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dimanche, 03 septembre 2006

Lettre presque tricentenaire

    Il faut que je mette la main sur cette lettre de Leibniz à Des Bosses, qui date du 3 septembre 1708.

 

(Hysterical, indeed...)

18:00 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (0)

Z'avez pas vu l'écriteau ???

medium_Valmer_September_2nd_025.jpg

« Des hordes d’écoliers et d’écolières. Ils avancent dans quelques allées autorisées. Ils notent à mesure sur des blocs-notes le nom des plantes qu’ils voient. Ils notent les noms, mais ils ne regardent pas les plantes, uniquement les écriteaux qui les signalent. »

Jacques Roubaud. Tokyo infra-ordinaire. 77, ii. Inventaire/Invention, 2005, p. 84.

 

 

 

Cléome, jardins du château de Valmer, 2 septembre 2006.

17:08 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (1)

Désarroi, 808ème note

    Toujours pas la moindre envie de me replonger dans mes Croquis de Corrèze. Et pas une once de désir pour ces démons photographiés. Un œil grand ouvert me fixe, d’un visage posé sur l’oreiller. Le temps passe, avec la monotonie tiède de la bruine d’été. Restent les cals à la main gauche, d’avoir smashé les moustiques. Une lune se lève, dont l’avènement ne peut rien changer. Dans l’atelier vitré, non plus, rien n’advient. Le froid persiste. Pernicieux.

14:20 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)

Nous : les Moins-que-Rien :: Fils aînés de Personne

Dans Nous, les moins-que-rien, fils aînés de personne (Fayard : 2006), Jacques Roubaud propose, avec malice mais non sans profondeur, treize biographies imaginaires de différents Jacques Roubaud ayant existé en divers points du globe, à différentes époques. Ainsi, le Jacobus Robaldus du chapitre V nous éclaire sur certaines dissensions entre protestants ou réformés au XVIème siècle ; le chapitre VII nous propose une description en mots des cent très courts métrages d’Orson Roubaud ; le M. Roubaud du chapitre XII est un artiste d’une très grande importance, qui est interviewé par deux journalistes facétieux avant de se livrer à l’un de ses chefs-d’œuvre en leur présence (je ne dévoile pas la chute)…

 

J.M. Coetzee – que je n’aime pas – a dit de Doris Lessing – que j’aime encore moins – qu’elle ne pouvait en rien être une grande styliste, car elle ne triait pas ou ne raturait pas assez. Certes, Roubaud, s’il a souvent de vrais bonheurs d’écriture, a tendance à ne pas assez trier le bon grain de l’ivraie, ce qui, toutefois, n’est pas vrai de ses poèmes des années 1960 ou 1970 (superbes є ou Trente-et-un au cube !), ni de son Projet, œuvre à ce jour en cinq tomes et sans doute his masterpiece ! Mais, même dans un « multiroman » qui, comme celui-ci, semble insuffisamment resserré, Roubaud étonne, réjouit, fait réfléchir, et même émeut.

Le plus étonnant, ici, c’est la façon dont il se représente continuellement, sous ses différents avatars, comme un hérétique, voire comme un mathématicien mineur, un peintre maudit, un écrivaillon oublié. Humour ou auto-dérision afin de couper l’herbe sous le pied de ses détracteurs ? Réel penchant pour la dépression et la mélancolie, qui se ressent à travers toute l’œuvre, depuis les débuts, et qui n’est contrecarré que par l’ardeur au travail et le goût des facéties tant arithmétiques que verbales… ?

 

Le plaisir que j’éprouve à le lire vient de cet humour souvent corrosif et léger, et de cette fièvre des nombres dont il n’a pas peu contribué à asseoir l’influence dans mes obsessions, mais aussi de la minutie avec laquelle il lui arrive de décortiquer de simples faits, de menues expériences. Par ailleurs, l’exercice d’acrobatie auquel il se livre dans ce texte est assez périlleux, car le « vrai » Jacques Roubaud (celui qui dit explicitement « je » dans le Projet et qui correspond étroitement – pour autant qu’on puisse en juger – avec la biographie « réelle » de J.R.) risque sans cesse de percer le masque de ces divers J.R. de théâtre, ce qui devient évident dans un passage qui voit le narrateur (peut-être à la faveur d’un copier-coller malencontreux de l’auteur car ces paragraphes font fortement songer à un passage de La bibliothèque de Warburg) se tromper de vingt ans dans le calcul de son âge…

J’ai corné délicatement plusieurs pages du livre afin de vous en livrer, au cours de la semaine prochaine, sept extraits (représentatifs ?).

13:00 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (2)

112 images de Valmer (Sonnet)

faune nymphe scolopendre allée scorpion scorpion scorpion agerata
agerata angelot angelot clair fontaine pèlerin blason vitrail saint
madone autre madone pape rosace jumelles cléomé mante mante caressée
mante écriteau mante de dos bélier banc demeure enfilade angelot mangé

 

naïade en biscuit cheminée arcades arcades fontaine chèvre cochon course
cheval crinière crinière guêpe meganeura libellule duo mimêsis
grimace touché pelle vigne trio équin au loin solo sourire guingois
prunus portugais lion lézard fiacre écriteau lion tête de fiacre

 

cigogne pingouin cigogne rictus cigogne tête de cigogne hibou geste
vanorbeek grille scie sculpture poire autre poire coloquinte cucurbite
cucurbite fleur idem mante globe écriteau toboggan mante

 

coloquinte cigogneaux cucurbite ciel moi lui andouillers langue
rictus langue sérieux festival scolopendre duo enfilade écriteau
duo de dos cannes arcades bourdon gone to the pub clio bourdon clio

11:35 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (1)

Notule

    La rubrique qui a été créée aujourd’hui pour la note Jardins de Valmer, 2 s’intitule “Diableries manuelles” et sera constituée de billets écrits ou ébauchés à la main dans un petit carnet, en voyage, et achevés sous forme tapuscrite avant d’être publiés ici. Le petit carnet est déjà bien écorné, abîmé, dog-eared, d’avoir été trimbalé dans les poches des chemises ou des pantalons, car il a été employé en juillet, lors d’une semaine passée dans le Limousin.

10:10 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)

Jardins de Valmer, 2

    Aristo et Alambic sont deux chiens (chiots ?) à pedigree, de race indéterminée pour moi qui n’y connais rien. Ils folâtrent dans les jambes d’une très jeune jument qui s’affole. Plus loin, David Vanorbeek, “sculpteur flamand autodidacte”, a ciselé une grande mante religieuse en barbelés, et divers autres insectes dans le labyrinthe sis sur la haute terrasse.

Arnaud Villé, photographe à Vouvray, expose vingt-neuf de ses images d’insectes, très belles macros, aux deux niveaux d’un ancien pigeonnier (?) – quinze à l’étage et quatorze au rez-de-jardin.

Un autre Arnaud Boisramé, lui aussi sculpteur sur ferraille, a le goût des calembours et a nommé une de ses miniatures “Sourire dent fer”.

Jean-Luc Goupil, lassé peut-être de jouer des tours à Ysengrin, combine ses insectes géants de manière astucieuse mais a la mauvaise idée, comme trop d’artistes contemporains, de donner, pour chacune de ses sculptures, une explication restreinte sur le cartouche, qui montre à quel point le “sens” si étroitement défini est conventionnel, bien-pensant, a partout traîné. Toutefois, son scolopendre, composé ou constitué de 35 couscoussières, avec 17 paires de pattes, est très réussi.

Nous avons bien sûr humé la lavande, et les fragrances inconnues des Ageratum. Nous n’avons pas revu Alcoolo et Artémis.

07:55 Publié dans 1295, Diableries manuelles | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne

Jardins de Valmer, 1 (version 427/527, et dernière)

À Valmer j’imagine que je mettrai en scène – un jour prochain hallucinant – une version des Liaisons dangereuses – avec Jean-François Balmer dans le rôle de Valmont – et Rufus dans celui de Merteuil – à condition de représenter ses scènes dans les salles de ce joli moulin près de la Charente – surtout qu’il y a – non loin des jardins splendides dont il est tout de même question – et de leur « pergola des cucurbitacées » – le château de Jallanges – où les cigognes pleurent Pascal – et les merveilles de la dormeuse du val.

00:00 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (1)