samedi, 08 septembre 2007
« Le milan blanc est revenu »
Hier je n’ai rien écrit. J’ai beaucoup lu ; rêvé ou contemplé plusieurs billets, rien écrit. Pour avoir lu le mot poussier dans la traduction française d’Il me faut aimer une pierre (et trouvé une citation de Balzac à l’appui de la définition de ce terme dans le dictionnaire), je me suis décidé ce matin à envisager d’écrire (cet après-midi).
Écrire par ces notes ou billets, quand je croyais y constituer assez solidement une œuvre, aura encore été le prétexte à bribes, fragments désunis, paragraphes au fil de la plume… bref, à la grande vérité de ma vie : velléité.
J’ai songé à me lancer enfin dans un grand livre, mais le projet finit par buter et achopper contre l’expérience passée de tant d’autres grands projets. Il faudrait commencer par la phrase « Le milan blanc est revenu », puis de l’élanion au busard, retrouver la trame de tant de petits souvenirs en marge de la grande histoire. Ah, à quoi bon, si j’en suis incapable ?
En attendant, faute de milan blanc roucoulent les tourterelles.
[03.08.07.]
08:00 Publié dans Pêle-mêle | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : Littérature, écriture
Commentaires
Eh bien nous sommes tous là pour t'encourager. Et pour l'illustration en quatrième de couverture, je veux bien te fournir une photo d'Elanion (ces merveilleux petits rapaces blancs étaient fréquents dans l'arrière-pays australien).
Écrit par : Richard | samedi, 08 septembre 2007
Commence à te dire, et/ou à écrire : je suis capable, je suis capable, je suis capable, etc., tous les jours.
Écrit par : pat | samedi, 08 septembre 2007
Non, non, moi j'aurais tendance à décourager systématiquement. Par esprit de contradiction d'abord, et parce que, en ce domaine, il me semble que les encouragements extérieurs ne servent à rien.
(Enfin, les livres ainsi produits risqueraient d'encombrer inutilement des rayonnages dévolus à la Brigade mondaine - et faut quand même pas déconner.)
Écrit par : Didier Goux | samedi, 08 septembre 2007
Moi, je te conseille d'écrire en rouge, et en lettres majuscules "je suis capable" (effectivement) sur une grande feuille blanche qu'il te faudra regarder au moins une fois par jour. Ensuite, fais confiance à ton intuition, et laisse toi guider, tu dois trouver la réponse et entreprendre SEUL quel que soit le projet. On a beau avoir familles et amis, on est tous terriblement seuls et face à nous-même au quotidien. Et surtout, n'écoute jamais les conseils de Didier, jamais.
Écrit par : Aurélie | samedi, 08 septembre 2007
Si vous vous mettez à écouter les bopnnes femmes, de toute façon vous êtes foutu, alors...
Écrit par : Didier Goux | samedi, 08 septembre 2007
Et vous, mettez-vous à relire vos commentaires, vous ne savez même les écrire ces 'boNNes femmes"...
Écrit par : Aurélie | samedi, 08 septembre 2007
Le seul problème moral, c'est l'emploi du temps.
En quoi écrire un livre est-il différent d'écrire une thèse, d'un point de vue matériel, organisationnel (si je puis dire)? Ce qui te manque sans doute, c'est une date butoir, une date à laquelle il faudra(it) que le livre soit fini et rendu.
Écrit par : VS | samedi, 08 septembre 2007
Non, le vrai problème, ce sont les refus éditoriaux :-)))
Écrit par : MuMM | dimanche, 09 septembre 2007
Gardez vos forces, Aurélie : des fautes, vous allez passer les quarante ans qui viennent à en corriger. Et des plus sévères que mes dérapages de frappe, je présage...
Écrit par : Didier Goux | dimanche, 09 septembre 2007
Qui vous dit que je vais faire ça pendant les quarante ans qui viennent? Pour moi ça n'est pas; comme MuMM; le problème du livre mais celui de la thèse. Peut-être qu'ensuite; je n'aurai plus à corriger ces "dérapages" effectivement...Pour les cinq années à venir; en tout cas; c'est foutu.
PS: je suis devant un clavier qui ne me propose que des points-virgules et refuse de me donner des virgules; ceci explique cela...
Écrit par : A | lundi, 10 septembre 2007
Ce n'est pas pour être désagréable, mais, une fois la thèse en poche, à quoi croyez-vous que se passera votre carrière, sinon à corriger des fautes d'étudiants, des épreuves d'articles ou d'ouvrages, etc. ?
Écrit par : MuMM | lundi, 10 septembre 2007
C'est encore un peu flou pour moi aujourd'hui, mais si je le peux, j'ai d'autres projets, une fois la thèse en poche, qui me permettront de quitter l'enseignement. Non que ça me déplaise, mais j'ai un projet bien précis en tête et je souhaite de tout coeur le mener à bien. Ton raisonnement est, néanmoins, parfaitement logique et réfléchi Guillaume; j'y ai bien pensé. Mais je suis jeune; peut-être ai-je également envie de rêver un peu? Laisse-moi avoir un peu d'ambitions à 26 ans, ça fait du bien...
Écrit par : Aurélie | lundi, 10 septembre 2007
26 ans ? Et vous croyez SINCÈREMENT être encore jeune ?
Écrit par : Didier Goux | lundi, 10 septembre 2007
Je suis certainement influencée par certains lycéens qui me tutoient dans les couloirs, pensant que je suis une élève... Par ailleurs, il me semble sincèrement qu'à 26 ans, on a toute la vie devent soi, et qu'il serait, de fait, un peu frileux de ma part de refuser de relever certains défis. (en même temps, peut-être que je me trompe complètement...S'il vous plaît Didier, laissez-moi me tromper!)
Écrit par : Aurélie | lundi, 10 septembre 2007
devAnt hein...
Écrit par : A. | lundi, 10 septembre 2007
Un grand livre, pourquoi ? Pourquoi pas un livre, simplement ? Grand en quel sens ? Oh je suis méchante ce matin...
Le milan blanc me perturbe aussi. Il convoque un merle blanc, un ara qui rit et quelques autres oiseaux de cage et de volière.
Ecrire ou ne pas. Le passage de Milan. Le passage du milan. C'est chouette !
Écrit par : fuligineuse | mardi, 11 septembre 2007
Comme dirait le fou basque, va falloir que je sonne la fin de la récré entre Didier et Aurélie... Entre l'un qui s'acharne à de menues provocations et l'autre qui les prend au pied de la lettre, on ne va jamais y arriver.
{ Tweedle-dum and Tweedle-dee
They're throwing knives into a tree
Two big bags of dead man's bones
Got them tied down to the grindstone.
They live in the land of Nod
Put their trust in the hands of God
They pass by so silently
Tweedle-dum and Tweedle-dee }
................... ce qui me permet d'éviter de répondre à Fuligineuse...
Écrit par : MuMM | mardi, 11 septembre 2007
Guillaume > Grâce à "l'autre" qui prend tout au pied de la lettre, nous avons, Didier et moi, animé TES blogs avec humour (enfin surtout moi :-)) ), ce qui, je n'en doute pas, a fait grossir ton lectorat tout l'été. Je ne sais pas si c'est (cette fois-ci) de l'auto-ironie/dérision ou que sais-je, toujours est-il que personnellement, je l'aime bien moi, cette récré. !
Écrit par : Aurélie | mardi, 11 septembre 2007
J'appuie entièrement Aurélie sur ce coup : elle a joué avec beaucoup de brio la partition de la jeune fille belle, intelligente et pétrie d'humour, cependant que je me suis magnifiquement tiré de mon rôle - pourtant ingrat au départ - du gros con bas du front et puant la vinasse. Alors, hein : camembert !
Écrit par : Didier Goux | mardi, 11 septembre 2007
Pour une fois, nous sommes d'accord ! Bravo Didier !!
Écrit par : Aurélie | mardi, 11 septembre 2007
oui "le milan blanc est revenu" est une belle phrase pour commencer un livre (même s'il y a un grand silence après ce vol d'oiseau dans le ciel)et vous avez tout le matériau nécessaire pour en écrire plusieurs ( vous êtes très inspiré et prolifique et plein de fantaisie etc...etc...)alors "just do it" en suivant le vol du milan , tranquillement,
bien à vous .
Écrit par : if 6 | mercredi, 12 septembre 2007
Contre le vrai problème des refus éditoriaux : vous pouvez devenir éditeur ? :-)))
Écrit par : pat | vendredi, 14 septembre 2007
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