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lundi, 11 septembre 2006

Ratage

    De la farine dans le nez. Du potage au-dessus des yeux.

Ratage.

23:30 Publié dans Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (0)

Clermontueuse

    Personne ne rêve autant que l’hirondelle,     quand elle vole des jours durant, des heures durant, des nuits durant, gobant moustiques, luttant contre les vents, et qu’elle revoit ce coin de poutre, cette resserre où elle retapera – de boue séchée volée dans les marais, de fils de couleur trouvés dans les parterres – le nid de l’année passée, tant et si bien qu’elle ne songe plus qu’à cela, même prise dans les vents les plus violents, même au-dessus de l’océan, ce désert d’eau, et que tout son voyage est un rêve, comme jamais d’autre il n’y a.

21:12 Publié dans 410/500 | Lien permanent | Commentaires (1)

Éric Chevillard, riche vieillard ?

    Il met la dernière main, mine de rien, à son soixante-dixième roman. Il a quatre vingt dix-neuf ans, est entouré d’honneurs et couvert de jeunes filles (à moins que ce ne soit l’inverse) et de femmes moins jeunes mais plus expertes encore dans le déduit. Tu es parvenu à tes fins, hein ?

Mine de rien, il va publier son soixante-dixième roman, plus beau et plus drôle que tous les précédents, Maintenant roule. Il avait songé à Maintenant rouge, ou Maintenant rousse, mais c’est plus amusant comme cela. Les titres l’obsèdent de plus en plus, mais il refuse de l’avouer, de crainte que l’on ne pense qu’il joue les divas. Il est resté plus simple d’abord que jamais, et mystérieux aussi, à sa façon.

Depuis Vieille barbe, publié en 2039, il n’a plus un poil sur le caillou.

Depuis La Lune pour ne rien dire, publié en 2045, il n’a plus vraiment décroché de sa console de jeux intersidérale.

Depuis Gamin, au panier !, publié en 2021, et dans lequel il se risquait, par le biais d’une métaphore sportive, à critiquer la politique d’émigration choisie du gouvernement de centre-droit dirigé par Marine Le Pen, on ne lui parle plus trop de politique, et lui non plus n’en est pas très friand. D’ailleurs, qui s’y risque encore ?

Depuis Les Stratagèmes de la pierre précieuse, publié en 2033, il n’a cessé de parler d’or, ce qui le changeait de ses braquages de jeune homme.

Depuis Zoziau aveugle, publié en 2057, sa vue s’est encore améliorée, et il peut écrire de plus belle sur l’œuvre des peintres aimés.

On ne sait plus très bien combien il touche chaque année en droits de traduction, d’adaptation à l’écran. Ça n’intéresse pas grand monde, car le bougre sait se faire oublier. Mais les premiers mots de Maintenant roule, des dizaines de milliers de groupies sont prêts à les boire à même ses lèvres, et au fond de son œil malicieux on devine encore l’amusement que procurent, dans son esprit, ce grand malentendu qui se prolonge.

18:25 Publié dans Âcres fins | Lien permanent | Commentaires (0)

Honni baba

    Ce n’est pourtant pas sorcier à comprendre : je ne mettrai pas ce masque. Point barre.

Je veux bien jouer au cerceau, même me creuser les méninges, petits chevaux Monopoly ou bataille tout ciel m’est un, mais ce masque sanguinolent qui va me coller à la peau, je n’en veux pas et je hurlerai si on me le met d’office.

14:18 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)

L'Arbre à lettres

    Eh non ! Je n'ai encore rien lu de Kostolanyi Deszö, mais je retiens ce titre : Le traducteur cleptomane. La coïncidence est trop belle !

Par ailleurs, il y a, dans l'exemplaire d'Alouette acheté hier, à la page 136, un marque-pages de la librairie L'Arbre à lettres.

09:41 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (6)

Jardins de Valmer, 4 : La mante religieuse de Jean-Luc Goupil

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    Elle tient entre ses pattes antérieures un globe. Je crois qu’elle le gobe. Je la vois le gober. Au désert vert de sa tôle, dans les jardins, pas loin d’une théorie de coloquintes, le toboggan réagencé nous entraîne dans notre chute. Silence !

04:15 Publié dans Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne