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samedi, 02 septembre 2006

Jardins de Valmer, 1 (version 400/492)

    À Valmer j’imagine que je mettrai en scène – un jour prochain – une version des Liaisons dangereuses – avec Jean-François Balmer dans le rôle de Valmont – et Rufus interprétant la marquise de Merteuil – à condition de représenter les scènes dans les salles du joli moulin près de la Charente – surtout qu’il y a – non loin des jardins splendides dont il est – devrait être – question – et de leur « pergola des cucurbitacées » –    le château de Jallanges – où les cigognes pleurent Pascal.

22:50 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)

Jardins de Valmer, 1 (version 313/381)

    À Valmer j’imagine qu’il faudrait tourner ici une nouvelle version des Liaisons dangereuses – avec Jean-François dans le rôle de Valmont – et Rufus interprétant la marquise – à condition de représenter ses scènes près de la Charente – surtout qu’il y a – non loin de ces jardins et de leur « pergola des cucurbitacées » – le château de Jallanges – où les cigognes pleurent Pascal.

21:40 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne

Jardins de Valmer, 1 (version 563/690)

    Dans les jardins de Valmer – plutôt que de me transformer en l’un de ces insectes de ferraille – mante religieuse ou scarabée cherchant son samsara – ou en l’une de ces cigognes du grand carré potager – j’imagine qu’il faudrait tourner ici une nouvelle version – des Liaisons dangereuses – avec Jean-François Balmer dans le rôle de Valmont – et Rufus interprétant la marquise – sans pousser le bouchon, mais à condition de lui faire jouer toutes ses scènes près de la Charente, à Verteuil – surtout que – Cécile ne nous en tienne pas rigueur – il y a – non loin de Chançay, où défile la « pergola des cucurbitacées » – le château de Jallanges (vol plané) – où les cigognes pleurent Pascal.

20:30 Publié dans YYY | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne

Jardins de Valmer, 1 (version 637/781)

    Dans les jardins du château de Valmer – plutôt que de rêver que je me transforme en l’un de ces insectes de ferraille – mante religieuse ou scarabée cherchant son samsara – ou en l’une de ces cigognes du grand carré potager – ou en serpent se mordant la queue – j’imagine qu’il faudrait tourner ici une nouvelle version – beckettienne peut-être – des Liaisons dangereuses – avec Jean-François Balmer dans le rôle de Valmont – et Rufus dans celui de Merteuil – sans pousser le bouchon, mais à condition de lui faire jouer quelques scènes au bord de la Charente, à Verteuil – surtout que – Cécile ne nous en tienne pas rigueur – il y a – non loin de Chançay, où défile la « pergola des cucurbitacées » – le château de Jallanges (vol plané) – où les cigognes pleurent Pascal Greggory.

19:20 Publié dans 721 | Lien permanent | Commentaires (0)

Jardins de Valmer, 1 (version 600/735)

    Dans les jardins du château de Valmer – plutôt que de rêver que je me métamorphose en l’un de ces insectes de ferraille – mante religieuse ou scarabée – ou en l’une de ces cigognes du grand carré potager – j’imagine qu’il faudrait tourner ici une nouvelle version – beckettienne peut-être – des Liaisons dangereuses – avec Jean-François Balmer dans le rôle de Valmont – et Rufus dans celui de Merteuil – sans pousser le bouchon, mais à condition de lui faire jouer quelques scènes au bord de la Charente, à Verteuil – surtout que – Cécile ne nous en tienne pas rigueur – il y a – non loin de Chançay, où se trouvent ces jardins avec leur « pergola de cucurbitacées » – le château de Jalanges – où les cigognes pleurent Pascal Greggory.

18:10 Publié dans 410/500 | Lien permanent | Commentaires (0)

La Ballue, ou la langue cardinale

Lu dans le prospectus La Ballue & ses jardins inattendus :

Des sculptures d'artistes contemporains viennent agrémenter et étonner son parcours.

 

Je ne sache pas qu'étonner puisse s'accommoder d'un complément d'objet inanimé. La tournure rendre étonnant n'est pas faite pour les chiens (ni pour les Bretons, il faut croire).

17:00 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (4)

A Turn in the South, 3

De ce livre encore tu n’as rien dit.
C’est normal.
Pourquoi ?
Je ne l’ai pas commencé.
— Mais lui t’a entamé.
Hein ?
Oh rien. Sinon, les tirets ne sont-ils pas un peu longs ?
C’est histoire d’entamer, aussi.

Chacune d’entre nous à son tour se déconcerte.
Music for the birds
Pourquoi ?
Parce que tu n’as pas de chat avec toi.

15:50 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)

A Turn in the South, 2

    La deuxième de couverture de l’édition Picador de The Enigma of Arrival, lu cet été, reproduit une photographie ensorcelante, un portrait de V.S. Naipaul de face, dans un élégant costume gris, un chat noir et blanc, qui fixe le photographe, s’échappant de ses bras. À la barbe poivre et sel semblent répondre les deux triangles des oreilles du félin. L’auteur de la photographie n’est mentionné nulle part dans l’ouvrage.

 

Je retrouve ce même portrait sur la deuxième de couverture de l’édition Picador de A Turn in the South. Toujours pas la moindre référence. Quelle est cette énigme ?

 

medium_naipaul.2.jpg

Grâce au module de recherche d’images de l’inévitable Google, j’ai retrouvé, sur un site suédois consacré au Livre du Jour (Dagensbok), le nom du photographe (Jerry Bauer), et j’ai même pu enregistrer une version pas trop réduite de cette photographie.

Pourtant, le charme demeure entier.

14:40 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (0)

A Turn in the South, 1

    Je n’en ai lu encore qu’une dizaine de pages. N’ai-je pas justement choisi, de tous les essais ou récits de voyage de V.S. Naipaul, celui dont le sujet est le moins à même de m’intéresser, car je veux surtout retrouver le style du grand maître ? Among the Believers m’avait fasciné, mais l’Islam me fascine de toute façon. Avec ces chroniques du Sud américain – sujet qui d’ordinaire me fait bâiller – je veux être transporté, emporté par le style.

13:30 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)

Mains

    En remontant la rue de la Source – après avoir fait le tour du marché Coty sans retrouver les stands des maraîchers où je me sers habituellement – il m’est revenu que Renaud – le chanteur – a – paraît-il – je ne l’ai pas entendue – « sorti » récemment une chanson dans laquelle il fustige les bobos – bourgeois bohêmes – expression qui m’a toujours semblé porter à faux – et je me disais qu’il préfère peut-être à présent ceux qui prennent le départ du Paris-Dakar – d’autant qu’il a toujours eu le chic de balancer des espèces de pavés dans la mare d’une incohérence et d’une mauvaise foi que lui-même reconnaîtrait – la pire étant, en son temps, Miss Maggie – et je me disais aussi – en remontant la rue de la Source, car tout cela ne dura qu’une demi-minute – bien moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire – surtout si je multiplie les incises – que l’une des phrases de cette chanson de 1984 – 1985 ? – était vraiment d’une consternante bêtise : « Aucune femme n’a sur les mains le sang des Indiens d’Amérique » – car, pensais-je, il s’agit là d’un effet d’image – puisque les femmes, dans l’histoire politique, ont souvent été proches de ce que Péguy disait du sujet kantien : « Il a les mains pures, mais il n’a pas de mains » – et tout cela parce que je n’avais pas retrouvé le stand de mon maraîcher habituel, un agriculteur biologique de Vernou-sur-Brenne.

11:13 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (4)

Corps enseignant et milieu de l'édition

    Comme chaque année, la rentrée littéraire s'accompagne de son lot de navets sur l'école (le système scolaire, les élèves, etc.). Essais alarmistes ou, à l'inverse, écrits par les plus émérites des Amis du Désastre. (La démonstration de ces derniers consiste en général à expliquer que si, justement, plus un élève de sixième n'est capable d'écrire une phrase sans faute ni de faire une multiplication complexe, c'est bien le signe que le niveau monte.)

Essais nombreux, d'accord, mais il ne faut pas oublier les livres de témoignage publiés par des "profs", chroniques souvent teintées d'humour ou d'un ton légèrement sarcastique. Cette année, le gotha des médias acclame un certain Christian Muzyk, dont le livre, intitulé Bienvenue en salle des profs ! (que d'inventivité), est apparemment tendre et talentueux. J'ai glané, dans un article du Monde, la citation suivante :

Derrière la rutilante vitrine se dissimule l'hideuse réalité. Celle dont on ne doit pas prononcer le nom, sous peine d'être accusé de blasphème et brûlé sur l'autel de la Sainte Trinité pédagogique : Collège unique, note administrative et inspection surprise."

 

Il paraît que M. Muzyk est vraiment professeur, et depuis trente ans, à Thumeries, dans le Nord. C'est curieux, car, si sa saillie prétendûment drolatique tombe à plat, de mon point de vue, c'est que cela fait, au bas mot, vingt-cinq ans que les inspections surprise n'existent plus. Les derniers à avoir connu cette époque bénie seront bientôt à la retraite.

D'ailleurs, il ne faut pas être depuis longtemps dans le sérail Ed' Nat' pour savoir que, si les inspecteurs ont de très nombreuses fonctions, l'une des seules qui n'est plus de leur ressort, selon les apparences, est justement d'inspecter. La plupart des professeurs ne sont plus, une fois leur stage effectué et leur titularisation obtenue, inspectés qu'une fois tous les dix ou douze ans. Les inspecteurs oublient même, le plus souvent, de transmettre les informations concernant les modifications pour les épreuves du baccalauréat. Ainsi, c'est par un autre biais que la plupart des professeurs d'anglais de lycée auront découvert que, à partir de cette année, l'épreuve d'anglais des STG (Terminale Technique & Gestion) sera évaluée en CCF (Contrôle Continu Formatif). Autrement dit, plus d'épreuve sur table en juin : le contrôle continu, serpent de mer qui a entraîné tant de levers* de bouclier depuis une dizaine d'années au nom de l'"égalité des chances", a été introduit par le gouvernement sans que nul ne proteste... car nul ne s'en est aperçu !

 

Pour en revenir à M. Muzyk, peut-être a-t-il voulu faire un bon mot au prix de la vérité, en se disant que ses lecteurs n'étaient pas du sérail. Peut-être aussi a-t-il voulu faire plaindre les "profs" en faisant croire à la population française qu'il s'agissait d'une profession sans cesse livrée à l'épée de Damoclès d'une inspection, alors que 1) les très rares enseignants inspectés sont prévenus des semaines à l'avance 2) les inspecteurs n'ont de toute manière à peu près aucun pouvoir. Alors, bon mot, ou vilain mensonge ?

 

 

* Pour les levées de bouclier, attendre le coucher du soleil. Pour les leviers de boucles, demandez à votre coiffeuse.

10:25 Publié dans Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (1)

Inculture et inquiétude dans le corps enseignant

    Ma mère est professeur d'anglais en lycée. Hier, lors de la "pré-rentrée" (mot que je n'ai jamais aimé, à ceci près qu'il me rappelle les préaux des écoles de jadis), l'une de ses collègues, quinquagénaire, lui dit avoir refusé, dans le cadre d'un programme pédagogique s'adressant à une classe d'anglais "renforcé",

"une pièce à trois personnages seulement, d'un certain Pinter. Tu connais ?"

 

Ce ne sont pas seulement les jeunes professeurs qui sont totalement incultes, dénués de curiosité... et sans la moindre honte de leur état de délabrement intellectuel. Leurs aînés, pour beaucoup, montrent l'exemple ! Les lycées de France, c'est déjà la Star Ac'...

10:05 Publié dans Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (2)

Le missel d'Astolphe Sijouvray

[Lire ce qui précède : I, II, III, IV]

   Je reposai le combiné de l'appareil téléphonique (à moins que ce ne fût l'inverse, dans la mesure où plus personne ne sait plus distinguer le combiné de l'appareil, ni le homard de l'écouteur, ni le cochon de son lard) sur son socle (???).

Je venais de m'entretenir pendant vingt minutes avec le commissaire Astolphe Sijouvray, qui, ayant eu vent de mon aventure (peut-être qu'une patrouille avait décelé l'odeur suspecte et caractéristique des munsters dans la rue où je réside et que mes activités de blogueur m'ont déjà fait repérer par les renseignements généraux), m'avait appris que l'hurluberlu à qui j'avais ouvert ma porte et dont j'avais accepté le présent alsacien ne se nommait en aucun cas Astolphe Sijouvray, étant donné que lui, le commissaire, n'avait pas d'homonyme (je veux bien vous croire, Monsieur le commissaire), qu'il s'agissait d'un imposteur (je veux bien vous croire, Monsieur le commissaire) qui sévissait depuis des lustres dans la cité (je veux bien vous croire, Monsieur le commissaire) mais que la police n'avait pu encore arrêter (silence de ma part) car il était "plus évanescent que la brise" (sic). Il m'avait également appris que les munsters n'étaient nullement empoisonnés et que je pouvais "les manger sur mes deux oreilles" (?).

Je repris dare-dare la confection de mes cartons d'invitation, et méditai l'information la plus importante de cette conversation téléphonique à bâtons rompus : la seule trace tangible que la police eût en sa possession était un missel entièrement couvert et rempli de griffonnages divers et indéchiffrables, que les experts les plus pointus dans le domaine des codes et hiéroglyphes n'étaient pas parvenus à traduire. Le commissaire Astolphe Sijouvray, convaincu que l'imposteur ne m'avait pas choisi par hasard, moi, l'auteur d'une thèse hallucinante sur les Maximes de Vauvenargues (écrite sans avoir lu le corpus) et de plusieurs ouvrages sur l'imposture en art, me demandait de prêter main forte aux enquêteurs, et affirmait qu'il en était de mon devoir de citoyen.

Je lui avais promis de passer le lendemain ; il m'avait fixé un rendez-vous à onze heures du matin. Quoique j'eusse insisté à plusieurs reprises pour savoir quel danger représentait l'imposteur qui prenait son nom, le commissaire refusa obstinément (et à la façon des diamantaires) de me répondre, se contentant de me répéter que nous parlerions de cela le lendemain.

Il me restait à imaginer le missel, ce dont, tout en contemplant les faces de plus en plus hâves d'Adolphe et d'Adjani, je fus loin de me priver, comme bien l'on s'en doute, et à faire taire mes doutes, qui ne cessaient de grandir au souvenir des idiosyncrasies de langage de mon interlocuteur.

 

01:50 Publié dans Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (2)