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mardi, 27 juin 2006

Réactions en chaîne : les mots

    Réactions en chaîne : les mots

Amassés sous la glotte

Iront sans grâce au pavillon,

Noirs d'avoir pleuré en silence,

Enfermés dans l'autre muraille,

Regrettant le froid de l'air mort.

 

Rapides, enjoués, les mots,

Immenses bouées de sauvetage,

Luttent dans l'air, une flamme en-

Kystée dans son souffle morbide,

Emportant les regrets sur leur passage.

 

21:20 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (2)

# 3

    Comme Armand rugissait dans Alésia défaite, rien à battre.

17:25 Publié dans Cardadrab | Lien permanent | Commentaires (0)

27 juin 1432

    Maître Frédéric d'Amberg, Provincial et Gardien du couvent des Cordeliers de Fribourg, mourut le 27 juin 1432.

(Ô, le tétrarque sur la terrasse !)

16:00 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (0)

Relais Buré

    Les homards se regardaient en chiens de faïence.

Puis l'un d'eux s'activa, fit des tours d'aquarium, à toute banane, s'engagea dans une course folle, les pinces nouées par un élastique bleu.

14:32 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)

Luci care, luci belle

    Si vos voix vibrent, que ne les entends-je ? Elles s’élèvent vers les nues, noient les flaques de ciel ; la clarinette mime encore la flûte, et vous vous mirez dans la mer entière.

Ombre sage, un navire danse sur les flots, où l’accompagnent les merveilleux stercoraires aux songes enfermés – mais le vent souffle, la houle fait enfler la voile. Ce soir, vous n’aurez pas flétri, roses de mes yeux, songes creux dissonants, vol morne de l’oedicnème criard, et lorsque je descendrai de la vergue, quatre à quatre, des pleurs me tomberont des cils comme des fleurs sous le vent des quolibets.

La houle toujours nous sauve de la cime.

11:11 Publié dans Sonnets de février et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

Tranquillo Barnetta se mange un carton jaune

Lundi 26 juin, 22 h 15.

 

    Tranquillo Barnetta se mange un carton jaune

La pelouse est lucide aux yeux des aspirants

Vos cris et vos clameurs sont des cuirs délirants

Où l'âme voletant se cherche une avifaune

Et délaisse les cieux

                          Tranquillo Barnetta

N'a que vingt-et-un ans et la froideur des cygnes

Le regard âpre et sec comme un vieux cep de vigne

Le ballon est un sceptre où toute vendetta

Se résume, royale, et défie les insignes

 

Comme sur la pelouse où vole Tranquillo

Les pieds ailés, pour que naissent les dieux du stade

Dans ce monde dément,

                             Mes membres ankylo-

Sés j'ose gager mes mots d'une humeur maussade

Au fil de vains sonnets comme une tranquille eau.

07:55 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)