dimanche, 16 septembre 2007
Tentative d’y remédier
Le frigo a des feulements.
Papier peint jaune et poutres, au salon murs blancs ; au plafond lambris et poutrelles formant dix longs rectangles de largeur variable.
(je ne m’explique pas comment, soudain, les larmes se sont transformées en ce travail d’écriture)
Le frigidaire frissonne, frétille, murmure. Plusieurs bouquets tous de fleurs fausses, abat-jour haut plutôt cosy ; les deux chaises d’enfant plaquées contre le mur de l’autre côté.
Tout chez lui avait fini par émaner des livres, et surtout par y ramener. Il avait installé son ordinateur – pour écrire et nous empêcher de tuer les mouches – à la table de la cuisine américaine.
Pleurer est si lent que même le mot, à son amorce, en est mouillé : el llanto. Crachats d’alpaga dans l’azur. Tout un bric-à-brac même pas solennel, bohême et foutraque, orne divers points de la vaste pièce de vie, comme autant de mouchetures.
(Douze années de félicité sans faille.)
Le réfrigérateur gémit, tremble, digère.
[19.08.2007]
17:05 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Bretagne, Littérature, écriture
Commentaires
C'est avec plaisir qu'on se prépare à "Douze années de félicité sans faille", douze années au minimum.
Écrit par : baby | lundi, 17 septembre 2007
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