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dimanche, 09 octobre 2011

La Perruche alexandrine

    Elle se nourrit de fruits, de baies, de nectars.

(C’est un alexandrin.)

 

C’est une alexandrine – la grande perruche – la perruche Grand-Alexandre. Elle est de noble patrie. Son bec recourbé ne se livre à aucune forfanterie. Bien née, vert vif avec des reflets violacés, elle vous mettra, par sa seule vue, en joie.

Alors, quoi ?

Qu’est-ce qui cloche ?

Et d’abord, est-ce que quelque chose cloche ? Ne fait-on pas des histoires pour pas grand-chose ? pour tirer à la ligne ? pour ne pas avoir à pointer à l’usine ? pour baguenauder, point barre… ?

On ne trouve la sous-espèce Magnirostris que dans les îles Andaman. Suis-je censé savoir où sont les îles Andaman ?  Adam déjà, c’est du nanan, alors Andaman… pfffff, n’importe quoi… je jase, dégoise… et pendant ce temps… pendant ce temps la perruche… pendant ce temps pas un mot sur la perruche…

Sale type.

 

William Pember Reeves me glisse les mots karaka, pukeko, kamara. Il manque un quatrième terme maori pour compléter la formule incantatoire.

Maori ? qu’est-ce à dire ?

Trop tard, bien trop tard je m’aperçois qu’il parle de la Nouvelle-Zélande, où jamais on ne trouva de perruche Grand-Alexandre – du pays d’Aotearoa, où l’alexandrine jamais ne s’égara. N’ai-je pas déjà amplement parlé de cette île bifide (ce n’est pas le bon mot, mais bifide sonne bien, donc c’est le bon mot), de cette île où justement se déroule la Coupe du monde de rugby (nous bassine-t-on assez avec ça ?), sans que l’inimitable Reeves (est-il bien prudent de parler d’inimitable dans un ouvrage consacré aux psittacidés ?) vienne me coloniser la page ? Pfff. Inimitable sale type. Ses italiques nous perdront.

Peut-être alors me suis-je condamné moi-même à clore ce texte comme je l’ai commencé, par de la prosodie pure, un vers, un alexandrin. Vous aurez remarqué que le premier était bancal (7/2/3, grinçant à souhait). On va tenter de faire pire pour celui qui vient. La perruche n’a qu’à bien se tenir : ――――

 

―――― L’iris est blanc jaunâtre, et autour, c’est gris pâle.

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