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vendredi, 30 mars 2012
Patrik Ourednik : Classé sans suite
Quoique cet adjectif soit employé à tort et à travers, de cape et d’estoc, j’aime beaucoup l’adjectif déjanté, surtout pour ce qu’il connote de difficulté à circuler, à tourner rond, son côté grain-de-sable plutôt que poudre-aux-yeux. (Aussi ne suis-je pas exempt de perlimpinpinerie, je l’assume, ça s’appelle la polygraphie carnétoilée. Même si ça ne vaut pas Yacine ou Racine, avec ça je vous bassine. Suffit.) Donc, retrouvant, dans la pile de livres dont j’attends, pour les ranger, d’en avoir écrit quelque chose, ou extrait un peu de suc, le roman du Tchèque Patrik Ourednik, c’est cet adjectif qui me vient à l’esprit. Oui, mais. Déjanté, et après ? Qu’en dire d’autre, puisque je n’ai pas eu la bonne idée de le chroniquer en simultané ?
Je pourrais écrire un sonnet acrostiche avec le nom de l’auteur, ou un sizain acrostiche avec le titre original (Ad acta). Ce n’est pas exclu. Je pourrais écrire un sonnet constitué de rimes en- rik et –nik (pas évident) ou en –dyk et –eda (d’après Dyk et Lebeda).
Autre hypothèse, que j’actualise maintenant, recopier trois phrases qui iront nourrir le fourre-tout étrange intitulé Aujourd’hier. (Aujourd’hui jeudi se muant insta(m/ntané)ment en vendredi.)
« Ainsi s’écoule le temps, impitoyablement et irrésistiblement, pansant les blessures, dies adimit aegritudinem hominibus. De temps à autre une guerre éclatait et une autre finissait, de temps à autre une mode advenait et une autre la supplantait. Dyk Jr était rentré de détention provisoire, avait emballé une fille et déménagé avec elle en banlieue. »
(Classé sans suite, traduction de Marianne Canavaggio – Allia, 2012, p. 40)
═╗ Et citer, par rebond, la traduction (sans nom d’auteur) des vers 420 à 425 de L’Héautontimorouménos de Térence, un aparté de Ménédème :
Ou vraiment, par le caractère que m'a donné la nature, je suis spécialement voué au malheur, ou l'on se trompe, quand on dit, comme je l'entends répéter sans cesse, que le temps emporte les chagrins ; car pour moi, je sens chaque jour augmenter le chagrin que me cause l'absence de mon fils ; et plus elle se prolonge, plus je le désire et plus je le regrette.
12:00 Publié dans Aujourd'hier | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 29 mars 2012
Travail(ler) des images
« La marge d’image questionnée par Clément Chéroux n’est-elle pas emblématique de cette marge d’indétermination à laquelle toute recherche se confronte nécessairement dans son étude des vestiges de l’histoire ? On ne saurait clore la question en projetant toute l’histoire dans un absolu inimaginable. On ne saurait la clore en rejetant l’archive du côté de la « moindre image », ou de l’« image sans imagination ». Une image sans imagination, c’est tout simplement une image sur laquelle on ne s’est pas donné le temps de travailler. Car l’imagination est travail, ce temps de travail des images sans cesse agissant les unes sur les autres par collisions ou par fusions, par ruptures ou par métamorphoses… Tout cela agissant sur notre propre activité de savoir et de pensée. Pour savoir, il faut donc bien s’imaginer : la table de travail spéculative ne va pas sans une table de montage imaginative. »
Georges Didi-Huberman. Images malgré tout.
Minuit, 2003, p. 149
10:58 Publié dans Droit de cité, MAS | Lien permanent | Commentaires (0)
« Moite sous la chaleur »
« Les enfants donnent la main à leurs pères. Quelques femmes voilées frôlent des adolescentes qui préfèrent le jean à la robe. Des hommes accroupis bavardent à l’ombre d’une porte. Si j’osais, je m’assiérais à côté d’eux, moite sous la chaleur, les yeux mi-clos, pour m’intégrer à ce fragment de monde tranquille. Pas si tranquille que ça… » (Christian Giudicelli. Tunisie, saison nouvelle. Gallimard, 2012, p. 51)
Recopiant ces quelques phrases, toujours dans le désir de ne pas ranger un livre lu sans en avoir extrait quelque pépite m’ayant frappé à la lecture, et découvrant l’album du quintette d’Albert Mangelsdorff enregistré en 1963, réédité en 1993 et découvert par moi au hasard du butinage webmatique, je veux noter à la hâte les premières impressions à l’écoute de « Club Trois », la composition de (l’immense – j’ai plusieurs disques de lui) Heinz Sauer :
* cela n’a pas pris une ride, c’est du très grand jazz
* est-ce parce que je suis plongé dans Tunisie, saison nouvelle que j’entends des échos d’A Night in Tunisia puis de Caravan ?
* le solo de trombone de Mangelsdorff est à se pâmer (se damner ? è se dâmer, se pamner)
Dans les notes de pochette qu’il avait greffées à l’album en 1963, le tromboniste et leader écrivait ceci :
“What most American jazz men object to Europeans is their lack of originality. If you play as many festivals as I do, and if for two successive evenings you listen to twenty musicians trying to play like John Coltrane, you begin to understand this criticism.”
Or, Mangelsdorff, ici comme sur d’autres morceaux plus tardifs que je connais de lui, swingue comme un malade, et sans jamais, de fait, imiter (ni sonner comme) Kai Winding ou J.J. Johnson, qui pourraient passer pour ses plus évidents modèles américains. (Il fut question de mimicry et des Mimic Men de Naipaul lors du dernier séminaire de master, lundi, ce qui peut relancer vers la mômerie, le modelé sans émulation, l’imitation sans émancipation – toutes choses au cœur, stylistiquement, d’une phrase de Joyce.)
Il me plaît aussi (pour en revenir au sujet précédent et ne pas toujours tirer à hue) que le patronyme du tromboniste puisse se traduire, à condition de faire, comme sur la photographie de couverture de l’album du quintette, sauter le deuxième f final, par « village de la lacune » (« le hameau du manque » ?). En effet, l’art si beau, si difficile, du trombone, me semble toujours lié à un travail adverse, à tirer un swing magnifique d’un instrument qui ne se donne pas, qui regimbe. Coulisser et le coulé du phrasé, rien d’évident. Il faut écouter « Set ‘em up », le troisième titre, pour entendre de près, avec joie et terreur, ce combat avec l’ange.
09:41 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué, Knobs & thorns, MUS, Unissons | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 28 mars 2012
Switch Blade
L'étude de la neige humaine doit révéler à la fois la force d'entraînement de l'avalanche et la délicatesse irréductible du flocon.
(Ivan Jablonka. Histoire des grands-parents que je n'ai pas eus. Seuil, 2012, p. 95)
╬
Je ne dénie pas le rôle des historiens ni l'importance de l'analyse des documents, je dis que sans regard, sans connivence, ils ne sont rien.
(Jean Frémon. Rue du Regard. P.O.L., 2012, p. 210.)
14:14 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 27 mars 2012
Naissance de Frederick Abel
Il faut de longues années d'expérience pour improviser ses cours de traduction.
Il faut de longues années d'expérience pour savoir où, quand et comment étendre les draps un mardi, certes de grand soleil, mais aussi de kérosène.
Il faut de longues années d'expérience avant de savoir que, à la bourre, on peut prendre le volant, les lacets défaits, et attendre le premier feu rouge pour nouer ses souliers.
Il faut de longues années pour ne rien savoir.
10:52 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 26 mars 2012
Temps d'un battement
Mercier et Camier sont sourds-muets depuis le temps que personne n'exige leur secret
Donne-moi le la, puis donne-moi un ré. Souvent, nous allions, du côté d'Iona ou de Mull, contempler les longues landes et traire les chèvres au lait âcre. Les deux chevaux avaient un je ne sais quoi de gaulois. C'est alors que Diane chasseresse nous apparut, avec son arc. La chatte n'est pas gugnarde, alors merde tu freines, oui, tu freines ! J'ai toujours trouvé que le nom, pourtant magnifique, de Camargue avait quelque chose d'ordurier. Il se rappelle le système de dénombrement des chatons soussiens. Non, son nom n'est pas danois. Comme nous n'avions pas suffisamment freiné, il a lâché sur nous son dogue, son doberman et même son veau marin. Coyote à foie jaune, ça je le dis.
(Aa de Caroline Sagot Duvauroux, p. 117)
21:04 Publié dans Dimanche pleurera | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 23 mars 2012
1825 - Self my help
La chaise – unique survivante des années beauvaisiennes – donne des signes de faiblesse, car c’est la seule à avoir traversé dehors, sur la terrasse, la mauvaise saison. Comme en montant les marches, dans un vieux château délabré, je m’assois précautionneusement sur elle, et m’y tiens assis, ensuite, plus prudemment encore, tout en veillant à ne pas m’enfoncer d’échardes, et en surveillant les jeux sportifs de mon cadet. L’avant-printemps est vif et coloré comme une bluette de Gaétan Roussel.
18:05 Publié dans Dimanche pleurera, Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)
Clapot ╬ Wave Ripples
Le poème est de Patrick Wateau, in Ingrès (Corti, 2006, pp. 61-3).
La traduction anglaise est de Guillaume Cingal.
Clapot Wave Ripples
On se ronge ongle Gnawing one’s nail
la jachère the fallow land
de l’ongle beneath
au-dessous the nail
vers litière by litter
et suaire and shroud
On arrache le sol You dig up the soil
le trou the hole
dans lequel la tête where the head
penche bends down
On voit l’insecte Can see the insect
lier bind
son signe its mark
à quelque chose with some place
d’où des morts sortent from where the dead arise
en plus clair more neatly
Puis on And then you
je I
me turn my
bleuis les doigts own fingers blue
Abattoir à baraquement Slaughterhouse of barracks
C’est ignare An ignorant thing it is
un pilon pour a drumstick serving
poteau as post
électrise du nerf electrifies those nerves
Longuement use Wears it down endlessly
l’écorche skins the beast
Immolé bœuf An ox immolated
avec mouton with a sheep
os bone
de hauteur how high
aux cornes to the horns
et pattes quatre and legs four
et dents quatre and teeth four
09:12 Publié dans Darts on a slate | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 22 mars 2012
Un western en Alaska
“Like some wet, furred beast, Hoke shuddered, burrowing more deeply into Belle’s blankets.” (The Ballad of Dingus Magee, p. 122)
Même se débarrasser des choses à la va-vite prend trop de temps.
Cette phrase peut, hélas, s’entendre dans des contextes divers, et donc – aussi – affreux, tragiques.
←Subienkow repartit à Michaelovski et passa une année à organiser une expédition pour remonter le Kwikpak.→
╬╬╬ Tout ça pendant la Symphonie n° 0 de Schnittke, je vous le signale.
14:20 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 21 mars 2012
Hoke (-ydokey)
“Flowing open, her robe enveloped him. The astonishing bosom unfurled like gonfalons loosed, like melons in dehiscence. But Hoke saw not, partook not. He had already fainted.”
David Markson. The Ballad of Dingus Magee (1965). Counterpoint, 2008, p. 74.
Sur les rayonnages, la poussière que l’on soulève ne s’envole jamais longtemps. Et les livres reposent.
Dans l’une des huiles, l’artiste a représenté son vélo, mais tronqué, dans un lavis écarlate. Dans une autre, les traits sont grossiers, repris des dizaines de fois, comme crayonnés, et le titre : How Perfect My Bicycle.
14:08 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 20 mars 2012
Schade(n)freude
Winter song d’Alban Darche, avec le RTQ String Quartet. ╬ C’est compliqué puisque je lis l’églogue hivernale le 1er jour du printemps avec, en tête, « Même en hiver » d’Annegarn. Hier, j’ai simplifié en traduisant spring chicken par poulet. Et aujourd’hui aussi, plein de chansons de Bo Diddley me reviennent. ↔ Hasard ou pas, je retombe, en remontant un fil imprévu, ce texte, dans lequel le nom de Bo Diddley m’avait servi de sortie de secours. Tout de même, ces sites sont une durable dinguerie. Et je me doute que, dans ¾ des navigateurs, les signes (flèches et autres ╕) dont je ponctue les nouveaux textes passent par pertes et profits, se muent en autre chose, sibyllines mochetés. ←Tant pis→. La Suite hongroise m’entraîne, alors, cette fois-ci, tant pis pour la dinguerie, et la guitare bricolée, et nos gueulades d’ivrognes sous le soleil printanier qui a des teintes d’automne. Ce n’est jamais, tant pis, ce n’est jamais simple, tant pis, ce n’est, tant pis, rien, l’hésitation, printemps et automne tant pis. └ Le terme teintes est factice, idiot, pure affèterie : le soleil printanier sent l’automne, fait penser aux arrière-saisons ┘ et tant pis si le prunier cherche à me contredire avec ses bourgeons, il y a bien des nèfles pourries plein le jardin, encore, tant pis ∙ tant pis.
13:56 Publié dans 1295, Unissons | Lien permanent | Commentaires (0)
Hypocoristique
Les guerriers masaï n’ont rien dit quand le câble leur est passé au-dessus de la tête, mais je sais que les sœurs siamoises, quoique enfermées dans leur fiction, s’échappent pour me réclamer une mise en phrases. Alors, tous les néologismes de Wateau ne servent pas de rien, au titre ou placés ailleurs.
Dans le premier mouvement du « Quatuor La Loi », Alban Darche joue du soprano, non ?
Ici, le ténor. Involution. Ne servent pas de rien.
Le Hongrois que l’on croyait remisé, à tout va, pince. Parle en langues. Pas de rien.
Le câble passe par-dessus la tête des centaines de textes à naître, qui sont enfermés – mais où, c’est toute l’affaire.
13:25 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué, YYY | Lien permanent | Commentaires (0)
Ménage papillon
Combien de cafés faudra-t-il encore pour me dessiller les yeux, ou m’empêcher de renverser de la Povidone iodée sur le sofa, du Fluisédal sur la nappe, ou me prémunir contre tout accrochage avec, par exemple, une Safrane d’où sortirait une époustouflante beauté ? Le temps d’apprendre à regarder le soleil en face, le ciel s’étiole. Et ces noirs sont-ils souhaitables ?
08:47 Publié dans J'allaite le nouveau Kant, II | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 19 mars 2012
Ministers to the Toothless ╩ Prêche pour les édentés
Voici une nouvelle traduction de poème. Il y a longtemps que je tourne autour de Taban lo Liyong. Pour inaugurer un travail de traduction de ce poète et essayiste que j'ai découvert il y a bientôt quinze ans, j'ai choisi un poème très ironique, très ambigu, et qui s'intitule Ministers to the Toothless. On en trouvera ci-après, comme toujours, la version originale puis mon essai de traduction (dans lequel j'ai privilégié la prosodie, sacrifiant parfois le sens étroit).
Ministers to the Toothless
When I am old and my teeth are gone or rotted
Let me age away near KFC or MacDonald’s hotel:
Potatoes have no fibres and just disintegrate in the mouth
When they are squared and fried hot you don’t need teeth;
Finger-licking good spring chicken eaten hot is swallowed whole
The coleslaw in hamburgers is for additional salivation
It softens the bread and your gums can pound the meat
And you turn everything over in the mouth and swallow:
Nobody knows if you chewed or just washed it down
Especially as the salt on the potatoes, and drugs in the Coke
Contribute a lot to the salivation and gunning down.
The workers of the East with their poor dental care
The poor of the world who buy silence with sweets and ice-cream
Will keep MacDonalds and the General in business
Regardless of ideology, change of regime, whims of the boss:
When I have no teeth apples are out, as are steak and ribs.
Fried chickens, eggs, minced meat, coleslaw and bread
These I can eat with my gums, with my baby.
Prêche pour les édentés
Lorsque je serai vieux, mes dents tombées, pourries,
Qu’on me laisse finir mes jours près d’un fastfood.
La patate, dénuée de fils, fond dans la bouche :
Coupée en carrés, frite – hein, à quoi bon des dents ?
Du poulet frit à s’en pourlécher, ça s’avale
Sans mâcher, et dans les hamburgers, la salade
Active la salive, amollit le pain, et les gencives
Pilent la viande avant que vous la ruminiez.
Peu importe qu’on mâche ou qu’on fasse descendre
A grands coups de Coca : le sel, la caféine
Aident à saliver et à faire passer.
Les ouvriers venus d’Orient, sans accès aux soins dentaires,
Pauvres de tous les pays qui se paient du silence à coups de sucreries
Engraisseront toujours McDo et KFC
Sans penser politique, alternance ou lubies du patron :
Sans dents, fini les pommes, les steaks, les côtelettes.
Œufs, viande hachée, poulet rôti, pain et salade :
Parfait pour mes gencives, et pour mon bébé.
21:18 Publié dans Darts on a slate | Lien permanent | Commentaires (0)
╚ Daddy gonna sing you a lullaby ╩
Avant de sombrer dans la langue de Peter Reading (qui est mort, pas en taule – pas à l’ombre, enseveli), j’avais – quoi ? Dévalé la pente, trouvé dans la boîte à lettres un paquet en carton, gigantesque (disproportionné), dans lequel se trouvaient, enveloppés de semblable carton, deux livres. Avant de remonter et de commencer à couper, à la table du salon, et au canif portugais, les pages de ces deux livres, déposé le carton d’emballage dans le conteneur du recyclage – ce juste avant le passage des éboueurs (il était cinq heures, ils sont passés à cinq heures et demie). ╚ Puis j’ai coupé, au canif portugais, et en lisant les poèmes au fur et à mesure, les pages d’Ingrès (qui doit son titre à un nom de même formation que progrès), laissant, du coup, Aa, pour plus tard. (Mais, dimanche, c’était déjà ça, et autre chose : Æ – dont je ne sais où trouver les deux romans, The Interpreters et The Avatars.)
↓ Ingrès de Wateau : le poète n’a pas pu ne pas faire exprès. (Inprès ?)
↑ Le conteneur du recyclage : ۩ (mais jaune)
19:36 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (0)
Hirondelle, d'ananas
L’aneth et l’ananas, une vraie ventrée avec le lave-vaisselle, ont parfumé la page 134, tu ne t’en lavais pas les mains, rien, nul lieu où s’ébattre, et donc, par conséquent, les humeurs de l’aneth, les vapeurs de l’ananas. Les gens qui sont des pays et les pays qui sont des personnes ont surgi, soulevé le basalte, de sorte qu’avec lui « j’ai vu des pays qui mangeaient ». Le pays de la rue a lu, aussi, dans un tremblement nuageux, Marius Daniel Popescu. Et maintenant, hein, on la ferme.
14:45 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 12 mars 2012
Dans du son
Monde froissé, bizarre. Cieux dépliés, gris et jaunes, ouverts comme un son de saxophone. Don du sang à tous les coins de rue. Ce n'est pas l'heure encore de la soupe populaire, alors marchent les guenilles.
Don du sang, toutes les artères.
Don du sang prohibé aux anciens d'Albion, pas de veine.
J'aperçois, dans le loin, la fourgonnette du don du sang.
Et une chanson de Lorie.
07:42 Publié dans Dimanche pleurera | Lien permanent | Commentaires (0)