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lundi, 16 octobre 2006

La vie comme aux lendits

En recopiant cette phrase de François Bon, comme aux lendits, je suis passé de Dialecte (Marc Ducret Trio) 

Des lois sans mots qui se tissaient entre eux pour établir et faire respecter comme aux lendits les distances imposées, comme une place à soi-même nécessaire, croire à un territoire comme à une chasse gardée inviolable sur le lieu de chacun son corps. (Sortie d'usine, p. 57)

 

à Are You Going With Me? (Pat Metheny Group), dansant un peu comme aux lendits, vagabond ou saltimbanque.

Frén&sie et m&lancolie, jamais je n'y échappe. (Je me braque un peu aussi, autant dire : je me dévalise ; je me lorgne ; je me scrute ; je suis jumeau.)

09:19 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature, Jazz

lundi, 18 septembre 2006

Hiver manne

    Tout en travaillant à corriger les épreuves des articles de la revue Commonwealth Essays & Studies (pour le n° 29.1.) – tâche ardue, pointilleuse mais également ingrate et systématique, qui demande de devenir presque aussi machinal que la machine – j’écoute les deux disques de Progression (Brad Mehldau Trio. Art of the Trio, volume 5, 2001), puis m’amuse à comparer cette version de River Man avec celle enregistrée trois ans plus tôt (Songs. Art of the Trio, volume 3, 1998), en fait moins véhémente (ou battante). D’aucuns n’aiment pas la musique de Brad Mehldau, qu’ils jugent romantique attardé ou que sais-je encore. C’est émouvant, pourtant, brûlant surtout, juste, d’une force imparable et tout en douceur. Pas un nuage de lassitude ne vient couvrir ces folies mesurées, cette douceur endiablée.

11:41 Publié dans 721, J'Aurai Zig-Zagué | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Jazz

jeudi, 31 août 2006

Three or Eleven Ghosts

    Au courrier aujourd'hui, Tokyo infra-ordinaire de Jacques Roubaud, qui n'a pas l'air piqué des hannetons (et, à le feuilleter, point le regret que Gallimard n'ait toujours pas réédité Boomerang, le troisième et mon préféré des Génie du lieu de Michel Butor, car ce petit livre de Roubaud publié par les éditions Inventaire/Invention prouve qu'il est possible de vendre un texte écrit en plusieurs couleurs à moins de dix euros), et A Turn in the South de V.S. Naipaul, dans un autre ordre d'idées. J'ai passé une partie de mon été en compagnie de ce V.S.-là, et surtout The Enigma of Arrival, un livre dont je mettrai bien du temps à me remettre !

Mon fils me remet un bon point des Ateliers de Maisons Calette. C'est une "lettre d'invitation chinoise". D'où sort-il ça ?

Vendredi en huit (et donc vendredi 8...!), j'aimerais aller écouter, à Montlouis, le trio de Jean-Philippe Viret, membre fondateur de l'Orchestre de ContreBasses. Il y aura aussi, samedi 9, au "village gourmand" (quelle ineptie), le quintette de Fabien Mary.

13:30 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : JAZZ

dimanche, 02 juillet 2006

Paradise for Mickey II

    Finalement, passée l'erreur technique dont il était question hier, et même très précisément il y a 25 heures et 10 minutes (tout ceci écrit en fait jeudi matin), j'ai pu écouter Paradise for Mickey, composition originale d'Aldo Romano, jouée par son trio avec Danilo Rea et Rémi Vignolo dans le cadre du festival Jazz à Porquerolles en juillet 2005.

[Les lourds nuages noirs dansent dans l'herbe.]

[[[Les termitières jaillissent comme une explosion de dynamite.]]]

[[[[[Vous vivrez des époques bénies, bienheureuses. Le monde est un amas de projectiles.]]]]]

 

14:50 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Jazz

samedi, 01 juillet 2006

Paradise for Mickey I

Porquerolles, juillet 2005

 

    Il n'est pas question ici de la version en disque de cette composition d'Aldo Romano (Aldo Romano : Threesome, Emarcy 2004), mais de la version enregistrée en concert à Porquerolles.

Ce qui me surprend, c'est que ce morceau dédié à la mémoire du pianiste Michel Graillier est apparemment une composition originale d'Aldo Romano. Je la découvre à l'instant, et la première écoute me donne l'impression d'entendre une composition déjà connue, de Steve Lacy, je crois, ou peut-être de Thelonious Monk.

Que fais-je alors ? Je suis tenté de mettre sur la platine tous mes disques de Steve Lacy, mais je vérifie tout d'abord le disque que je suis en train d'écouter et je m'aperçois que, de manière tout à fait inhabituelle (et inexplicable), le lecteur de CD a "sauté" une plage, et j'écoutais bel et bien une version d'Epistrophy par la Campagnie des Musiques à Ouïr. Or, Epistrophy est, bien entendu, une composition archi-connue de Monk, mais j'en possède plusieurs versions différentes par Steve Lacy, en duo avec Mal Waldron.

Simple quiproquo, ou confusion technique.

13:40 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Jazz

vendredi, 30 juin 2006

Rocarolo

Porquerolles, juillet 2005.

 

    Dessous de l'histoire. Rome caracole, Rome costumée est une loque.

Des ribambelles nées à Babel rebondissent ; c'est une barcarole ; Rome câline, rose, collecte les lotus. Dans ce dédale de voix, de fureurs, de douceurs en logorrhée, vous retrouvez le baromètre baroque, et votre prime jeunesse.

12:30 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Jazz

jeudi, 29 juin 2006

Good Morning Heartache

Porquerolles, juillet 2005.

[Elisabeth Kontomanou, avec le quatuor d'Archie Shepp] 

 

    Il ne faut souvent pas grand chose pour mettre en branle l'improvisation. Un cortège de mots, pareil au brancard, se déploie, tandis que la mélodie part en culbutes, en volutes, en anacoluthes. (On rêve de liens plus sauvages.)

Le ténor farouche et chaud ne ronronne pas. Dans les abîmes de la voix mezzo, la nuit s'épanouit avant de s'évanouir, et le soleil triste déplie le monde autour de nous : voici que la peau s'étire, voici que les yeux restent clos.

11:20 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Jazz