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vendredi, 16 décembre 2011

Quand l'ombre


SAM ou "Ebles de Roucy", # 6

 

Quand l'ombre

ternira

feuilles d'arbre

gazon ras,

Insalubre

s'écoulera

le Tibre.

16:50 Publié dans Septains amphibies | Lien permanent | Commentaires (0)

L'heure des braves


SAR ou "Schéhérazade", # 5

 

    L'heure des braves !

    Et le vent souffle —

    —Un vent violent,

    Précis, frôlant

Chaque mot de sa moufle.

Vous êtes bien trop lents,

        Pour des braves !

16:10 Publié dans Septains amphibies | Lien permanent | Commentaires (0)

Gamine surprise

SA de forme exdant, # 4

 

    Gamine surprise

Et feignant que ta voix

Ne donnait pas de prise

À l'oreille indécise,

Cette matière grise

    Qui se vêt de noir

    Reste sans envoi.

15:50 Publié dans Septains amphibies | Lien permanent | Commentaires (0)

La blancheur


SA de forme desdule, # 3

 

    La blancheur du mur

—À l'œil qui la dénonce,

Au sourcil qui se fronce —

Blanc d'un blanc de fémur,

Dans l'air vicié, impur,

    Souligne, absconse,

    La bonne réponse.

15:30 Publié dans Septains amphibies | Lien permanent | Commentaires (0)

Voyez ces

SA de forme extant, # 2

 

    Voyez ces rangées

    De têtes qui pensent :

Sous les lueurs blafardes

De néons qui ne dardent

Rien, on se regarde,

Coiffures dérangées

    Et montres moutarde.

15:10 Publié dans Septains amphibies | Lien permanent | Commentaires (0)

Tous ici

SA de forme aspen, # 1

 

    Tous ici composent

    Sur des feuilles roses

Ou jaunes, c'est selon

La place en ce salon

— Interdit qu'on y cause !

Aucune ménopause,

    Et des étalons.

14:50 Publié dans Septains amphibies | Lien permanent | Commentaires (0)

Septains amphibies

    Ce matin, pendant une surveillance (épreuve de L.E.A. 2ème année, "Communication d'entreprise"), j'ai réussi, tout en faisant des tours et des détours, en alternant les vigies sur l'estrade et en fond d'amphithéâtre (au point de pouvoir dire à deux post-ado bouclées qui avaient essayé de se chuchoter un truc qu'elles étaient repérées – stupeur et tremblement ! plus une mouche ne vola, ni de ce côté-là ni ailleurs), et en jetant un œil de temps à autre à Simulacre de Claude Ollier, à inventer une nouvelle forme poétique, en me fondant, une fois encore, sur la disposition des étudiants dans la salle d'examens. Comme les étudiants étaient assis avec une belle régularité (je les avais placés) sur les sept rangées principales de l'amphi B, j'ai décidé de nommer cette nouvelle forme poétique le septain amphibie.

  1. Aux sept rangées correspondent, bien entendu, les sept vers du poème.
  2. Le nombre d'étudiants par rangée fixe le nombre de syllabes, soit 5/5/6/6/6/6/5 dans le sens ascendant (estrade → fond).
  3. Le schéma des rimes correspond à l'alternance garçon/fille en bout de rangée, soit FFGGFFG côté pendule et GXFFFGF côté extincteur. (Le X ne correspond pas à un hermaphrodite, mais à l'absence d'étudiant en bout de 2e rangée du côté extincteur. Il a été décidé de conserver une fin de vers isolée, et, par conséquent, non rimante, pour les septains amphibies côté extincteur. On peut, sinon, considérer que, l'étudiant le plus proche du bout de la rangée étant une étudiante, le schéma "régulier" serait GFFFFGF.)
  4. Les quatre sous-formes ainsi obtenues sont nommées aspen (ascendant pendule), extant (ascendant extincteur), desdule (descendant pendule) et exdant (descendant extincteur).

 

J'ai ensuite composé les quatre premiers septains amphibies de l'histoire de la littérature, un par sous-forme.

 

Au début de la deuxième heure, quelques étudiants – certainement convaincus que la concision et la rédaction expéditive sont garantes de bons résultats – ayant jugé bon d'aller voir ailleurs si j'y étais (ils ne sont pas revenus m'informer du résultat de leur enquête, donc je n'ai pas de réponse à vous suggérer), l'amphi B s'est trouvé vide de huit sièges naguère pourvus, d'où l'invention du septain amphibie réduit (dit aussi SAR ou "Schéhérazade", en raison de l'heure à laquelle j'en notai le schéma : 10 h 01), qui n'existe que sous la forme aspen et compte 31 syllabes au lieu de 39 : le schéma métrique en est 4/4/4/4/6/6/3 et le schéma de rimes X/F/G/G/F/G/X. (Il a été décidé de faire rimer les deux X.)

 

Au début de la quatrième demi-heure, une partie non négligeable de la gent estudiantine avait levé le camp, d'où l'invention du septain amphibie miniaturisé (dit aussi SAM ou "Ebles de Roucy", en raison de l'heure à laquelle je notai le schéma : 10 h 33). Pour cette variation sur la forme originelle, j'ai fixé la rime en fonction du sexe de l'étudiant situé le plus en bout de rangée côté extincteur, ce qui donne un schéma de rimes FGFGFGF et un schéma métrique 2/3/3/3/3/4/2. (Je sais, une phrase qui contient les mots sexe, bout et extincteur a de quoi attirer tous les pervers, via Google. Je maintiens toutefois la formulation.)

 

Les six septains écrits sur une feuille "de brouillon" rose seront publiés, dans la foulée de ce billet, à raison d'un tous les 20 minutes.

14:45 Publié dans Septains amphibies | Lien permanent | Commentaires (1)

samedi, 10 décembre 2011

Glissade céleste

    lune

brune

d’une

aile

 

qu’une

dune

telle

couvre

scelle

prune

 

belle

lune

qu’elle

s’ouvre

telle

ruelle

 

une

lune

d’une

thune

 

fêle

frêle

rune

 

18:56 Publié dans Vénérales | Lien permanent | Commentaires (0)

Six Variations sur le nom d'Iris Clert

    Les barbillons pèsent. Cirri lest.

Remuez les reliques. Stir relic.

Le crieur des rues la gorge tranchée. Crier slit.

Presse-purée éclairés. Ricers lit.

Monsieur, enregistrez votre littérature. Rec Lit Sir.

Erreurs autorisées. Licit errs.

 

16:04 Publié dans Aujourd'hier, Ex abrupto, Minimalistes, MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 09 décembre 2011

Pré-hivernal (salle 302)

    En décembre, c'est la grisaille.

On travaille, vaille que vaille.

            On tressaille

De ce ciel qui s'abat sur nous.

 

Grise saison aux fiançailles

Des feuilles brunes et des failles,

      Le soleil sous un burnous.

Même aux assauts de la douceur,

Les yeux restent sourds, et les fous

En sont à nier la mitraille.

 

Mais c'est ainsi, que voulez-vous:

Malgré tintements et sonnailles,

           On se dévoue

      Pour guetter quelque âme sœur

Et attendre avec elle, sous

La neige, le chant des coucous.

 

           Bientôt, ça caille.

La grippe, le rhume – on rouscaille!

Noël se fête à la mouscaille :

Rome, Tunis, baie de Biscaye.

 

Seuls les flocons ont des froufrous,

Et hibernent les loups-garous

Lunatiques, vaille que vaille.

16:50 Publié dans Vénérales | Lien permanent | Commentaires (0)

Vénérales

    Dans la salle 302 du bâtiment Tanneurs, ce vendredi 9 décembre à deux heures de l’après-dînée, j’ai inventé une forme poétique à contrainte à partir de la disposition des étudiants dans la salle. Les cinq rangées forment cinq strophes, et le nombre d’étudiants par rangée le nombre de vers par strophe. Je choisis d’appeler Vénérales les poèmes qui seront écrits selon cette forme, et dont le schéma de rimes devra obligatoirement être le suivant :

 

AAAB

AABCBA

BABCBB

AAAA

BBA

 

La lettre A correspond à une étudiante en pantalon ; la lettre B à un étudiant ; la lettre C à une étudiante en jupe. (Il n’y avait pas d’étudiant en jupe.)

 

 

Devant le caractère particulièrement récurrent de la rime A (12 filles en pantalon sur 23 candidats), j’ai envisagé une alternative afin de distinguer deux sous-catégories. Toutes les filles en pantalon étant droitières – ce qui ne permettait pas de distinction – j’ai noté A’, dans le schéma de rimes ci-dessous, les filles en pantalon portant des boucles d’oreille. Cette forme poétique bis se nomme vénérale bouclée.

 

A A’ A’ B

A A’ B C B A

B A’ B C B B

A A’ A A’

B B A’

 

 

On peut évidemment envisager d’autres variantes. En effet, dans le modèle principal, la 1ère strophe correspond à la rangée proche du tableau, et le 1er vers de chaque strophe à l’étudiant qui se trouve côté porte. On peut inverser l’ordre des strophes, ou l’ordre des vers dans une strophe, le tout avec des combinaisons internes. Ainsi on peut écrire des vénérales fenêtrées, des vénérales inverses, voire des vénérales croisées.

14:24 Publié dans Fièvre de nombres, Vénérales | Lien permanent | Commentaires (0)