mardi, 14 février 2006
Alfred : Kubin :: Aus : meinem : Leben
La brève autobiographie du génial dessinateur et graveur Alfred Kubin, lue l’autre jour – avant d’être malade – d’un trait, en moins de deux heures, dans mon lit, se signale surtout par son absence totale, malgré les scrutations, de coquetteries et de fioritures. Les chapitres se sont ajoutés au fil du temps, par la sédimentation des envies d’écrire ou de s’expliquer sur son œuvre, qui saisissaient l’artiste. Lecture recommandée à tous les amoureux d’art, d’autobiographie, et de Kubin bien entendu (encore que, par ce désir complet et fondamentalement réussi de rabaissement, le mythe n’en sort en rien grandi) – le sixième et dernier chapitre, par exemple, offre, en creux, l’un des plus beaux textes sur ce que put être l’expérience intime du quotidien dans l’Autriche pendant la seconde guerre mondiale.
Comment, pourtant, ne ferais-je pas remarquer que presque tous les dessins et crayonnés reproduits dans l’édition française sont décevants, presque ternes, en regard des extraordinaires hallucinations des années 1901-1905, qu’il ne va pas jusqu’à renier dans le second chapitre… mais enfin, presque ? Il reste à trouver plus de sources sur l’artiste afin d’affiner mon idée : Kubin, qui n’est connu, de nos jours, que pour ses œuvres de jeunesse, est-il incompris (de moi y compris) ?
Edition française : Ma vie. Allia, 2000.
14:55 Publié dans 1295 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
http://images.google.com/images?q=Kubin&hl=en&btnG=Search+Images
À part celle du parachutage !
Quoique...
Écrit par : joye | mardi, 14 février 2006
A propos de Kubin, je te conseille vivement d'aller voir chez KA (La Boite à Images) qui y a consacré plusieurs billets très riches (et très richement illustrés bien sûr)
Écrit par : fuligineuse | lundi, 20 février 2006
Les commentaires sont fermés.