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vendredi, 10 mars 2006

Sarah : Kofman :: Angoisse : catharsis

Le dernier, très bref, chapitre du livre de Sarah Kofman, L’imposture de la beauté, s’intitule « Angoisse et catharsis » et consiste en une étude brève du célèbre film de Hitchcock, The Lady Vanishes, l’un des films fétiches de ma mère (ce pour la touche autobiographique). Il se trouve que ce film est aussi, comme elle l’annonce d’emblée, l’un des films préférés de l’auteur. (Est-ce un film féminin ? Grande question, à partir d’une ridicule extrapolation sur deux exemples !)

Face à la disparition de Miss Froy (à son remplacement par un double mauvais), Iris, l’héroïne, éprouve, pour Sarah Kofman, un sentiment de culpabilité liée à une pulsion de mort. Mais ce n’est pas de ce petit article, et de ses séduisantes hypothèses, que je veux parler. Une fois de plus, je veux, comme font les psychanalystes, m’arrêter sur un détail, m’en tenir à un brimborion de rien du tout.

Le chapitre « Angoisse et catharsis » commence fièrement, à la page 141, par un 1 resplendissant, qui se détache en haut de page et annonce un chapitre fait de subdivisions. Or, l’ironie absolue de ce texte sur l’angoisse, l’incomplétude et la désorientation du coupable inconscient, est que jamais le lecteur ne se voir proposer de 2, ni, a fortiori, de 3… Ce qui m’angoisse, moi, ce n’est pas, comme pour Iris, la substitution d’une mauvaise mère à une figure positive – mais ce 1 qui se tient tout seul, absurde et absolu. D’où vient ce curieux hapax éditorial ? D’une erreur de l’auteur ? si oui, cela m’inquiète. D’une mise en forme hâtive d’un article antérieur dont seule la première section a été gardée ? si oui, je désire lire ce qui manque. D’un oubli du 2 ? Peu probable, mais, si oui, j’exige de savoir où commence cette deuxième partie de chapitre.

Quelle sera ma catharsis, hein ?


(Avis aux commentateurs. Vous êtes libres de parler de Sarah Kofman, d’Alfred Hitchcock, des films féminins, de l’écriture féminine, du sens à donner au prénom Iris, de psychanalyse, de votre agacement face à mes fixations numérologiques, de mon souci d’encadrer le débat par cette parenthèse finale – et enfin : de ne pas commenter du tout, histoire d’accroître mon angoisse.)

Commentaires

Sais-tu que The Lady vanishes est LE film où l'on entraperçoit la Caronie ?

Écrit par : Alice | vendredi, 10 mars 2006

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