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jeudi, 15 septembre 2011

Râg

    Chaque disque de Julien Jacob a, pour moi, de fortes connotations chronotopiques. Exaltante, la musique de Julien Jacob marque, frappe, dure.

Ainsi, la plupart des chansons du second album, Cotonou, sont associées, pour moi, au printemps 2006, lorsque je trimais avec bonheur sur ma traduction de Links tout en écrivant parfois jusqu’à quinze textes quotidiens pour/dans ces carnets. Râg, par exemple, évoque immédiatement le séjour de notre ancienne maison, rue Guillaume Apollinaire, pièce où je travaillais durant les journées où je me trouvais seul à la maison, mais aussi les textes que j’écrivais, le roman de Nuruddin que je traduisais, les trottoirs que j’arpentais pour aller chercher Alpha à l’école maternelle (il était, comme Oméga désormais, en moyenne section). À l’époque, j’ai écrit plusieurs textes directement inspirés de cet album (entre autres : un acrostiche).

 

Un album, la blancheur. Blancheur des jours passés, blanchis ou recolorés par le souvenir ? Toujours mon silence sera ponctué par l’exaltation (l’extase ?) bricolée (forcenée ?) que je ressens en écoutant, aujourd’hui encore, Râg. D'où l'hommage bancal, noir, heurté, fébrile. Encore une énième trace d'extase.

15:30 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (0)

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