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dimanche, 02 avril 2006

Napoléon et l'étiquette (...)

Paris, 2 avril 1803

Au citoyen Marescalchi, ministre des relations extérieures de la république italienne

Vous pouvez écrire, Citoyen Ministre, au citoyen Melzi que la 16e de ligne se rend à Alexandrie, et que la 42e se rend en Italie, en place d'une demi-brigade que le général en chef enverra également à Alexandrie; cette réunion est nécessitée par les travaux extraordinaires qu'on fait aux fortifications de cette place ; que, quant à la désignation Milan, c'est une manière de s'exprimer du ministre Berthier, qui a désigné Milan comme point central de l'armée française ; il a voulu dire par là en Italie. Des ordres ont été donnés pour que cette demi-brigade soit employée dans les différents points de la République.

Comme la quantité d'occupations que j'ai dans ce moment ne me permet pas d'écrire à Milan, et qu'au milieu des grandes affaires que j'ai, toutes ces petites discussions d'étiquette et de querelles me fatiguent plus que l'on ne peut penser, je vous prie de lui dire confidentiellement que je suis toujours le même pour la République et pour lui, et que, s'il y avait eu un changement aussi notable que celui de mettre deux régiments en garnison dans la capitale, cela ne se serait fait que de concert avec les autorités. Mais, par Dieu ! recommandez-leur de bien vivre avec les agents français et avec Murat, qui vivra bien avec Melzi. L'union est nécessaire à tous ; et, s'ils ont le moindre attachement pour moi, chacun fera la moitié du chemin.

Source : Correspondance de Napoléon en ligne

Commentaires

« Mais, par Dieu ! » : j’ai entendu à la radio récemment la naissance des exclamatives « par Dieu » et « de Dieu » : fascinant !

Écrit par : Aurélie | dimanche, 02 avril 2006

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