mardi, 05 juin 2012
« un mot » - juno-lunaires, I
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lundi, 04 juin 2012
Une nouvelle forme poétique à contrainte : les juno-lunaires
Lors d’une nouvelle surveillance d’examen, ce lundi 4 juin, dans l’amphithéâtre 3 de l’Extension du site Tanneurs, j’ai, de nouveau, noté avec précision la répartition des étudiants invités à composer pour trois épreuves distinctes, et inventé, à cette occasion, une nouvelle forme poétique, que j’ai choisi de nommer « juno-lunaire ». Pour ceux qui ne connaissent pas cet amphithéâtre, il faut savoir qu’il est composé de trois tiers inégaux : 13 rangs de 4 places chacun à gauche, 13 rangs d’une vingtaine de places au centre, et 15 rangs de 4 places à droite. Les deux rangs supplémentaires du tiers droite se trouvent au fond. Ce lundi, la répartition des étudiants, sans tenir compte de leur niveau d’études ni des sièges vides, était comme suit :
0 0 2
0 0 1
2 3 1
2 3 2
2 3 1
1 4 2
2 3 2
2 0 1
2 1 1
2 2 2
1 3 0
2 4 0
1 3 0
0 0 0
0 0 1
Il a donc été décidé de composer des poèmes de quinze vers ; chacun des vers est tripartite, et les chiffres correspondant au nombre d’étudiants par tiers de rangée fixent le nombre de syllabes par tiers de vers. Les tiers de vers à zéro syllabe seront marqués visuellement par un blanc. Il n’est pas exclu d’écrire certains poèmes juno-lunaires de manière à avoir 4 sens de lecture au moins : suite des 15 vers complets, suite des tiers de gauche, suite des tiers centraux, suite des tiers de droite.
En ne tenant pas compte des blancs, tout juno-lunaire compte 64 syllabes. (Il y avait, ce jour-là, 64 étudiants.)
Le premier poème juno-lunaire, « un mot », a été composé sur place, pendant la surveillance, sur une feuille de brouillon de couleur verte. Il sera publié demain, mardi.
(Il est à remarquer que les conditions de publication, dans ce carnétoile, risquent de rendre assez ardue la présentation des poèmes juno-lunaires selon leur contrainte visuelle des tiers de vers ; peut-être sera-t-on contraint de recourir à des fichiers PDF.)
22:05 Publié dans Juno-lunaires | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 17 février 2012
Au cinquième jour
Nous savons que les vendredis
– Jours qu’en versifiant je maudis –
Peuvent ne valoir qu’un radis
Et, parfois même, pas la fane.
Les poètes, peu étourdis,
Même en comptant quatre jeudis
Et même experts de la chicane,
N’ont pas le droit, de la semaine,
D’allonger sur leur ottomane
Chacun des six qui rime en –dis.
On ferait tâter la tatane
À qui, du fond de son taudis
Ou, pis encore, de sa savane,
S’aviserait, sans Melpomène,
D’égrener ce collier profane
De journées au décompte insane.
C’est dans la fièvre des midis
Que, fuyant le salmigondis
De plats poissonneux et ourdis
Par des femmes en bigoudis,
Je célèbre, mégalomane
Et plutôt Leffe que tisane,
L’aise anodin des vendredis.
10:21 Publié dans Vénérales | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 10 décembre 2011
Glissade céleste
lune
brune
d’une
aile
qu’une
dune
telle
couvre
scelle
prune
belle
lune
qu’elle
s’ouvre
telle
ruelle
une
lune
d’une
thune
fêle
frêle
rune
18:56 Publié dans Vénérales | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 09 décembre 2011
Pré-hivernal (salle 302)
En décembre, c'est la grisaille.
On travaille, vaille que vaille.
On tressaille
De ce ciel qui s'abat sur nous.
Grise saison aux fiançailles
Des feuilles brunes et des failles,
Le soleil sous un burnous.
Même aux assauts de la douceur,
Les yeux restent sourds, et les fous
En sont à nier la mitraille.
Mais c'est ainsi, que voulez-vous:
Malgré tintements et sonnailles,
On se dévoue
Pour guetter quelque âme sœur
Et attendre avec elle, sous
La neige, le chant des coucous.
Bientôt, ça caille.
La grippe, le rhume – on rouscaille!
Noël se fête à la mouscaille :
Rome, Tunis, baie de Biscaye.
Seuls les flocons ont des froufrous,
Et hibernent les loups-garous
Lunatiques, vaille que vaille.
16:50 Publié dans Vénérales | Lien permanent | Commentaires (0)
Vénérales
Dans la salle 302 du bâtiment Tanneurs, ce vendredi 9 décembre à deux heures de l’après-dînée, j’ai inventé une forme poétique à contrainte à partir de la disposition des étudiants dans la salle. Les cinq rangées forment cinq strophes, et le nombre d’étudiants par rangée le nombre de vers par strophe. Je choisis d’appeler Vénérales les poèmes qui seront écrits selon cette forme, et dont le schéma de rimes devra obligatoirement être le suivant :
AAAB
AABCBA
BABCBB
AAAA
BBA
La lettre A correspond à une étudiante en pantalon ; la lettre B à un étudiant ; la lettre C à une étudiante en jupe. (Il n’y avait pas d’étudiant en jupe.)
Devant le caractère particulièrement récurrent de la rime A (12 filles en pantalon sur 23 candidats), j’ai envisagé une alternative afin de distinguer deux sous-catégories. Toutes les filles en pantalon étant droitières – ce qui ne permettait pas de distinction – j’ai noté A’, dans le schéma de rimes ci-dessous, les filles en pantalon portant des boucles d’oreille. Cette forme poétique bis se nomme vénérale bouclée.
A A’ A’ B
A A’ B C B A
B A’ B C B B
A A’ A A’
B B A’
On peut évidemment envisager d’autres variantes. En effet, dans le modèle principal, la 1ère strophe correspond à la rangée proche du tableau, et le 1er vers de chaque strophe à l’étudiant qui se trouve côté porte. On peut inverser l’ordre des strophes, ou l’ordre des vers dans une strophe, le tout avec des combinaisons internes. Ainsi on peut écrire des vénérales fenêtrées, des vénérales inverses, voire des vénérales croisées.
14:24 Publié dans Fièvre de nombres, Vénérales | Lien permanent | Commentaires (0)