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samedi, 26 novembre 2011

Z = Zhu-Zhu

    Affreuses petites saloperies de camelote postmoderne, à faire hurler infiniment. Le grand bazar du monde menace de son pic à glace. L’homme sans paupières se penche au-dessus du parapet, pour mémoire.

20:22 Publié dans En/tiers (Triolets quantifiés) | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 24 novembre 2011

Chronique féline absolument passionnante, épisode 72.1. (version 410/500)

    Revenu d'en ville (L’Arôme), ayant garé la Clio – Mademoiselle miaulait, j'ai déplacé les croquettes intouchées depuis trois jours de la coupelle brune dans l'assiette blanche : mine écœurée –        alors que, ce matin, elle a bâfré ces mêmes croquettes, tout juste sorties du sac.     Il y a aussi, devant la chatière, un petit campagnol fauve tout raide, qu’elle a certainement ramené de sa virée nocturne.  Après ample toilette, elle dor(mai(j’écrivais cela cette après-midi))t sur « sa » chaise.

21:34 Publié dans 410/500 | Lien permanent | Commentaires (0)

Chronique féline absolument passionnante, épisode 72.1. (version 79/95)

    ——L’arôme de la terre cuite ne sied pas aux croquettes.

Toi, le campagnol, on ne t’a pas sonné.

16:55 Publié dans Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (0)

Chronique féline absolument passionnante, épisode 72.1. (version 400/479)

    Au retour d'en ville (L’Arôme), Mademoiselle miaulait, et j'ai transvasé les croquettes intouchées depuis trois jours de l'assiette en terre cuite dans l'assiette de la pâtée : mine dégoûtée – alors que, ce matin, elle a dévoré de ces mêmes croquettes placées dans une autre assiette. Dont acte. Sinon, il y a un petit campagnol roussâtre mort, par elle certainement ramené, devant la chatière. Quand elle ne dort pas sur sa chaise blanche, elle va chasser dans le terrain vague.

16:30 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)

Chronique féline absolument passionnante, épisode 72.1. (version 1295/1553)

    Tandis que le serveur précisait derechef qu’ « on était sur » des tanins fruités (c’était au restaurant L’Arôme) – bloody twats, has no one ever told them that they’re spoken by their atrocious idiom ? – il va sans dire que pas une seule fois la pensée ne m’a traversé des croquettes, de l’assiette en terre cuite, et même au moment, plus tard, c’était le dessert, où (alors, on était sur un riz au lait, « revisité » je suppose) les trois convives ont évoqué Schnittke et Stravinsky, même le titre Apollon Musagète n’a pas affleuré, de sorte que, rentrant chez moi après cet agréable déjeuner, voyant la chatte s’étirer près du couffin qui lui sert de panier, et l’entendant miauler, comprenant, à ses arabesques le long de mes mollets, qu’elle désirait se sustenter, je retentai l’expérience, mais différemment, transvasant les croquettes intouchées depuis trois jours de l'assiette en terre cuite dans l'assiette de la pâtée : refus absolu, dégoût. On peut dire qu’on était sur le goût de terre cuite, et que, contrairement à l’estourbissement d’un campagnol de terrain vague que le félin miniature ramène ensuite dans sa gueule pour le déposer devant la chatière, cela n’est guère plaisant – débectant est un adjectif qui paraît s’imposer (et que l’on peut écrire débecquetantRats would pick their bones) (mine dégoûtée de la chatte qui, ensuite, à l’étage, sa toilette amplement faite, s’endort sur « sa » chaise, la blanche). Il faut encore un petit effort pour qu’affleurent d’autres phrases, aux embranchements pas fourchettes, bloody twats !

16:12 Publié dans 1295 | Lien permanent | Commentaires (0)

Chronique féline absolument passionnante, épisode 72.1. (version 295/356)

    Il y a un petit campagnol roussâtre mort devant la porte de la chatière. Mademoiselle, très certainement, chasse, quand elle n’a pas mieux (Apollon Musagète) à faire : ample toilette, dormir, bouder croquettes. À ce propos, ce matin, dans l’assiette de la pâtée, elle a dévoré les croquettes dont elle ne veut pas – serait-ce le contact de la terre cuite ?

15:55 Publié dans J'allaite le nouveau Kant, II | Lien permanent | Commentaires (0)

Chronique féline absolument passionnante, épisode 72.1. (version 429/516)

    Si elle boudait, c'est à cause de la petite assiette en terre cuite. Je lui ai servi, ce matin, des croquettes que j'ai placées directement dans l'autre assiette – elle les a dévorées. Quand je suis revenu après le déjeuner, elle miaulait, et j'ai transvasé les croquettes intouchées depuis trois jours : refus absolu, dégoût. La terre cuite donne un goût débectant. Dont acte. Après ample toilette, dort.

Sinon, il y a un petit campagnol mort devant la porte de la chatière. On chasse, très certainement, de ce côté.

15:47 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0)

Chronique féline absolument passionnante, épisode 72.1. (version 644/774)

    La chatte est assise à côté de moi, sur « sa » chaise (la blanche), et, après ample toilette, dort.

Découverte fondamentale : si elle boudait les croquettes, c'est à cause de la petite assiette en terre cuite ! Je lui ai donné, ce matin, des croquettes que j'ai placées directement dans l'assiette de la pâtée (changée hier) : elle les a dévorées. Au retour d'en ville (L’Arôme), elle miaulait, et j'ai transvasé les croquettes intouchées depuis trois jours de l'assiette en terre cuite dans l'assiette de la pâtée : refus absolu, dégoût. Il semble que la terre cuite doit donner un goût ou une odeur inacceptable aux croquettes. Dont acte.

Sinon, il y a un petit campagnol roussâtre mort devant la porte de la chatière. Mademoiselle, très certainement, chasse. Pas un hasard.

15:32 Publié dans 721 | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 23 novembre 2011

J = Jacquet

    Blue Suede Shoes, encore, dans le petit restaurant, à l’étage. Les convives palabrent, bavardent, écoutent de temps à autre avec attention. À d’autres moments, non – ce n’est pour autant le déluge.

14:40 Publié dans En/tiers (Triolets quantifiés) | Lien permanent | Commentaires (0)

Rêver brouillard

    Si le brouillard enveloppe nos rêves, alors il n’y faut plus songer. Rupture en douceur, comme une feuille de néflier, craquelée, qui se déchire. Ailleurs, toujours ailleurs, j’évoquerai les néfliers, qu’on ne sait que faire des nèfles ; elles pourrissent longtemps avant la première gelée, qui sera, cette année, extrêmement tardive. Il n’y faut plus songer. Reste le brouillard.

07:37 Publié dans J'allaite le nouveau Kant, II | Lien permanent | Commentaires (3)

mardi, 22 novembre 2011

Cécile & Pragmace

    Repue, la chatte s’est endormie sur le sofa. Quels rêves – si tant est qu’elle rêve – fait naître, par ses fines oreilles toujours dressées, le Kyrie philharmonique du Saint Florian de Schnittke ?

Par une inversion lente mais nettement marquée, c’est dans ce site-ci que s’inscrivent les traces les plus nettes de mon existence quotidienne, et c’est l’autre qui voit foisonner les projets d’écriture les plus ambitieux, ou, à tout le moins, les plus farouchement textuels.

Rien d’étonnant : on le sait, Jekyll et Hyde sont une seule personne.

15:19 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 05 novembre 2011

Aux yeux de Frumence

    Ta moustache nous ensemence

Frêle maréchal des logis,

Quoique tu aies pour nom Frumence

Et si depuis longtemps tu gis

 

Hors du vaste décor lunaire

Où Henri Rousseau te dressa

Pour séduire celle qu'une aire

Aux bêtes fauves ne pressa.

 

C'en est ainsi, pauvre Frumence

Au prénom tantôt oublié

Inactif à toute romance,

 

Et sans rendre mon tablier

Que ma plumine trubliée

Ton souvenir réensemence !

16:16 Publié dans Aujourd'hier, Diableries manuelles, MAS, Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 04 novembre 2011

Au départ de Tavers

    Détestant autant l'alizé

Que  vague et sombre le soleil,

Abhorrant le reflet vermeil

Sur l'abbatiale de Luzé

 

D'un rayon à peine en éveil,

Nous avons gagné Trélazé

– Tout en maudissant l'alizé –

En pélerinesque appareil :

 

Makila à la main, pour les

Brigands de bord de Loire ; ourlets

Bien nets au bas du pantalon ;

 

Gourdes, carnets, tout ce qu'il faut

Pour s'escagasser les talons

Sous de fictifs vols de gerfauts.

 

08:45 Publié dans Sonnets de juin et d'après, Tropographies | Lien permanent | Commentaires (1)

jeudi, 03 novembre 2011

Eux et nous, mystérieuse angoisse (Ben Okri, 2009)

    Nous nous trouvions dans la propriété sublime de notre hôte mystérieux. Un festin avait été dressé, en plein air. Nous étions nombreux. Certains étaient déjà assis, certains debout derrière les invités attablés. On peut dire que nous étions trop nombreux pour la quantité de nourriture, en tout cas c'est l'impression que nous avions.

Soudain, on eut le sentiment que tout le monde allait se précipiter sur la nourriture et qu'il nous faudrait agir comme des barbares et manger à pleines mains, qu'il nous faudrait nous battre à même les tables de ce somptueux festin. La tension dura longtemps.

Notre hôte ne faisait rien, ne disait rien. Personne ne savait ce qu'il fallait faire. Il soufflait un vent de rébellion. C'est alors que survint un événement étrange. Ceux qui étaient attablés se servirent et commencèrent à manger. Nous mangeâmes sans nous hâter. Mon épouse était assise à côté de moi. Les plats étaient prodigieux.

Nous mangions sans oublier les invités debout derrière nous : ils ne mangeaient pas, ne bougeaient pas. Ils se contentaient de nous regarder manger.

Est-ce que nous nous sentions coupables de manger ? C'était un sentiment complexe. Il n'est pas possible de le résumer ainsi. Ceux qui étaient attablés mangeaient. Voilà. Voilà tout.

Nous mangeâmes pendant un certain temps. Puis les gens derrière nous se mirent à murmurer. L'un d'eux lança à voix basse : "Le premier qui nous donnera à manger aura..."

J'étais tenté de leur donner à manger, mais comment faire ? Par qui commencer ? C'était une situation inextricable. En nous retournant, nous les verrions tous, nous serions pris dans une situation binaire. Ce serait vous et eux. Pourtant, cela n'avait pas commencé comme ça. Nous étions tous réunis pour le festin. Vous étiez à table, vous commenciez à manger : ce n'était pas plus compliqué que cela. Eux, ils n'étaient pas à table ; ils ne mangeaient pas. Ils ne faisaient rien. Ils ne s'étaient même pas avancés pour prendre une assiette et se servir. Personne ne leur avait dit de rester debout à nous regarder manger. Ils étaient seuls responsables de la situation.

Alors, se retourner et leur donner à manger reviendrait automatiquement à les voir, à les traiter en inférieurs. Mais en fait c'étaient eux qui, par leur comportement, avaient provoqué cette situation.

Par conséquent, nous continuâmes de manger sans prêter attention aux murmures. Nous eûmes bientôt fini notre repas. Repus, nous décidâmes d'explorer d'autres recoins de la propriété. En l'occurrence, il restait encore beaucoup de nourriture.

Ma femme et moi fûmes parmi les derniers à quitter la table. En me levant, je regardai derrière nous. A mon étonnement, il n'y avait là que trois personnes. Comment cela, pas plus ? On aurait cru qu'il y avait une foule. Peut-être étaient-ils plus nombreux, peut-être les autres avaient-ils renoncé, peut-être étaient-ils partis, ou morts.

Tandis que nous mangions, j'avais plusieurs fois pensé que rien ne les empêchait de nous planter un couteau entre les côtes.

Ma femme et moi nous éloignâmes avec les autres, pour aller dans les jardins sublimes de cette somptueuse propriété.

La journée avait passé comme un rêve baigné de soleil.

 

 

Traduction d'un "stoku" de Ben Okri, in Tales of Freedom (2009).

11:46 Publié dans Darts on a slate | Lien permanent | Commentaires (1)

Barre mal

    Barre sur la nuque, et capteur de mouvement. Nuit très écourtée.

Nuits très minimales pour vies animales.

04:22 Publié dans Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 01 novembre 2011

Droit de cité

    Sans le démon qui me taraude

Et m’incite à lever l’auvent,

Il y aurait quelque maraude

A prêcher plus près du couvent

 

Mais tout de même, une voilée

Ça ne s’enlève pas pour rien

– Même pour prendre une volée –

De bois vert si l’on est chrétien

 

Vos virgules qui dénaturent

Un soupçon de lubricité,

Je veux qu’un cloître les emmure

Sans qu’un point ait droit de cité

18:11 Publié dans Odelettes d'été | Lien permanent | Commentaires (0)