samedi, 02 septembre 2006
Mains
En remontant la rue de la Source – après avoir fait le tour du marché Coty sans retrouver les stands des maraîchers où je me sers habituellement – il m’est revenu que Renaud – le chanteur – a – paraît-il – je ne l’ai pas entendue – « sorti » récemment une chanson dans laquelle il fustige les bobos – bourgeois bohêmes – expression qui m’a toujours semblé porter à faux – et je me disais qu’il préfère peut-être à présent ceux qui prennent le départ du Paris-Dakar – d’autant qu’il a toujours eu le chic de balancer des espèces de pavés dans la mare d’une incohérence et d’une mauvaise foi que lui-même reconnaîtrait – la pire étant, en son temps, Miss Maggie – et je me disais aussi – en remontant la rue de la Source, car tout cela ne dura qu’une demi-minute – bien moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire – surtout si je multiplie les incises – que l’une des phrases de cette chanson de 1984 – 1985 ? – était vraiment d’une consternante bêtise : « Aucune femme n’a sur les mains le sang des Indiens d’Amérique » – car, pensais-je, il s’agit là d’un effet d’image – puisque les femmes, dans l’histoire politique, ont souvent été proches de ce que Péguy disait du sujet kantien : « Il a les mains pures, mais il n’a pas de mains » – et tout cela parce que je n’avais pas retrouvé le stand de mon maraîcher habituel, un agriculteur biologique de Vernou-sur-Brenne.
11:13 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Dans le genre, je te conseille mon auteur préféré de romans policiers, Reginald Hill (que tu ne liras pas): lui fait dire à un personnage, à propos de la guerre des Malouines, que personne n'était allé aussi loin pour se faire tuer pour une femme depuis la guerre de Troie.
Écrit par : VS | samedi, 02 septembre 2006
Mais si, je vais le lire, et même en suédois :
http://dagensbok.com/index.asp?id=2094
http://dagensbok.com/index.asp?id=1856
Écrit par : MuMM | samedi, 02 septembre 2006
La phrase que j'ai citée doit être dans le premier... (quel hasard).
Mais si tu devais lire Hill, je te conseillerais plutôt de commencer par Deadheads (chaque chapitre porte le nom d'une rose) (et c'est de l'anti-roman policier), et surtout Dialogues of the Dead suivi de Death's Jest-Book, presque trop littéraires pour ne pas être un peu forcés (mais c'est amusant, ce jeu).
Écrit par : VS | samedi, 02 septembre 2006
Promis. Bon, avec tout ça, je n'ai toujours pas cité *Zuckerman Unbound*...
Écrit par : MuMM | samedi, 02 septembre 2006
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