jamais dit ainsi que tu m'aimais. Je serais évidemment curieuse d'en savoir plus.
Ta vie me passionne, et je sens en toi un être d'exception. (Si je me trompe, c'est que je suis amoureuse, n'est-ce pas ? )
Sinon, j'ai songé à un titre pour le livre que tu as commencé d'écrire et qui, à ce que je comprends, n'a rien à voir avec Pauvres Pyrénées : le Manuscrit trouvé près de la forteresse... Trop référentiel, peut-être ?
Je t'embrasse,
Ada
12:35 Publié dans Novembre d'Angers | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 14 juillet 2006
Vivy aux lèvres
Chère Ada,
je ne sais si je te l'ai dit, mais j'ai une très bonne amie qui vit à Vivy. Vivy est l'une des bourgades les plus mortes que je connaisse. Mais bon, elle y vit, dit-elle. Peut-être qu'elle joue sur les mots, parce que tout est froid, mort, là-bas.
Elle joue aussi sur les morts, c'est une sorte de coutume là-bas. Mieux que le Loto sportif, si tu vois le genre.
Tu n'as pas répondu à ma question. Je n'ai pas repris l'écriture du roman, mais, dès que je me remets au trombone, je me trouve très en lèvres.
Crois en moi,
Joachim
12:20 Publié dans Novembre d'Angers | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 13 juillet 2006
Vivre oraison
La roue tourne dans la nuit. Toujours dans la nuit, la roue tourne. Aucun échec n'a foiré, même si Judith te regardait d'un air goguenard pendant que tu prenais cette photo. C'est comme si tu avais été soudainement détrôné de ta position de force, alors tu as tout lâché.
Pourquoi pas, d'ailleurs ? Je comprends qu'on en ait assez de risquer de se faire renverser par des brutes pour finir par se faire engueuler par des blaireaux qui te reprochent d'être en retard, eux ils sont affamés et ils veulent leur pizza, etc.
Mais lâcher ton roman, même en abyme, je ne sais pas, vraiment. La bulle de savon s'est envolée au-dessus de la mare et s'est fichée, finalement, dans la haie. A éclaté. Mais une autre est restée dans l'herbe, contre un bouton d'or.
C'est celle-là dont j'attends tout. Le bouton d'or tourne dans la nuit. Toujours la bulle nous guide.
Ton Ada
12:05 Publié dans Novembre d'Angers | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 12 juillet 2006
Nirvana...?
Ada,
t'ai-je dit que je t'aimais ?
J.
11:50 Publié dans Novembre d'Angers | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 11 juillet 2006
Au fond de l'Arno
Très cher Joachim,
l'Arno ne coule pas à Angers. Il y a l'astre du jour pour tous les malheureux. Le gel ne guette pas. Au fond des rues bonnes pour le coupe-gorge et pas pour danser le guilledou, aucun guet-apens à craindre.
Sais-tu qu'enfant j'ai longtemps cru que guet-apens s'écrivait gai tapant ? La bastonnade en joie, autant dire.
Même le soleil chauffe sur Regensburg endormie.
Je te laisse,
Ada
11:35 Publié dans Novembre d'Angers | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 10 juillet 2006
Sans rime
Mon ardeur,
je me noie et je brûle, on connaît la chanson. Mais quand même, manquant de temps, il faut que je te dise que je n'ai jamais pu blairer l'art déco. Tu ne me demandes pas de déblatérer, heureusement.
Crois en moi,
Joachim
11:20 Publié dans Novembre d'Angers | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 09 juillet 2006
Ivre sans raison
Joachim, mon ami,
je sais que vous vous battez comme un lion et ce soir, recevant votre lettre, je bois à votre santé, je picole, me pochtronne, dégringole dans l'escalier. Un grand gringalet comme vous doit être aussi poli que la Loire à Bouchemaine. Je sais ce que je dis, malgré l'ivresse. Vous aussi, vous comprenez, même pas à demi-mot. Quand la laine sera aussi dure que pierre, le gel vous aura purifié de vos défauts.
Follement,
Ada
11:05 Publié dans Novembre d'Angers | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 08 juillet 2006
Première livraison
Chère amie,
je vous écris sur mon scooter, à l'abri de l'abîme. Je me suis rangé des voitures, alors je lis Butor, même si les lourds volumes de l'édition de ses oeuvres ne sont guère maniables. C'est toujours mieux que de livrer des pizzas les soirs de Coupe du Monde. Je me demande quand même ce que je vais faire de ma vie, maintenant. Peut-être reprendre, un jour, après un galop d'essai, mon roman sur les pauvres Pyrénées (pauvres, oui, d'être délaissées).
Croyez-en moi comme je crois en vous,
Joachim
10:50 Publié dans Novembre d'Angers | Lien permanent | Commentaires (0)