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dimanche, 28 février 2016

Détaché

Untung-untung

    28 février 2013.

« Voir en permanence la mer, les marins polonais et leurs tatouages grossiers, les pêcheurs béninois excités par une pêche abondante, les albatros apeurés par la hauteur des vagues et les navires amarrés au port avec leurs voiles épuisées me détachait peu à peu de cette ville. » (Lumières de Pointe-Noire, 237)

 

28 février 2016.

Ce livre, lu il y a trois ans, à Hagetmau (où, manquant de lecture, j'avais eu l'idée d'acheter ce récit de mémoire à la maison de la presse), est, selon moi, le seul bon livre de Mabanckou. — Mabanckou est un faiseur. Ses romans sont faits de trois bouts de ficelle, cousus de clichés, avec des phrases approximatives, appliquant de façon gauche et machinalement les méthodes de Rushdie, Soyinka ou Garcia Marquez. — Mabanckou, c'est sans doute le plus grave, écrit exactement ce qu'il faut écrire : il critique le colonialisme et ses effets pervers, mais sans trop prendre de front les élites françaises qui constituent le milieu dans lequel il a pu se développer ; il critique la confiscation du pouvoir par des élites africaines corrompues, mais d'une façon qui lui permet d'avoir pignon sur rue et place en chaire aux États-Unis.

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