vendredi, 08 septembre 2006
Carême
3 septembre, 15 h 30.
À peine as-tu nommé cette cruche fioletQu’un univers entier tremble sous tes paupières
Et, le gosier brûlé par le pousse-râpière,
Te voici à même de manier le piolet.
Dans le jardin, un merle esquisse un triolet
Tandis que ton ennui trouve enfin sa lumière
À boire, délicieux, les flots de brune bière
Où s’extasie aussi un bref reflet violet.
Désastre ! Vilénie ! Brisé à coups de pioche,
Le cerveau envahi par la mer s’effiloche
Et, enivré, vampirisé, se terre, et l’œil
Aux vapeurs de l’oubli lentement substitue
Le plaisir de goûter l’image du cercueil
En miaulant, à l’âme une chienne battue.
17:50 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
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