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mardi, 21 février 2006

Palimpseste de soi

    Voyez-moi ce visage où virent les ridules !

« Et je me comparais aux palimpsestes ; je goûtais la joie du savant, qui, sous les écritures plus récentes, découvre, sur un même papier, un texte très ancien infiniment plus précieux. Quel était-il, ce texte occulté ? Pour le lire, ne fallait-il pas tout d’abord effacer les textes récents ? » (A.G. Im., p. 61)

Ouvrez-moi cette peau qui pleure de sueur !

Commentaires

Ouvrez-moi, oui, tirez, déchirez ce tissu ancien qui me recouvre et m'ennuie. Tirez, écartelez ce cuir infâme, dégueulasse, qui s'est formé sur la peau tendre de ma jeunesse, remontez mon fleuve, débouchez ma source, je veux vivre la fraîcheur du monde, retrouver la souplesse de mon corps, son élasticité qui faisait que je me croyais éternel. Ouvrez ! Décapsulez ce lieu fermé à moi-même que je suis devenu, coupez, tranchez dans le cuir ancien des décembres accumulés, ah, rendez-moi avril, rendez-moi mai, faites de moi le mois de juin, faites de juin le mois de moi.

Écrit par : Jacques Layani | mercredi, 22 février 2006

Toujours aussi cursif MMM.

Écrit par : Livy | mercredi, 22 février 2006

Jacques, j'arrive... http://minilien.com/?LqxPNyRvga

Écrit par : joye | mercredi, 22 février 2006

Merci Joye. Avec un outil pareil, pas de problème.

Écrit par : Jacques Layani | mercredi, 22 février 2006

Trop drôle, Joye !
Jacques, c'est si beau ce que tu dis, et si triste, ay de mi !
(Quant à toi, Musimasque, si tu n'en es encore qu'aux ridules, estime-toi heureux... et en plus tu as ton masque pour les cacher... en cette période de carême c'est de saison...)

Écrit par : fuligineuse | mercredi, 22 février 2006

Les ridules, et même les rides premières, permettent de sourire avec les yeux, au moins jusqu'à quarante ans. C'est ce qui fait les hommes séduisants, à ce moment-là. Après, tout doucement mais impitoyablement, c'est le désastre, l'avalanche, la catastrophe. Après cinquante ans, là, c'est la pré-mort. Tu as le temps, Musimasque, le temps...

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 23 février 2006

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