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mardi, 09 février 2016

Intermède : spectres de demeures

6 février

 

    Ce texte est à peine commencé — je n'y ai pas consacré, d'ailleurs, en janvier, autant de temps ou autant de fragments qu'il aurait fallu —, qui doit déjà faire face à des fantômes.

Fantômes incompréhensibles, au demeurant.

Ainsi, à l'instant, je recherchais le modèle de publication des septains épiphaniques et suis tombé sur un autre billet, beaucoup plus ancien, écrit dans notre maison précédente (celle du 14, rue Guillaume Apollinaire — devant laquelle je suis passé mercredi dernier, by the way... mais c'est une autre histoire). Or, dans ce texte, j'évoque la « table du salon », ce qui est l'occasion pour moi de préciser que, le plus souvent, je me trompe et emploie le mot salon pour salle à manger, confusion rendue d'autant plus aisée que, dans notre maison actuelle comme dans la précédente (comme dans l'appartement de Beauvais), les deux pièces n'en forment, en fait, qu'une seule, avec de capricieuses délimitations en guise de parois. Donc, je lis « table du salon » et vois très clairement la table de la salle à manger, puisque c'est effectivement à cette table, toujours la même en 2016, que je m'installe souvent avec mon ordinateur portable. De plus, une véritable « table du salon » est une table basse, à laquelle on ne peut pas s'installer pour écrire.

Ce qui me rend perplexe, c'est que, le 31 août 2006, je pouvais écrire que cette « table du salon », nous l'avions achetée il y a moins d'un an. Or, je suis convaincu que nous l'avons achetée à notre arrivée à Tours, en août 2003. Je ne comprends pas.

Ainsi, la marelle de Mariotte, avancée précaire de case en case dans un dédale sans plan, est à peine esquissée, et des spectres familiers mais incompréhensibles viennent s'interposer, joueurs, agaçants, entre elle et mes tâtonnements...

05:55 Publié dans 16 en 16 | Lien permanent | Commentaires (0)

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