mardi, 02 décembre 2014
Divagations
Odeur de brume et de brûlé
près des troènes lourds de bruine
Le merle encore s'est nourri, tout le mardi,
des indéchiffrables fruits rouges
Sur le porte-serviettes près d'un des six lavabos,
j'ai remis, pointe vers le bas,
les vieux sabots.
Ces sabots, comme tout soulier, comme toute paire de souliers, ont une histoire. Je les ai achetés une bouchée de pain, l'été 2009, à Dax, les ai ensuite portés, même à l'Université mais jamais pour faire cours. Ils se sont très lentement, progressivement usés, abîmés... toutefois increvables.
Odeur d'oreillers parfumés,
trop plats, on les rejette, on n'en veut pas.
Le pied se rappelle
la forme du sabot, que la prose
convoque, obsolète autant qu'oblique.
Contre les lattes de lambris
de cette chambre, j'éclate
mon regard qui n'a plus âme qui vive.
22:11 Publié dans Fall in Love, MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)
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