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mardi, 21 mars 2006

Quatre-vingt-quinze fois sur cent

    Au stand des éditions christianbourgois (maissiceluiquineveutplus qu’onutilisedesmajuscules etpuisbientôtonvaaussiabolirlesespaces), j’ai feuilleté les trois premières pages, hilarantes, du chef-d’œuvre (ainsi est-il annoncé) de Roberto Bolaño, qui vient de paraître.

Je n’ai pas lu tous les livres du Chilien, mais enfin une demi-douzaine quand même. Celui-là a l’air très drôle. Je l’achèterai au Livre, le seul vrai libraire de Tours (Le Livre : place du Grand Marché (je ne me lasse pas de lui faire de la publicité, car il le vaut bien)). Je n’ai pas résisté, comme le savent ceux qui parviennent à suivre le fil(m) mouvementé de ces derniers jours, à acheter le dernier Vila-Matas, en cours de (délicieuse) lecture – mais je me suis conservé Bolaño pour une ultérieure razzia, d’autant que le libraire tourangeau m’a confié qu’il avait vendu soixante exemplaires d’Etoile distante et que j’ai le tempérament moutonnier (qui l’eût cru ?)

 

Bref… Au cours de ce feuilletage de bon aloi, j’entendis l’échange suivant entre un monsieur d’une quarantaine d’années, bien vêtu, et l’une des jeunes filles qui tenait le stand :

« – Vous faites un prix pour le Salon ?
– Ah non…
– Ah, ben, je l’achèterai à la FNAC alors. »

Cette dernière réplique dite d’un ton sauvage, vitupérant, français peut-être, accompagné d’un départ brusque, en reposant théâtralement le livre sur la mauvaise pile (et en me bousculant légèrement, de surcroît).

Que l’on tienne viscéralement à réaliser deux euros d’économie par ci, cinquante centimes par là, je le comprends fort bien (même si, à titre personnel, je m’en balance). Mais de là à manifester son mécontentement de cette manière, il y a un pas, de géant même, d’autant que le plus ridicule, dans cette histoire, est qu’il ne faisait pas vœu de boycotter l’éditeur ou Dieu sait quoi de vraiment théâtral : en quoi cette pauvre gamine allait-elle être touchée par une déclaration solennelle de cet ordre ? désormais, j’achèterai les livres des éditions Bourgois à la FNAC… mais faites, mon brave monsieur, du moment que vous continuez à lire nos auteurs…

 

[Et toujours en bonus, la note évanouie...]

Commentaires

L'anecdote suivante m'a toujours fait rire:
Dans une soirée du petit monde des lettres Bourgois s'avançant, sûr de lui, vers Jacques Laurent. Il tend la main:
— Bourgois!
Et l'autre de répondre, impertubé:
— Barce gue.

Écrit par : VS | mercredi, 22 mars 2006

Reprise, la mauvaise habitude de répondre à chacun - mauvaise, car je suis le plus prolifique commentateur sur mon propre site - bonne, car c'est politesse & amour du dialogue - mauvaise, car il faudrait laisser les tiers dialoguer entre eux - bonne, car si je ne lance pas les pistes, ils ne tierceront jamais - etc.

(Tu sais que je lis le *Journal d'un voyage en France* : tu reconnaîtras peut-être une imitation dans le paragraphe ci-dessus !)

Écrit par : MuMM | jeudi, 23 mars 2006

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