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mercredi, 05 juillet 2006

Autotélisme de l'Héautontimorouménos

    Sous une saucée mémorable, je rangeai la nappe, les sandales, la balancelle, le couvre-poêle, en sautillant in petto au son de l'Allegro de la Sonate pour violoncelle et piano en sol majeur de Sammartini (que je ne connaissais pas encore). Comment est-ce possible ?

L'imaginaire, ou le plagiat par anticipation existentiel, ou le règlement de comptes mental, n'est pas pour demain. (Ce qui est à comprendre littérairement et dans toutes les scènes.)

20:20 Publié dans 410/500 | Lien permanent | Commentaires (0)

Au gui bleu l'an neuf

    J'ai fini par me rabattre, faute d'autre choix, sur le Guide bleu du Limousin, alors que la collection s'est sérieusement détériorée, notamment dans sa présentation. Tout a été fait pour que ces guides ne se distinguent plus en rien  - par la maquette, les polices de caractères, les choix de photographies, la structure même -  des autres "produits" sur le marché. On a peut-être encore envie de s'y plonger, d'y chercher des renseignements, mais, pour ma part, je sais que je n'aurai plus envie de m'y perdre. C'est bien triste. Pourquoi la forme des guides touristiques change-t-elle plus vite, hélas, que les yeux des mortels ?

(Il faut enfin ajouter six mots.)

19:19 Publié dans YYY | Lien permanent | Commentaires (0)

Anamphore

    Vais quand même pas vous dire ce que je cherche à faire, avec mes histoires d'heures, quel sort je conjure, quel but je vise, vais pas faire ça. Vais pas vous expliquer par a+b les arcanes éberlués de mon tout petit cerveau risotto con carne, ni passer par quatre chemins pour décourager les plantes vivaces de me pousser dans les orties et se prendre dans mes pinceaux, vais pas vous dépeindre mes motifs, non. Vais pas vous faire ça, de toute façon j'écris trop, vais pas changer maintenant, non. Vais pas sécher car il vase, vais pas vous mettre en boîte, vous charrier, vais pas vous trouver une jarre ou une aiguière pour que vous y reposiez à la fraîche, un peu courbaturés mais bien au frais, vais pas oser. Vais pas affoler la chèvre, embrouiller le hamac, débroussailler les tignasses déjà un peu littéraires de ces carnets, vais pas vous dégotter une cruche, qu'elle puisse vous fixer de ses yeux de merlan frit, vais pas vous emmerder comme ça, promis. Vais pas me mettre à dégoiser plus que nécessaire (voire), ni vitupérer en plein milieu de la chaussée (voire), ni causer des incidents de circulation, en appeler à la voirie (voire), faudrait voir. Vais pas vous trouver un coussin, un oursin bien douillet, un couillard bien dodu pour clore ce billet, vais pas me pavaner des plombes encore, corniaud, vais pas faire ça. Vais donc pas trouver de grande soupière, ni de vaisselier, ni d'urne cinéraire, oh non, vais pas déraper.

18:18 Publié dans Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (1)

XX : Balles neuves

    Que les Anglais aient inventé le tennis sous sa forme moderne, mais que les Français lui aient donné son nom, par l'intermédiaire de l'appel de service courant lors des parties de jeu de paume, tout cela est connu comme le loup blanc. Après un mois de silence, que faisait Samuel B. quand il voulait se remettre au travail ? Quand il composait Hudibras, le tennis n'existait pas, mais quand il mourut, peu après avoir soutenu une nouvelle fois que l'Odyssée avait été écrite par une femme, le tournoi de Wimbledon existait déjà. D'ailleurs, peu après sa mort, Lawrence Doherty remportait la première de ses cinq victoires consécutives dans le simple messieurs, sur gazon, traçant le chemin de la chair.

Tenez-vous bien.

17:25 Publié dans Voici venir Samuel B. | Lien permanent | Commentaires (0)

;)

    Aujourd'hui, plutôt qu'au tennis barbu, il fallait choisir de jouer au tennis maillots : dans le centre de Tours, les maillots de l'équipe de France étaient presque aussi nombreux que ceux de l'équipe du Portugal. De quoi faire plaisir aux nationalistes et patriotes...!

17:17 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)

Myrrhe bruloit jadis...

medium_HPIM4940.JPG     Il semble, à en croire cette image capturée dans un parterre des jardins du Prieuré Saint Cosme, que le poète Etienne Jodelle ait donné son nom à une plante.

C'est l'occasion de vous épargner mes rimailleries et de vous proposer un sonnet féroce de ce merveilleux oublié.

(Sur l'oubli, on évoquera Saint-Pol Roux, aussi, mais pas aujourd'hui.)

 

 

Myrrhe bruloit jadis d'une flamme enragée

Osant souiller au lict la place maternelle

Scylle jadis tondant la teste paternelle,

Avoit bien l'amour vraye en trahison changée.

Arachne ayant des Arts la Deesse outragée,

Enfloit bien son gros fiel d'une fierté rebelle :

Gorgon s'horrible bien quand sa teste tant belle

Se vit de noirs serpens en lieu de poil chargée :

 

Medée employa trop ses charmes, et ses herbes,

Quand brulant Creon, Creuse, et leurs palais superbes

Vengea sur eux la foy par Jason mal gardée

Mais tu es cent fois plus, sur ton point de vieillesse

Pute, traîtresse, fiere, horrible, et charmeresse

Que Myrrhe, Scylle, Arachne, et Meduse, et Medée.

 

Etienne Jodelle (1532-1573). Les Contr'amours.

15:15 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (1)

Appelez les pompiers / Maintenant

    Huit heures du matin. J'apprends à l'instant même que l'Allemagne a été défaite par l'Italie, lors de la demi-finale. Mon petit texte qui évoquait la R.D.A. avait été écrit hier, et ne saurait donc être interprété à cette aune. Par ailleurs, je remarque que les brillants pronostiqueurs, dont un qui s'était exprimé ici, ont failli, une nouvelle fois.

14:14 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)

# 10

    Comme la pie

allume un flambeau

rouge autour du nid délaissé,

dessine une

aventure :

 

diamants, escrocs, voleurs, faussaires

riches de leur vilénie,

 

amants qui flambent sur les ailes de la

buse.

 

13:55 Publié dans Cardadrab | Lien permanent | Commentaires (0)

Huitain retrouvé sur une feuille volante, et qui doit dater de treize ou quatorze mois environ

Il devient difficile aux mornes de mourir

Et le monde s'épanche au bord des embrasures

Un brasier, un charnier qui peint notre aventure

Et où l'horizon sale est pressé de courir

 

Un teint qui se dérobe, une gravitation

Autour de l'harmonie céleste des nuages,

Une hémorragie qui s'enténèbre à ces pages,

Dans l'oeil échaudé c'est comme une irritation.

 

12:25 Publié dans Odelettes d'été | Lien permanent | Commentaires (1)

Tous yeux bus, 2

medium_Feu_orange.JPG

11:50 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ligérienne

Dans l'atelier, suite

medium_HPIM4897.JPG

 

 

    C'était hier.  Aujourd'hui, je n'y arrive pas. (L'orage de la nuit ?) Suffit-il de s'y mettre ? Pas sûr. Bruit, fatigue, jambes lourdes, inutile de s'y mettre si c'est pour écrire n'importe quoi (ou presque) .

 

medium_HPIM4900.JPG

 

Ces quelques images illustrent plutôt la note écrite hier. La photographie ci-contre montre mon ordinateur, avec le fichier Word en 200% (ça doit être la page 188 ou quelque chose comme ça, car je travaille sans interligne), et la couverture de l'édition sud-africaine de Links, que je préfère pour plusieurs raisons.

 

medium_HPIM4901.JPG

 

Bon, si je vous dis qu'en ce moment nous écoutons, en fait, You Are the Quarry de Morrissey, vous allez vous dire que cette troisième image est vraiment maniérée, ou mensongère. Pourtant, quand je traduisais, hier, c'était bien Apollo et Hyacinthus, que j'écoutais. J'ai parlé d'opéra l'autre jour, mais ça n'est pas vraiment un opéra ; évidemment, je simplifie toujours.

 

 

Sinon, parmi mes facilités du moment (je sombre dans la facilité), la rubrique Unissons accueille les notes pour lesquelles je n'ai pas le courage de procéder à un décompte statistique.  

(Incidentally, this is the 700th post...)

 

11:10 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (0)

# 9

    Camelote, c'est de la camelote ! RDA : un vieux sigle pour un pays qui n'existe plus. Drue, la pluie cingle mon visage comme un martinet de mots. Abonné aux contusions, le roi n'est pas mon cousin.

06:25 Publié dans Cardadrab | Lien permanent | Commentaires (0)