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lundi, 22 mai 2006

Amis

    Mon fils a composé un joli dessin pour son meilleur ami, qui va partir à l'hôpital à la fin de la semaine afin d'y subir deux opérations très lourdes. Il a choisi une photographie d'eux deux qu'il aime beaucoup, l'a collée au milieu d'une pelouse et d'arbres dessinés, puis ajouté des gommettes.

Je ne sais pas si je serais encore capable des amitiés violentes de l'enfance. Je sais que je suis devenu incapable de haïr comme jadis.

Commentaires

Eh oui, mais ça va de pair, mister Mumm. Il y a dégénérescence des sentiments comme des sens. Tout s'use. Tu n'es plus capable des amitiés enfantines et adolescentes, ne te le cache pas. Et plus capable des haines non plus. Et moi, c'est pareil, encore pire, même. Et plus ça va, plus c'est ainsi. On finit par devenir non pas une pierre, qui est encore quelque chose, mais un machin racorni qui ne fait déjà plus d'ombre au soleil. D'ailleurs, il n'y a plus de soleil, tout est mort. Le vieillissement, c'est une belle saloperie, oui. Et ça commence à vingt-cinq ans. Ceux qui disent le contraire mentent.

Écrit par : Jacques Layani, avec un moral d'acier | lundi, 22 mai 2006

Eh bien, que de joie !

D'une certaine façon, je trouve ça très bien de ne plus être tout à fait capable de sentiments violents.

Écrit par : MuMM | lundi, 22 mai 2006

La haine s'estompe en vieillissant ? Chez les écrivains, c'est moins évident : il n'y a qu'à lire les éreintements flamboyants qu'écrivaient Léon Bloy ou Paul Léautaud déjà largement septuagénaires.

Écrit par : Stéphane | lundi, 22 mai 2006

Cela dépend des tempéraments. Je dois être un grand mou à l'âme neutre.

Écrit par : MuMM | lundi, 22 mai 2006

ou alors tu as épuisé toute la haine de ton génome, tu es à sec. C'est vrai que les souvenirs s'usent, sauf si on les rappelle moins je crois.

Écrit par : paul | lundi, 22 mai 2006

Chez les écrivains, chez les artistes, ne jamais oublier *l'effet*. Beaucoup d'auteurs peuvent outrepasser leur pensée pour le plaisir d'un mot. Il est donc difficile de juger de leur capacité de haine dans ces conditions. Et puis, ils sont conscients, souvent, d'avoir un personnage, alors, ils le jouent. Cela, d'ailleurs, n'ôte rien à leur sincérité.

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 22 mai 2006

Pour ce qui est des amitiés infantiles, leur aspect parfois exclusif me fait un peu peur surtout quand je vois mon fils détester l'école de plus en plus et se renfermer à l'école depuis que son meilleur ami est parti il y a maintenant 2 mois. Pourtant, je me garderais bien de les décourager.
Concernant les écrivains, j'ai cette impression (non justifiée ou non vérifiée pourtant) qu'un écrivain sans passion a une écriture sans âme qu'il peut réussir à cacher derrière du joli blah blah.
En tout cas je trouve votre petit très attentionné.

Écrit par : Livy | mardi, 23 mai 2006

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