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lundi, 19 mars 2018

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21032018

    Un journal de poète, c'est le journal d'un fou. 

Comme il est ridicule de se définir comme un poète, quand on n'est rien. Il est moins ridicule de dire qu'on est fou.

 

Regarder, côté jardin, les fleurs du prunier — et, côté rue, guetter le moment où les premiers bourgeons apparaîtront sur les néfliers. Ne vivre que pour cela, ce serait magnifique. Mais ce n'est pas possible. Il y a tant d'autres définitions que l'on est obligé de suivre, même pas aveuglément, et parfois comme en ce moment on est tellement cramé de soleil à travers la baie vitrée que l'on voit son ombre dans l'écran. Surtout les manches de la chemise et les deux mains qui tapent sur le clavier comme des animaux incompréhensibles.

 

Le fou dit : je vais en faire un film.

 

09:55 Publié dans Myriapode | Lien permanent | Commentaires (0)

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