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mardi, 25 décembre 2012

9594 – 10338

    Vœu de pauvreté, tu parles. Depuis qu’il sait qu’il n’en saura rien, ou qu’il n’en veut rien savoir, il est découragé. Mon roman doit parler de pauvreté, d’indigence de l’âme. Mais comment en écrire si j’ignore tout de la misère ? Il s’isole un peu plus, ne veut plus parler avec les miséreux, et pas même croiser le regard du SDF à qui il remet (dans la sébile de qui il dépose) une pièce d’un euro à l’entrée du Lidl, homme au visage doux et souriant qui semble moins clochardisé ou vulgaire que les trois-quarts des clients du supermarché dont il est la vitrine. En regardant son texte, il ne voit, coups de poignard, que les apostrophes et les accents aigus. Rétine en sang, il ne sait rien de la pauvreté, de la misère, ni de leurs accents.

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