Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 05 juillet 2006

Myrrhe bruloit jadis...

medium_HPIM4940.JPG     Il semble, à en croire cette image capturée dans un parterre des jardins du Prieuré Saint Cosme, que le poète Etienne Jodelle ait donné son nom à une plante.

C'est l'occasion de vous épargner mes rimailleries et de vous proposer un sonnet féroce de ce merveilleux oublié.

(Sur l'oubli, on évoquera Saint-Pol Roux, aussi, mais pas aujourd'hui.)

 

 

Myrrhe bruloit jadis d'une flamme enragée

Osant souiller au lict la place maternelle

Scylle jadis tondant la teste paternelle,

Avoit bien l'amour vraye en trahison changée.

Arachne ayant des Arts la Deesse outragée,

Enfloit bien son gros fiel d'une fierté rebelle :

Gorgon s'horrible bien quand sa teste tant belle

Se vit de noirs serpens en lieu de poil chargée :

 

Medée employa trop ses charmes, et ses herbes,

Quand brulant Creon, Creuse, et leurs palais superbes

Vengea sur eux la foy par Jason mal gardée

Mais tu es cent fois plus, sur ton point de vieillesse

Pute, traîtresse, fiere, horrible, et charmeresse

Que Myrrhe, Scylle, Arachne, et Meduse, et Medée.

 

Etienne Jodelle (1532-1573). Les Contr'amours.

Commentaires

merci et d'ailleurs il faudrait en faire une catégorie :
"vous proposer un sonnet féroce de ce[s] merveilleux oublié[s]"

Écrit par : paul | mercredi, 05 juillet 2006

Les commentaires sont fermés.