jeudi, 28 février 2008
Gare de Facture (version 682/804)
[ 20.02.2008. ]
Les pluviers et les goélands dansent dans les nuages. C’est un désert d’opérette.
Ailleurs, Ornette brandit les bannières. Le jour soupèse ses chances, dans le faux petit jour gris. Les plaisanciers ont délaissé les bateaux, qui tanguent comme des fourmis désœuvrées. La jetée se mouille de cette écume inusuelle, tombée du ciel, qui n’a pas la saveur des harmolodiques.
L’espace colporte des cris, les rumeurs lancées contre les coques de bois.
Lueurs rougeoyantes sur fond de ciel pétrole. Trouée dans la nuit brune aux paupières lourde. L’orge fermente. Le jour enfin se lève.
Le soleil peine à poindre. Nous aurons d’autres insomnies, le traversin chiffonné de désespoir. Nous verrons d’autres pluviers gravir les nuages, d’autres goélands croiser au large. Le cor d’Ornette fait taire même les mouettes.
23:31 Publié dans 721 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Ah comme c'est drôle et bien troussé, comme une chemise au petit bois qu'on devine à l'arrière des dunes. "Harmolodiques", voilà qui me plaît drôlement. L'harmolodie, c'est une cacophonie concertée, un peu, des fois :-)
Écrit par : Richard | lundi, 03 mars 2008
Merci de ta fidélité et de tes compliments.
Pour plus de détails sur le sujet/détail en question :
http://en.wikipedia.org/wiki/Harmolodics
Écrit par : MuMM | lundi, 03 mars 2008
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