mercredi, 13 avril 2016
What About Meera
Untung-untung
13 avril 2015
Je vous avais parlé il y a quelque temps de ZP Dala, cette écrivaine tabassée en Afrique du Sud pour avoir dit du bien de Salman Rushdie la veille lors d'un festival littéraire à Durban. Visiblement, tout le monde en France s'en contrefout : elle n'écrit pas en français et ce n'est pas dans une ancienne colonie. (Idem les étudiants kényans massacrés à Garissa.)
Figurez-vous que j'apprends ce matin — et j'ai toutes les peines du monde à ne pas croire à un atroce canular — qu'elle a été internée dans un hôpital psychiatrique suite à son refus de retirer son hommage à Rushdie.
ON SE RÉVEILLE, LES GENS ! Nous vivons une époque absolument tragique.
13 avril 2016
Entre-temps, j'ai lu le roman de ZP Dala, What About Meera, qui est un bon roman, de facture un peu classique, très évidemment inspiré par Naipaul et Rushdie, peut-être, dans une moindre mesure, par le premier Ngugi.
- Un extrait du roman.
- Un entretien avec ZP Dala.
- Un article plus récent.
(Ce billet devrait être publié dans Affres extatiques.)
16:36 Publié dans Pong-ping, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Pour Garissa, j'ai une autre explication : je pense que c'est parce qu'il s'agissait d'une école chrétienne.
Deux mouvements se renforcent : ne pas stimagtiser les musulmans, ne pas mettre en évidence une guerre de religion (et pourtant les chrétiens en Orient sont bel et bien en train de disparaître), d'autre part, une difficulté en Occident à condidérer que des chrétiens puissent être des victimes: les chrétiens, ce sont les méchants convertisseurs qui ont massacré les Indiens et mené l'Inquisition, ce sont ceux qui se sont opposés au mariage gay (je caricature, bien sûr).
J'ai le sentiment que c'est pour cela qu'à l'époque, on a peu parlé de Garissa. Il est possible qu'aujourd'hui, après le Bataclan, on n'aurait pas la même attitude. (Mais alors il faudrait prendre garde à ne pas renforcer l'extrême droite, déjà que...).
Écrit par : VS | jeudi, 21 avril 2016
Pour corroborer ton hypothèse, la presse anglophone n'a eu aucune difficulté, à l'époque, à rapporter les témoignages concernant les terroristes demandant leur religion aux étudiants avant de les flinguer ou de les épargner. sans doute parce que le fait de déclarer sa religion n'a rien de gênant en soi, comme formalité administrative, au Royaume-Uni ou aux States.
Écrit par : MuMM | jeudi, 28 avril 2016
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