lundi, 17 octobre 2016
Darasophie
Malgré la vitre qui opaque
un temps le temps qui tombe pluie
le cache
rendre les armes n'est pas chose facile
Tout remiser la catapulte
pour des colifichets de scandale
la vitre pose l'astragale
la vitre sourit à mon œil fatigué imbécile
la vitre prend ton poème et le scratche
la vitre s'ennuie la vitre exulte
& s'évide lentement dans la pluie opaque
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samedi, 08 octobre 2016
2662 — Hapanasophie
Laisse là les embrouilles
perdre ce charme pour ce temps
diablerie d'avant la guerre
Laisse dormir profondément en toi la haine
& la profusion de paroles
cette sourde propension au sombre
à la noirceur en toi d'encre
de jais de pois aussi s'écoulera
à sombrer dans le vert du rêve
pour t'emberlificoter dans la joie des madrigaux
— Qu'on m'apporte un cheval boiteux & le journal !
17:39 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 20 septembre 2016
La mia pallida faccia
La mia
(ce n'est pas le narrateur keatsien qui
s'exprime)
pallida (oui, ta tronche parfois
burinée
sévèrement s'imprime sur
le tissu du suaire) faccia
(le poème qui coule au
robinet, avec ta langue blanche tu bois au goulot
madrier sans mesure
pour une chanson) serinée
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lundi, 19 septembre 2016
S'a la gelata
S'a la gelata
mia timida
lingua
S'a la gelata mia timida lingua
& ma langue timide
fourche sur le madrigal
comme gelée ainsi les paroles
mais surtout brûlée
de t'avoir parlé
embrassée farouchement sans
fourcher
08:51 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 18 septembre 2016
2626. En deux vents trois moutons.
vingt-six comme les lettres
& tant d'autres séries qu'on pourrait dénombrer
en deux tiers trois moitiés
onze comme le souffle avant
l'alexandrin am-
puté de ce qui le fonde
& l'assoit grassement à l'instar d'un bonze
& pour aller de 11 à 26 il faut
quinze qui se cramponnent
quinze qui se harponnent
à n'être rien que rémoras derrière une barque en naufrage
19:00 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 17 septembre 2016
жашырбаsophie
la rotule à l'estomac
casse la mise en scène pour
l'oiseau acrobate
une ligne s'enfuit, dérisoire, dessine — un espoir
de fugue entre les signes
de fougue entre les burnes
de flingue entre les balles
de fange entre les singes
comme un oiseau s'envole en enfuyant la mer
comme une plume prend le chemin du silence
& comme je ne sais pas dire mon amour
18:40 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 14 septembre 2016
ఏమీsophie
cramé le désopilant
combat dans l'arène qui n'en finit pas
chef-d'œuvre impérissable
(l'arène : un peu de sable
pour vous engourdir le cerveau
et vous distraire le claquoir)
il semble
qu'un aigle a percé le ciel au point qu'il en tremble
et le soleil tout seul
comme un con
fait la manche
18:40 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 12 septembre 2016
Asgjësophie
passe bal bagnoles bruit
bruit des caisses
des guimbardes passant bal sous passerelle
caisse de résonance passe
manque le temps
le silence
bagnoles guimbardes se heurter manquent
bal de métal
aux magnolias funeste
au diable le bal de bruit la
caisse de résonance
09:59 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 06 septembre 2016
Aucun SMS
vous avez bien pris le vélo
je le suppose (aucun sms
ne m'emmènera vers la félicité)
aux guidons fermement cramponnés ?
— non ! mains posées,
lâches,
calmement, tranquillement,
allant paisiblement de l'avant, sans souci,
comme
je ne sais pas faire (
non !)
08:26 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 03 septembre 2016
Aucun lyrisme
le goudron ne fond pas
sous le pas de la vieille
au chien noir
égrènements foireux de souvenirs dans le vent
le soulier ne glisse
pas sous le pas de la
vieille dame avec son chien
bigle ou bigleux je ne saurai jamais
en allongeant moi-même le
pas, pas
de risque qu'un lyrisme m'aveugle
04:00 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 02 septembre 2016
Vitre ouverte
passages pétarades
vrombissements arrêts de camion dont
le moteur tourne
sous la passerelle de béton gris
on travaille avec ce souffle de moto
on bêche avec l'ardeur diesel
est-ce pour cela camarades
qu'on crève en bois meurtri dans les pétarades
& qu'on bûche
à ne plus entendre le roulis
d'autant de conducteurs trucmuches
10:28 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 01 septembre 2016
Le mors à pleine gueule
septembre prend
le mors à pleine gueule
aux affres du soleil brûlant
nous vivons dans un monde de
bip biiiiiips
ne quittez pas, petite voix
voyez amis comme on vendange
tintements sonneries élucubrations
pour titiller ou gazouiller
titiller la verrue
du début de l'automne
22:07 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 29 août 2016
Impumpununusophie
impavide
(ça c'est un bon mot
pour claquer
un poème impeccable
ou en tout cas un poème
marquant, qui marque la mémoire
de celui
celle (je l'imagine nue quand elle lit mes vers)
face à l'écran,
un mot qui claque de la savate)
que disais-je déjà
21:29 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 31 mai 2016
Nientesophie
lacunes
lacustres
au débit, à sec
mazette la photo
un frisson (l’aube est longue à naître)
un soupçon
d’encens dans l’abreuvoir
(en être) à sec,
boue craquelée
du monde qui
se fissure
22:54 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 30 mai 2016
Nadasophie
passe par rien
incohérence
il demeure une incertitude
le passé meure
pour des enfantillages
des
annihilations
cowboys planqués
dans la cabane
guettant souffle court
fins de récréation
14:09 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)