dimanche, 16 décembre 2012
2934 – 3669
Parfois, dans votre antre, ça sent la saucisse cuite ; d’autres fois, le chou-fleur. Si des amis viennent vous voir, ils ne manquent pas de remarquer, au moins à part eux, que, pour un vieux célibataire endurci, vous ne vous nourrissez pas exclusivement de pizzas et de croque-monsieur. L’autre jour, lors de l’enterrement de l’écrivain, vous aviez mis votre veston rapiécé, celui aux reflets moirés, et vous avez eu honte. Un peu. La honte passée, ne vous est resté qu’une durable impression d’inappartenance, et le sentiment de la vanité des choses. De retour chez vous, vous avez remisé le veston dans le placard de l’entrée, passé l’aspirateur, vous vous êtes allongé sur le sofa. Cela ne sentait pas le brûlé, toujours ça de pris.
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