mardi, 28 mars 2006
(D'après) Guillaume de Machaut
Quand li printempz bourgeonne
Li cuers se meurt d'amour
L'abeille papillonne
Sur la patate au four
Et quand l'été arrive
Li solis arde aux ieux
Des ammantes lascïves
Et des cuers audacieux
Tes cordes de théorbe
Sung biens casse-berlonz
Maintenant sur l'euphorbe
Butine li frelonz
17:25 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (12)
Commentaires
J'aime bien les notes des commentateurs. Mais j'adore aussi leurs silences bien plus polysémiques : pudeur devant l'idiotie d'un texte qui tombe comme un cheveu sur la soupe, incompréhension face à un projet parodique (ils ont eu la chance, en effet, d'échapper à l'original, écouté en boucle un matin de mars), indifférence face à ce qui relève du "private joke".
Pour moi, le premier quatrain est une source inépuisable de comique et de franche rigolade. Ton absence de pudeur sonne pour moi comme un aveu.
Écrit par : c'était | mercredi, 29 mars 2006
J'écrivais ce matin que le Vailland faisait sortir le Jacques du bois ; le troubadour fait sortir *c'était* de sa réserve...
Écrit par : MuMM | mercredi, 29 mars 2006
Au fait : indifférence ou gêne ?
De plus : tu ne fais pas allusion à la gestuelle (car le grand art des trouvères se danse).
Écrit par : MuMM | mercredi, 29 mars 2006
J'aime cette remarque de "C'était" sur les silences des commentateurs...
D'ailleurs, avec un peu de recul, je me dis que mes commentaires n'ont pas toujours été "à la hauteur" de la créativité permanente de cet espace virtuel : je me résous, à cet instant, à n’en poster que de réellement pertinents. Ce qui n’est pas nécessairement le cas de celui-ci, d’ailleurs.
Cependant, cher MuMM, silencieuse ou non, la lecture de ton carnet reste quotidienne !
Écrit par : Denis | jeudi, 30 mars 2006
Un principe essentiel : il n'y a ni hauteur ni bassesse. Je m'avoue flatté, mais si, par mes proses, j'en impose, je le regrette... Il n'y a pas de "bas" ni de "mauvais" commentaires.
Ouais ça c mon gueu-blo que j fé pr m'amusé alorr lâchez vos comm' !
Écrit par : MuMM | jeudi, 30 mars 2006
Pour la chorégraphie, je crains qu'une description ne soit pas à la hauteur, justement. Essayons : "le trouvère frappe des mains en sautant sur un pied lors du chant des deux premiers vers, puis il change de pied lors des deux derniers vers. Notons que la jambe doit être semi-fléchie et le pied en hauteur à l'intérieur".
Non, décidément il faudra attendre l'insertion de vidéos dans ton blog, pour redonner à ce chant sa dimension de spectacle total.
Écrit par : c'était | jeudi, 30 mars 2006
"Ouais ça c mon gueu-blo que j fé pr m'amusé alorr lâchez vos comm' !" :
Je sentais depuis longtemps une fatigue certaine chez Mumm. Cela se confirme. Un arrêt de maladie s'impose.
Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 30 mars 2006
Je suis d’accord avec vous pour la « fatigue certaine » du musicien Jacques.
Je l’ai vu utiliser un vocabulaire fort acceptable en cours pendant quelques mois, et Monsieur le Professeur en est même tombé malade à s’évertuer à nous apprendre comment rendre une copie écrite en « bon français ».
> "Ouais ça c mon gueu-blo que j fé pr m'amusé alorr lâchez vos comm' !" : oui, grosse fatigue…
Écrit par : Aurélie | jeudi, 30 mars 2006
Euh, je ne voudrais pas en rajouter, mais Mumm ne peut prétendre à l'appellation contrôlée « Monsieur le professeur ». Il est maître de conférences, ce n'est pas la même chose.
(Je fais semblant de respecter la hiérarchie...)
Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 31 mars 2006
Ah ah, la hiérarchie fait sortir le Mumm du bois... Ah ah ah ! Eh bien, c'était pour te taquiner, comme tu l'avais fait pour moi à propos de Vailland. Ah, je ris ! Si tu savais comme je m'en fiche, de cette hiérarchie !
Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 31 mars 2006
Je sais bien, mais ce sont des détails de forme qu'il est intéressant de connaître. (D'ailleurs, tu les connais, sans quoi tu ne pourrais pas t'en moquer...)
Écrit par : MuMM | vendredi, 31 mars 2006
Evidemment, je les connais. Après des décennies et des décennies d'Education nationale, ils me font toujours autant rire...
Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 31 mars 2006
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