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dimanche, 12 février 2006

Nulla in mundo pax sincera

    Longtemps, je n'ai guère aimé la musique de Vivaldi.

Quel soupçon, quelle réticence - quel adolescent et imbécile préjugé me retenait ? Lorsque je découvris l'oratorio Juditha triumphans, il y a deux ou trois ans, je fus subjugué. Depuis, c'est comme si un empire, une caverne pleine d'ors sonores, un ciel qui était déjà là mais que je ne savais entendre s'était révélé à moi.

Ces temps-ci, je fais mes délices des concertos pour flûte à bec, avec Laszlo Kecskemeti, mais aussi du coffret Erato de musique sacrée par l'Ensemble Vocal de Lausanne et l'Orchestre de Chambre de Lausanne sous la direction de Michel Corboz. Entre autres splendeurs, les quatre partitions qui composent le motet (non numéroté en RV) Nulla in mundo pax sincera figurent au sommet, telles, aux touffeurs de l'été, les neiges éternelles au sommet d'un pic parfaitement pyramidal.

Trop parcouru de bouffées fiévreuses pour en écrire davantage, je me laisse aller, languissamment, à écouter le chant si pur des cimes.

10:20 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (4)

Commentaires

La musique est comme la littérature et sans doute toute autre forme d'expression : on n'est pas capable à vingt ans d'y trouver ce qu'on y voit vingt ans plus tard. Pareil pour ce qu'on puisse créer.

Écrit par : joye | dimanche, 12 février 2006

Pourtant, mes goûts ont moins évolué dans le domaine littéraire, entre vingt et trente ans, qu'en matière musicale. Ce serait peut-être l'occasion d'un retour sur soi...

Écrit par : Musimasque | dimanche, 12 février 2006

Je profite de mon passage pour lire cette note. Votre effet Vivaldi ressemble à mon effet Parsifal. Chaque fois que j’écoute, par exemple, le troisième acte, à «L’enchantement du Vendredi Saint», je m’effondre. Toutes les tensions de l’opéra tombent, toutes les douleurs sont soulagées. Je ne sais si un concept comme la Rédemption peut avoir une musique, mais si c’est le cas, c’est Wagner, le premier, qui a réussi à la transformer en sons. Salutations et continuez «à bien écouter» la musique.

Écrit par : sébastien chabot | dimanche, 12 février 2006

D'habitude, on aime d'emblée Vivaldi, puis on s'en éloigne vers des contrées plus substantielles (mais Juditha Triumphans, ça reste très bien).

Écrit par : Philippe[s] | lundi, 13 février 2006

Les commentaires sont fermés.