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samedi, 01 avril 2006

Mentula

    Dans l'article 20 de ses Privilèges, Stendhal écrit :

Le privilégié ne sera jamais plus malheureux qu’il ne l’a été du 1er août 1839 au 1er avril 1840.

 

Relire ce texte me remet en mémoire la formule de l'un de nos professeurs de latin pour décrire les épigrammes de Martial : "ah ! ah ! la geste de Mentula !"

 

20:50 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (0)

Carrément casse-cannes (C.C.C.)

    Mes parents sont partis pour l'après-midi, avec mon fils, qui avait été très déçu, fin novembre, de ne pouvoir visiter que les jardins du château de Villandry. Les intérieurs ont dû rouvrir depuis la mi-février, et, même s'ils ne constituent pas le clou de cette visite, il y tenait très fort. Ils devaient essayer aussi de visiter les grottes pétrifiantes de Savonnières, qui ont l'air d'être une belle ringardise, ou un joli attrape-andouilles, une sorte de Musée du Lacet pour touristes désespérés, dont, en un mot, nous nous dispensons fort bien, c'était et moi.

Cela fait plusieurs jours que je n'ai pas composé de note un tantinet élaborée ; je ne sais ce que va donner celle-ci, si ce n'est que j'ai déposé quelques poissons ce matin sur deux ou trois blogs, sans compter les innombrables semblables animaux d'écailles et d'arêtes qui, de leur silhouette en papier, ont orné vêtements et murs, pour des jeux enfantins se rapprochant du cache-cache. Je me suis esquivé dans la matinée, pour le marché de la place Coty.

Cet après-midi, c'était et moi avons vu les navrantes installations du C.C.C. (navrantes, à l'exception du petit film tourné je ne sais où en Croatie par un vidéaste au nom légèrement serbo-croate lui aussi). On ne peut en sortir : l'essentiel de la production contemporaine, en matière d'installations, de vidéos, de travaux plastiques autour de modules, de jeux d'échos, d'environnements sonores, est d'une platitude et d'une ineptie à faire pleurer. Evidemment, le responsable du C.C.C. accueille le visiteur en lui proposant la brochure : à moins d'avoir les yeux rivés sur le blabla le plus souvent creux et jargonnant de ces artistes frustrés de ne pas être philosophes, il n'y a aucun espoir,  ce que praticiens et galeristes admettent eux-mêmes, de rien comprendre aux oeuvres exposées. Eh bien ! je refuse cela ! Je ne lis plus les notices et autres livrets d'accompagnement, ou alors après, pour vérifier*. Mais, si l'intérêt est de lire le petit texte farci de termes pentasyllabiques, alors il ne faut pas faire d'oeuvres : écrivez des livres et fichez-nous la paix avec vos machins dont vous admettez vous-mêmes qu'ils n'ont de valeur que par le discours qui les enrobe !

(Je vois vers où va cette note : le vieux débat de l'art contemporain, dont je suis, pour de très nombreux cas, un grand et presque incoditionnel adepte, mais dont j'aime bien pourfendre aussi les ridicules. (Il n'en manque pas, il faut dire.))

Nous avons parcouru la rue de la Scellerie, en nous arrêtant dans plusieurs des boutiques d'antiquaires, librairies anciennes, et même renouveler notre stock de thé dans le salon de cette même rue. Une flânerie de deux heures, de ci de là, dans le centre de Tours.

 

* D'ailleurs, en général, en lisant la notice a posteriori, je me rends compte que j'ai à peu près tout deviné du "sens de l'oeuvre", ce qui est mauvais signe, voire même que je suis allé imaginer telle ou telle "explication" qui est bien plus élaborée que la sauce conceptuelle à deux centimes du "plasticien"... J'ajoute, profitant de cette astérisque en guise de post-scriptum, que c'était vient de me lire un extrait du n°19 de la revue MAP (mouvement action plastique), au sujet d'Isabelle Lévénez, qui expose au C.C.C. une sorte de projection vidéo parfaitement insipide comme il s'en pond des quinzaines par jour dans toutes les écoles d'art plastique du monde. Je vous laisse apprécier cette citation qui vaut son pesant de cacahouètes :

Elle affronte l'indicible, réduit la grosse machine duelle (être homme être femme) en tralala lalère du devenir enfant, devenir homme ou devenir femme, devenir l'autre. [...] Si sa peinture devient sonore c'est pour mieux désigner le vertige, le trou ("les petites filles ont un trou par où s'échappe la mémoire") comme zones picturales paradoxales.

 

Outre que ce genre de balivernes peut se reproduire à l'infini (je suggère à l'auteur de ces lignes d'aller jusqu'à "la création du troulala à air de l'anusité crypto-vénale"), tout ici est entièrement démontable, tout argument réversible : en quoi le vertige est-il une "zone picturale paradoxale" ? Et je ne dis rien des trois premiers mots, qui, sous des dehors géniaux, sont un truisme de la plus belle eau, car on pourrait dire cela de toute forme d'expression artistique non verbale, et même, dans une certaine mesure, de tout ce qui relève de l'écriture. Dostoïevski, Berg, Delacroix, Bach, Mallarmé, le Caravage, Britten, Shakespeare, Soutine, Soulages, Dante, et tant d'autres... tous affrontent l'indicible...

18:40 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (12)

Sérieuse

    Sérieuse est le nom d'une frégate de 150 tonneaux, construite en Angleterre en 1715, armée à Bordeaux, partie au premier trimestre 1721 pour le Sénégal, et enfin désarmée le premier avril 1726.

Source : Histoire de l'île de Groix et de la famille Gourong (Liste des bâtiments de la Compagnie des Indes orientales)

18:00 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (0)

11

    Le soleil rue de Lucé

a ses accointances

avec la grisaille

 

instant de la catastrophe

aux flaques d'or des abîmes

 

17:26 Publié dans Tankas de Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)

Ou

    En avril, ne fronce plus les sourcils.

12:03 Publié dans Quel mois... | Lien permanent | Commentaires (2)

M

    La nuit de la Samain, je me faufile dans les couloirs du collège Ronsard ; j'y installe un bandit manchot ; puis je me sauve en imaginant la tête des professeurs le lendemain.

(Où je me rêve en fantôme des casinos... non, vraiment non !)

09:53 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)

3773 à l'aube

    C'est l'un de ces matins où, à l'aube, dans un demi-sommeil, repensant aux différentes combinaisons esquissées récemment, et notamment à l'addition de 37 et 73, qui, comme toute addition de nombres palindromiquement complémentaires à deux chiffres, donne un multiple de 11, on s'aperçoit que le nombre à quatre chiffres formé par ces deux nombres, 3773, est non seulement multiple de 7 et de 11, mais il s'agit même d'un multiple de 343 (7 au cube).

Ainsi :

          7 x 7 x 7 = 343          343 x 11 = 3773 = 77 x 49

Or, le nombre à deux chiffres qui se situe au milieu de 3773 est 77, qui est multiple de ce nombre.

Mieux, même :

          77 + 33 = 110 = 73 + 37

C'est à devenir fou...

09:26 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (9)

Dernière minute

    Jacques Chirac a annoncé, ce matin à 8 h 15, qu'il ne promulguerait pas la loi sur l'égalité des chances et en demandait une deuxième discussion au Parlement.

08:47 Publié dans Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (6)