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dimanche, 02 décembre 2012

Banale façon

dimanche soir je vais jusqu’à la cuisine me préparer une tasse de déca pour essayer de tenir les quelques heures qu’il me reste à trimer après un week-end amical aimable agréable mais du coup le travail a traîné désormais à chaque fois que j’allume la lumière tard le soir dans l’une des pièces donnant sur la rue je repense à la phrase de Depardon sur les Français qui exagèrent de s’enterrer chez eux volets fermés dès avant la tombée de la nuit je pense à cette phrase je diffère exprès le moment de fermer les volets dans certaines pièces de la maison d’autant que cela me rappelle un peu confusément la phrase fétiche d’un livre emprunté quand je ne savais pas encore lire et que mon père me répéta souvent ensuite la cheminée qui fume, c’est la maison de Quentin idée d’être un fanal dans un quartier d’enterrés dans le noir un faible phare je vous écris par intermittence comme une radio lointaine pourrais-je aussi citer & ce texte qui devait être bref déjà s’espalase comme un drap de bain une conversation entre amis je dois travailler idée d’être un fanal mais pas un fanal trop fatigué le lundi pour le marathon se passer de ponctuation accélère l’écriture mais c’est déjà un artifice ancien à la fin je suis las point de points je suis las fanal de pas grand-chose âme de peu de foi


(banale façon : fanal beacon)

23:02 Publié dans 1295 | Lien permanent | Commentaires (0)

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