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samedi, 03 juin 2006

Z

    Vous êtes là, paisible, lové au creux de la xénophonie ; de corde en corde vous bondissez, avec la douceur du jaguar ; il faut que les funambules feutrent leurs éclats.

(Où je me veux jazzman, jamais de la vie.)

Commentaires

Ou je me trompe fort (toujours possible !), ou il y a là comme une rémisniscence rimbaldienne, mais la citation exacte me fait défaut. A propos des cordes tendues...

Écrit par : fuligineuse | lundi, 05 juin 2006

Je voulais dire évidemment "réminiscence". Honte au S qui s'est ainsi insidieusement immiscé entre mes lettres.

Écrit par : fuligineuse | lundi, 05 juin 2006

"J'ai tendu des cordes d'étoile à étoile, de clocher à clocher, et je danse" (je cite de mémoire le gamin ardennais.) C'est cela, Fuligineuse ?

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 05 juin 2006

Vous avez tous deux raison.

Écrit par : MuMM | lundi, 05 juin 2006

La citation exacte est : "J'ai tendu des cordes de clocher à clocher, des guirlandes de fenêtre à fenêtre, des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse."

Écrit par : Antoine | lundi, 05 juin 2006

Oui, c'est cela bien sûr. Merci à Antoine et à Jacques. Et à ce coquin d'Arthur.

Écrit par : fuligineuse | mardi, 06 juin 2006

Quel lectorat, mes aïeux !
Merci à tous les trois...

Écrit par : MuMM | mardi, 06 juin 2006

Catherine Le Forestier a mis en musique ces quelques mots sur des rythmes répétitifs et envoûtants dans le disque "Rimbaud" de la collection "Poètes et chansons", que publie EPM. C'est très bon (à mon sens, évidemment.)

Écrit par : Jacques Layani | mardi, 06 juin 2006

Cette "Phrase" rimbaldienne est aussi (surtout, pour moi) la troisième des arias des *Illuminations* mises en musique par Britten. (Le cycle commmence par "J'ai seul la clef de cette parade sauvage" et se poursuit dans l'extase et le ravissement...)

Je te donnerai des nouvelles de Catherine, et tu me tiens au courant pour Benjamin, ok ?

Écrit par : MuMM | mardi, 06 juin 2006

"J'ai seul la clef de cette parade sauvage". Moi qui pensais que Rimbaud me passerait avec l'adolescence.

Écrit par : Antoine | mardi, 06 juin 2006

Ben non, il ne passe pas, jamais. Aujourd'hui encore, bon an mal an, il paraît une dizaine de livres à son sujet. Au total, il en existe plusieurs centaines. Depuis belle lurette, tous disent la même chose, inlassablement ; ou bien alors, tout aussi inlassablement, ils se contredisent. C'est effarant. Il n'empêche : chaque année, au moins dix livres de plus. Depuis 1970 environ, on n'a plus rien découvert le concernant (je parle de documents retrouvés), hormis, il y a peu d'années, une photographie de groupe, en Afrique, dont on n'est même pas certain qu'il y figure, que ce soit bien lui. Tant pis : chaque année, de nouveaux livres qui se répètent ou s'entretuent. Une poignée de textes et de lettres signés par un enfant vers les trois-quarts du XIXe siècle rigolent encore de notre XXIe siècle qui s'emploie toujours à les interpréter.

Écrit par : Jacques Layani | mardi, 06 juin 2006

Rappellerai-je le mot de Jean Paulhan : "Le commentaire à Rimbaud est devenu un genre littéraire en soi" ?

Écrit par : Jacques Layani | mardi, 06 juin 2006

Rappelez- vousmon bon, rappelez-nous votre inxistence lyrique dans sa candeur à crier "je suis là", et remebrons nous par la même occasion, nous (non les remembrances du vieillard idiot de l'album zutiste) mais les quelques 2500 pages consacrées par Etiemble au mythe de Rimbaud - et non au muthos malheureusement. Reste que vous n'écrirez JAMAIS les lignes d'une somptueuse intelligence, d'un grâce habitée consacrée inventées par J Michel Maulpoix dans son Du lyrisme (Corti) à cette "Phrase" de Rimbaud -car ce textes sort de "Phrases". Merci de nous avoir rappelé que l’intervention Trissotine avait encore de beaux jours devant elle. Qui avait « commenté » Rimbaud dans les posts précédents ? *

*C’est bien vieux et personne ne me lira, qu’importe, l’esprit de cuisterie mérite toujours un triple bran.

Écrit par : Restif | lundi, 20 août 2007

Pour ma part, je vous ai lu, et j'aimerais défendre Jacques Layani contre votre férocité, qui me semble, en l'occurrence, porter à faux. Je connais bien les pages de Maulpoix que vous citez, et qui sont remarquables. Je pense que Jacques est un fin lecteur de Rimbaud et que, si vous lisiez plus attentivement ce qu'il a écrit, il déplore les milliers de pages "pour rien" qui ressassent toujours les mêmes banalités sur le sieur Arthur. j'ai lu il y a longtemps un opuscule de Xavier Grall qui faisait bien des chichis et n'apportait rien... je me doute qu'il y en a d'autres dans le même genre.

Bien cordialement,

Écrit par : MuMM | samedi, 25 août 2007

Oui, j’avoue avoir cédé naïvement à un mouvement d'humeur. Il m’avait semblé que Rimbaud lui-même était visé : "Une poignée de textes et de lettres signés par un enfant » , ce qui n’était peut-être que salutaire provocation m’est apparu comme volontairement réducteur. Un enfant ? « adolescent » eut été plus juste ; et puis, l’âge d’un auteur, le volume d’une oeuvre ne sont pas des critères pertinents, surtout en poésie. Enfin la personne qui écrit « il ne passe pas » témoignait de la permanence d’une admiration toute personnelle et ne « commentait » pas le poète.
Reste que je regrette d’avoir laissé trop libre cours à de faciles brocards et que je partage l’agacement ressenti devant la marée montante des scoliastes du poète. En qqlq dizaines de pages, H. Friédrich dans ses Structures de la poésie moderne en dit tellement plus sur l’éclatement de l’instrument, sur cet inouï radical. Je n’ai jamais guéri de Rimbaud, voilà tout. « Si je savais ce qu'est Rimbaud pour moi, je saurais ce qu'est la poésie et je n'aurais plus qu'à l'écrire" (R. Char) .

Le travail m’empêche d’aller aujourd’hui au delà de la lecture. Je suis bien trop pudique pour exprimer tout l’intérêt que j’ai à vous écouter.
Bien à vous et fort cordialement.

Écrit par : Restif | dimanche, 26 août 2007

Je comprends tout à fait, étant moi-même d'un tempérament sanguin qui me pousse à parfois "pousser le bouchon". Je suis content de trouver en vous un nouveau lecteur (ou, si j'ai bien suivi, une lectrice ?) de qualité.

Écrit par : MuMM | dimanche, 26 août 2007

Vous me mettez tout a fait en confiance. D’ailleurs, depuis le début je sens ici la présence d’une terre libre. Mais j’aurai honte d’en abuser.

Bien que nullement effrayé à l'idée d’avoir été en des temps amniotiques un bourgeon féminin, je fus biologiquement élu lecteur. Mon épouse – Russe d’origine – au début de notre ère informatique eut grand besoin d’une adresse e-mail indubitable. On se sent tellement être soi (oh mirage du je !) qu’on en oublie les choses les plus évidentes, voilà comment j’ai pu sans y penser user d’un… masque de mot virtuels (je trouve très beau ce titre de MMdeM).
Le temps m’empêche de rien ajouter à ces lignes sauf ces quelques mots : votre jardin « wébeen » possède un charme rétif aux définitions. Et je me sauve.

Écrit par : Restif | dimanche, 26 août 2007

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