« 2006-07-03 | Page d'accueil
| 2006-07-05 »
mardi, 04 juillet 2006
Un peu n'importe quoi (mais à peine)
Dis, tu n’as pas fini de faire ton cinoche ?
Elle verse à pleins seaux des pleurs d’alligator
Sommes-nous à Pékin ou à Oulan-Bator
Les souvenirs sont plus piquants qu’une épinoche
Tu aimais Goldorak j’adorais Albator
Moi déjà je lisais René Char (quel cador !)
Impatiemment nous attendons le medianoche !
Je la vois verser des larmes de crocodile
Dans le bolide fou et le discours futile
Et faux du député devant le cinéma
L’agace follement, l’ulcère, l’horripile
À en avoir soudain des plaques d’eczéma
Et elle envoie valser les fiches de l’édile
Bon, c’est fini, ce bin’s ? Tiens, il est midi pile !
19:10 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (7)
Unissons nos efforts
Dans la dernière des variations d’après “La belle Françoise” (KV 353, interprétation de Bart van Oort), le clavecin a presque une sonorité de guitare. Or, c’est un piano-forte.
Quel est le point commun entre Pas de nom de Gérard Manset et Les Gueux de Dick Annegarn ?
Cendrars comme Le Clézio s’intéresse à l’or. J’écris mes textes avec les conseils avisés d’un poisson d’argent. (Fair Portia, je sais que votre portrait est dans la cassette de plomb.)
Y a-t-il des enregistrements de la Julie de Nicolas Dezède ? Et des Mariages Samnites d’André-Ernest-Modeste Grétry ? J’en doute. (D’ailleurs, qu’est-ce donc qu’un Samnite, ou qu’un mariage ainsi épithétisé ?)
Vous voyez ce pilote ? Il flambe son essence, et ça fait des plombes qu’on attend ses photos. Harpagon peut aller se rhabiller.
18:10 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (0)
Samsara 696
La chatte noire de la courette sautille et bondit pour attraper un bourdon (une grosse mouche, peut-être ?). Dans le jardin, à l’arrière, le chat noir et blanc a sa place attitrée, son lit de menthe au pied du prunier. Je choisis d’écrire chatte et chat, indifféremment, arbitrairement. Toutes les combinaisons imaginables sont possibles.
Si t’es foutu, morfondu
Comme une vieille violoncelle
(Dick Annegarn. “L’homme de l’aube”)
Bien entendu, le philosophe vagabonde, divague, sautille lui aussi à la recherche d’articulations conceptuelles inouïes, et l’écrivain se noie à force de plonger pour aller chercher, tel Robert Caillet sans domicile, des piécettes dans le Doubs. (Mais ces piécettes sont aussi, s’il y prend garde, des pépites.)
16:40 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (1)
Liens, lignes, silènes et silences
Pour maintenir ouvert l’exemplaire de Links dont je me sers pour la traduction (il s’agit d’un volume relié de très bonne qualité correspondant aux secondes épreuves non corrigées : “Uncorrected Proof for Limited Distribution”), j’utilise tantôt l’édition hardback américaine, tantôt la réédition en paperback dans la célèbre collection des manchots (je cite Penguin, ouvrez les guillemots), tantôt l’édition originale, sud-africaine. Tout est lié, tout se livre, tout est lu.
15:10 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0)
Petite cuisine
Note liminaire :
Ce billet est publié dans la rubrique Fièvre de nombres
et doit être vivement déconseillé
aux âmes sensibles et autres arithmétophobes.
Comme, avant elle, la rubrique 410/500, la catégorie ABC*ACB vient de subir un ajustement de ses contraintes d’écriture. Ainsi, le billet publié à 9 heures 30 (mais écrit entre 8 h 47 et 8 h 49), compte 439 caractères espaces non comprises, et 532 espaces comprises, ce qui ne correspond pas exactement à la contrainte de départ. Toutefois, il reste fidèle à l’esprit de cette rubrique, par un savant calcul.
Voici la règle :
Soit A, B et C les trois chiffres constituant, dans cet ordre, le nombre de caractères espaces non comprises du billet (ci-après dénommé S1).
Les trois chiffres constituant le nombre de caractères espaces comprises (ci-après dénommé S2) doivent être les mêmes, mais avec une inversion à l’intérieur de la centaine : à l’ordre ABC se substitue l’ordre ACB.
Par exemple, le texte intitulé Divertimento KV 136, Allegro comprend 319 caractères espaces non comprises, et 391 caractères espaces comprises°°°.
Il appert clairement que le texte Place Plumereau etc. ne respecte pas cette règle, mais il n’est pas si relâché que ça, tout de même : en effet, S2- S1=W ; de surcroît, W est composé des chiffres B et C selon l’ordre inverse de la structure de S1.
C’est la première fois que je révèle mes petits secrets de fabrication, la popote de mon atelier. Reprenez donc un Aspro. Moi, ça m’amuse… (C’est déjà ça.)
°°°
Il existe, pour Divertimento, une autre subtilité de calcul, liée au fait que le texte est composé de 73 mots.
En effet, 319 = (73x4)+27 et 391 = (73x5)+26. Ainsi, avec W le nombre de mots du texte, on obtient
S1=4W+x
S2=5W+(x-1)
Mais là n’est pas le propos aujourd’hui.
13:55 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (3)
Tous yeux bus, 1
12:00 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (0)
Un bol fut
Aujourd'hui, à marquer d'une pierre blanche, voit la découverte, par votre serviteur, des infos-bulles dont je ne manquerai pas, désormais, de truffer mes billets.
11:17 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
Croix et bannière
Pas moyen de rafraîchir vraiment, durablement la maison, ni même de l’aérer en fait, car les appareils électriques (ordinateurs, chaîne stéréo) et la sueur humaine rendent tout essai vain, dans la durée, mais aussi : pas moyen de supprimer le petit grigri laid et gris en dessous de la nouvelle bannière. Simon
[qu’il soit ici fÉlicitÉ de sa superbe Mention Bien au baccalaurÉat, dont il est digne]
avait raison : ça prend dix minutes de préparer et de mettre en ligne une bannière, mais je ne compte pas les essais infructueux pour bidouiller la feuille de styles et tenter de faire disparaître ce Musicien masque de mots gris, décalé, superfétatoire et redondant (et qui ont plutôt duré, à eux seuls, un quart d’heure, ce matin, entre six et sept).
10:45 Publié dans 721 | Lien permanent | Commentaires (7)
Place Plumereau, Place Plum', Place Plume...
Franchement, je ne parviens pas à me rappeler le mot que m'a appris Simon, hier, place Plumereau (je persiste à ne pas tronquer le nom de cette illustre place tourangelle). Je me souviens très bien de la définition, mais je ne la donnerai pas pour ne pas faire honte à mon ami devant tout le monde. (Simon, tu as mon adresse électronique, hein ? )
Quand on ne connaît pas l'adresse du site Web idoine, on reste inquiet pour les résultats du bac. Comme ton blog reste désespérément muet, je suis saisi d'angoisses compassionnelles...
09:30 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne
Le munster Astolphe Sijouvray
[Lire le chapitre 1]
J'étais assez embarrassé pour répondre à mon hôte.
Il y avait, dans la courette, une bise agréable. (C'était le mois de janvier, et je n'aurais peut-être pas dû sortir en peignoir.) Tandis qu'une stalactite me pendait au bout du nez, je me livrai à sept bonnes minutes de réflexion, avant de répondre le plus honnêtement du monde au sieur Astolphe Sijouvray :
"Monsieur, votre question m'embarrasse. Des deux livres entre lesquels vous hésitez, il en est que je n'ai pas lu mais que j'emporterai l'été prochain dans ma valise avec la ferme intention de réparer cet oubli, et l'autre que je n'ai pas du tout l'intention de lire. Pour le premier, vous devriez tout de même savoir qu'il n'est pas encore publié en français. Pour le second, vous devez vous moquer de moi."
Astolphe Sijouvray se lissa une barbichette absente, roula entre ses doigts des favoris imaginaires, délogea d'entre ses dents une miette de salade chimérique, avant de m'offrir un large sourire, qui, au vu de sa physionomie générale, était plus affreux et effrayant encore que sa mine ordinaire. Puis il partit d'un grand éclat de rire et commença à m'expliquer que cette question était en fait un test, et que je venais de gagner au grand concours du Munster Astolphe Sijouvray, oui, que j'avais gagné pas moins de soixante-dix-sept munsters de 400 grammes chacun, que sa camionnette était garée juste dans la rue voisine et qu'il allait revenir me remettre mon lot.
(Nous étions en janvier. Il valait mieux, pour le munster.)
... Affaire à suivre ...
09:10 Publié dans Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (4)
# 8
Caramel fondu, comment récupérer la paillasse ? Donne-moi l'éponge, on n'est pas des chiffons. Adrénaline des interviews d'après-match, quand on dit n'importe quoi. Absents des stades, non plus, on n'est pas des chiffons.
07:00 Publié dans Cardadrab | Lien permanent | Commentaires (1)
Juin
S'endormir à minuit, se réveiller tôt et se lever, en restant à l'étage pour ne pas réveiller la maisonnée avec les craquements bruyants de l'escalier, c'est aussi être au bureau, keeping office hours at dawn, la fenêtre ouverte, avec les oiseaux qui lancent un concert de trilles, rêvent de recouvrir les pétarades lointaines des motos, avenue du maréchal Juin.
05:45 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)