dimanche, 20 mars 2016
L'oiseau qu'on accroche
En route pour la grand place d'Audenarde — balayée par le vent, avec son grand beffroi —, O***, planqué derrière un pochoir métallique représentant une bicyclette, m'a fait un clin d'œil, et A***, coupe-vent ouvert sur un énième sweater à rayures, a presque recouvert le reflet du photographe dans la vitrine d'une cambuse.
Du Cantal, on retiendra le vert — et d'Artois, le vent.
Avant cela, ce mardi matin, j'avais fait remarquer cette vache énorme comme assise sur son fessier, comme attendant qu'on lui distribue ses cartes. Une génisse à canasta, alors que, deux jours plus tard, Alban allait nous expliquer tout ce qu'il fallait savoir de la race bleu blanc belge... Rebelote.
Le vent traversait la grand place, et, le temps que l'averse nous trouve, nous nous étions réfugiés dans le musée.
Je me souviens surtout des tapisseries.
Au dernier étage, il y en avait une salle, sous la charpente en carène renversée.
→→→→→→→→→ Un oiseau colleté, pendu, qu'on va assommer cruellement, à coups de trique. Et que de poinçons pour le tissage, que de cals aux mains pour cette vision plus durable d'un instant d'affolement et de panique.
21:43 Publié dans Artois, à moi | Lien permanent | Commentaires (0)
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