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vendredi, 10 mars 2006
Hors commerce
20:35 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (1)
Défuntise
De Madame de Staël, à Nyon, le 7 mars 1794 :
« Il vous falloit plus d’art, plus d’indifférence ; vous avez été trop sûr de moi, vous avez eu raison. Le bonheur est fini pour moi, mais c’est la vie qui le sera si vous me refusez d’aller en Angleterre. »
(Lettres à Narbonne. Gallimard, 1960, p. 385)
16:35 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)
Sarah : Kofman :: Angoisse : catharsis
Le dernier, très bref, chapitre du livre de Sarah Kofman, L’imposture de la beauté, s’intitule « Angoisse et catharsis » et consiste en une étude brève du célèbre film de Hitchcock, The Lady Vanishes, l’un des films fétiches de ma mère (ce pour la touche autobiographique). Il se trouve que ce film est aussi, comme elle l’annonce d’emblée, l’un des films préférés de l’auteur. (Est-ce un film féminin ? Grande question, à partir d’une ridicule extrapolation sur deux exemples !)
Face à la disparition de Miss Froy (à son remplacement par un double mauvais), Iris, l’héroïne, éprouve, pour Sarah Kofman, un sentiment de culpabilité liée à une pulsion de mort. Mais ce n’est pas de ce petit article, et de ses séduisantes hypothèses, que je veux parler. Une fois de plus, je veux, comme font les psychanalystes, m’arrêter sur un détail, m’en tenir à un brimborion de rien du tout.
Le chapitre « Angoisse et catharsis » commence fièrement, à la page 141, par un 1 resplendissant, qui se détache en haut de page et annonce un chapitre fait de subdivisions. Or, l’ironie absolue de ce texte sur l’angoisse, l’incomplétude et la désorientation du coupable inconscient, est que jamais le lecteur ne se voir proposer de 2, ni, a fortiori, de 3… Ce qui m’angoisse, moi, ce n’est pas, comme pour Iris, la substitution d’une mauvaise mère à une figure positive – mais ce 1 qui se tient tout seul, absurde et absolu. D’où vient ce curieux hapax éditorial ? D’une erreur de l’auteur ? si oui, cela m’inquiète. D’une mise en forme hâtive d’un article antérieur dont seule la première section a été gardée ? si oui, je désire lire ce qui manque. D’un oubli du 2 ? Peu probable, mais, si oui, j’exige de savoir où commence cette deuxième partie de chapitre.
Quelle sera ma catharsis, hein ?
(Avis aux commentateurs. Vous êtes libres de parler de Sarah Kofman, d’Alfred Hitchcock, des films féminins, de l’écriture féminine, du sens à donner au prénom Iris, de psychanalyse, de votre agacement face à mes fixations numérologiques, de mon souci d’encadrer le débat par cette parenthèse finale – et enfin : de ne pas commenter du tout, histoire d’accroître mon angoisse.)
10:40 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (1)
Vjollca
La caissière du supermarché où je viens d'acheter deux pellicules photographiques (je dicte ce texte au bureau de l'université) s'appelait Vjollca. Elle avait la quarantaine bien sonnée, était d'une blondeur peut-être factice et sûrement permanentée, mais avait une voix et un accent extrêmement touchants. J'attends qu'ouvre la bourse aux livres de la Bibliothèque universitaire, qui commence à dix heures.
09:34 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (1)