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jeudi, 29 juin 2006

Croquis et agaceries d'un gros bonhomme en bois

    Trois heures et demie. Revenu à la table du salon, after a spell under the cherry-tree, je me suis préparé une théière de Gunpowder, et ai dû tuer un taon, et un frelon, dont le cadavre a laissé une longue traînée de sang sur le parquet flottant (ou dois-je écrire "une longue traînée de saon sur le parquet flotaon"?).

Mon morceau préféré, des Croquis et agaceries d'un gros bonhomme en bois, est sans conteste la "Tyrolienne turque", qui ouvre le bal. Satie y est à son plus ironique, son plus narquois. Jamais il n'est aussi joueur.

17:25 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (0)

29 juin 1444

    Un article écrit par le marquis de l'Estourbeillon et publié en 1896 dans les Mémoires de la Société polymathique du Morbihan s'intitule "Décapitation d'un Bas-breton à Lisieux le 29 juin 1444".

Faut-il le voir pour le croire ou le lire pour le savoir ?

16:00 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Histoire

Sous le cerisier

    Sous le cerisier. Après une journée épuisante, une longue nuit car je ne tenais plus debout dès neuf heures du soir, une matinée de travail, je n’arrive pas à traduire. Ni le rythme ni l’inspiration ne sont convenables. Sous le cerisier. J’entends le chant des merles, les allées et venues de quelques bruyantes guimbardes, et le soleil lourd me ravit.

Je vois l’épuisette rouge contre le mur, les branches basses du cerisier qui de tous côtés m’environnent, la brouette sur le flanc, et l’écran fade de mon ordinateur. Sous le cerisier.

Les rues se disséminent, les livres se dispersent, les pages s’envolent, les chambellans attendent l’arrivée du printemps. Les nuages se vident de leur eau salutaire, et le monde ne cesse de changer de forme. Sous le cerisier. Ton âme, à pierre fendre, se calcine contre la mienne, et j’égrène les mots qu’il ne faut pas écrire, je délaisse la page blanche où doivent, plus que jamais, s’amonceler les chapitres, sous le cerisier.

Sous. Souriant, je vois l’épuisette rouge qui fronce les sourcils et attend d’autres prouesses ; j’entends – dans le silence parfois retrouvé mais si fragile – les orbes que trace, dans le ciel, un milan. Le. L’oiseau de proie guide mon navire, pâle figure, point à l’horizon qui rougeoie. Cerisier. Cerisier, prête-moi ta plume.

14:44 Publié dans 1295 | Lien permanent | Commentaires (2)

Nativité

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    C'est vieux comme le monde, ou presque.

Votre front carmin, face à l'enfant emmaillotté dans ses langes légendaires, brave les bouclettes. Chacun admire ce piédestal, qui est déjà un tombeau.

From womb to tomb.

L'orbe enferme-t-il un triangle, face à la surprise de l'amour maternel ? La trahison enracinée, good old yellow-livered treachery, va-t-elle trébucher ?

Questions vieilles comme le monde.

 

Eglise de Preuilly, Indre-et-Loire.

11:55 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (5)

Good Morning Heartache

Porquerolles, juillet 2005.

[Elisabeth Kontomanou, avec le quatuor d'Archie Shepp] 

 

    Il ne faut souvent pas grand chose pour mettre en branle l'improvisation. Un cortège de mots, pareil au brancard, se déploie, tandis que la mélodie part en culbutes, en volutes, en anacoluthes. (On rêve de liens plus sauvages.)

Le ténor farouche et chaud ne ronronne pas. Dans les abîmes de la voix mezzo, la nuit s'épanouit avant de s'évanouir, et le soleil triste déplie le monde autour de nous : voici que la peau s'étire, voici que les yeux restent clos.

11:20 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Jazz

# 4

    Clôture : Artémis ramène deux amphores dentelées ; reste Apollon, bizarre.

10:10 Publié dans Cardadrab | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Mythologie