« 2014-09 | Page d'accueil
| 2014-11 »
vendredi, 31 octobre 2014
LULLABY AND BY
23.09.2014.
From the city of •••••Elephantine••••• as one goes up the river there is country which slopes steeply. Then I'm shown in over the Turkish rugs to a solid lift and shot up to the ••••umpteenth•••• floor. But then, we Americans are so hysterical and •gullible•. They will find nothing in their surroundings to act as an ••incentive•• to tempt them further; they seemed to have been derived rather from a •••••••gallimaufry••••••• of familiar models.
Rob made the ••••••cinch•••••• as tight as he could. Surely the •••lullaby••• touch in the title is a mistake?
11:29 Publié dans Tercentons | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 29 octobre 2014
Mme Rio Mavuba
Quelques hommes (une quinzaine)
grandes pipes en porcelaine
passaient sous ses fenêtres en chantant la Marjolaine
dans les fils innombrables d'une rêverie soudaine
le printemps de l'année prochaine
de dedans son bonnet de laine
dans quelque vieux manoir, comme les châtelaines
orné de pompes mondaines
offices, retraites, neuvaines
les brûlures de la haine
elle fut prise d'une nausée si soudaine
connaissait l'existence humaine
n'avait point les dents vilaines
se détachait isolée et plus lointaine
se plaignit de la migraine
courut encore vers le capitaine
.
12:18 Publié dans Centons du jeu de dés | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 28 octobre 2014
... beaucoup de pommes d'or....
• • On dorera la chapelle du portique à l'autel, avec beaucoup de pommes d'or, de grenades d'or, de raisins d'or, pour les guirlandes des entrecolonnemens. • • •
Ornette.
Sornettes inévitables sur les envols fous d'Ornette.
YES ORNETTE !
Et si on commençait à redécouper le langage ? OR...
OR NETT E (le métal poli) (gentil abus de langage▬▬▬)
ORNE t TE → tu vis dans ta bagnole, cloche de bois, oie grise dans l'église
MAIS QUAND ÇA FUT ÉCRIT ON S'EN COGNE
cognée → hache
Le mort-né, morne plaine. Un plein bol d'athanor, repassez demain.
11:39 Publié dans Droit de cité, J'Aurai Zig-Zagué, Knobs & thorns, MOTS, Un sang d'encre | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 25 octobre 2014
Off with the Beats !
29 septembre
utterly deadbeat
was travelling slowly to the north and west on a zigzag course
and I am deadbeat
languidly raise first one purple leg and then the other
felt cold and deadbeat
11:15 Publié dans Tercentons | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 24 octobre 2014
Tristes trafics célibataires
à l'Ecole militaire
ainsi qu'une âme extraordinaire
des percepteurs, des fonctionnaires
doubles files des lampadaires
tout l'appareil militaire
tristes trafics célibataires
La campagne demeure verte et claire
nous dérobe à qui les éclaire
.
12:26 Publié dans Centons du jeu de dés | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 22 octobre 2014
Sucrenacre
27 septembre
Dis donc, elle t'a cassé du sucre sur le dos.
Dis, donc elle t'a cassé du sucre sur le dos.
Dis donc, elle t'a cassé du sucre dans le dos.
Dis, elle a brassé du lucre dans ton dos.
Dis, elle a brossé du lucre dans le tas.
Dis donc, elle a brossé du lucre dans le tas.
Dis donc, elle a brillé de nacre dans le tas.
Elle a brillé, de nacre dans le tas.
Elle a brillé, de nacre sur le tas.
Elle a brillé, de nacre sur la crête.
Elle a braillé, le crâne sous la crête.
11:06 Publié dans Bégaiements | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 19 octobre 2014
S•o•••n•n•••e•t I
mais imaginez cinq secondes • imaginez le point aveugle ••• le point d'aiguille au fond de l'œil
• une éternité à penser •••• le trajet du siècle au seuil •• rayons de soleil et les ondes •
• ici beugle • un bœuf qui a baissé •••• le cou •• sous le joug
imaginez à l'unisson • d'autres épreuves ••• autres remugles • le point d'aiguille au fond du son
11:04 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 17 octobre 2014
... hargneux coq ........
comme un hargneux
coq sur ses ergots, férocité de nain haineux
filles, drapeaux, danseurs, et globes lumineux,
crochus aux cheveux cotonneux
.
12:30 Publié dans Centons du jeu de dés | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 13 octobre 2014
Octobre est une croix *
12.X.2014, rue Christian Huygens, vers 17 h.
Plus tôt que tu ne crois
tu feras tes délices
d'avironner le Styx
en harponnant tes proies.
Le futur que tu broies
pauvre accouchée sous X
la nèfle a son calice :
octobre est une croix.
Enjoliveur perdu,
implacable miroir.
Flaque dans le bitume,
pouliche avec tiroir
à quoi ne se résume
un calice mordu. °
.
* Vers venu en premier, pendant la marche. Placé par commodité en point d'orgue plutôt qu'en incipit.
° Trois autres “derniers vers” ont été composés chemin faisant :
ton soleil morfondu
nèfle fruit défendu
un poème tordu
13:14 Publié dans Aujourd'hier, Sautnets | Lien permanent | Commentaires (0)
Anthracites
12/10 Au cours de la longue promenade dans le quartier, j'ai composé deux sautnets, dont un vite phagocyté par la présence d'une nèfle, alors que j'avais eu un long dialogue silencieux avec un beau siamois aux yeux céruléens qui avait d'abord songé à fuir avant de me deviner inoffensif. Puis j'ai passé le reste de la marche à réfléchir à quelques combinatoires.
13/10 Très entre autres, j’aimerais relancer l’écriture, dans ces carnets anthracite, avec :
- des textes de 448 signes
- des textes de 143 mots (+ 2 signes)
- des sonnets sans rime (en 32 syllabes)
08:12 Publié dans 1432 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 12 octobre 2014
Poème à danser
Pour Marie-Aude.
dans le noir de la cave
dans le ventre du temps
sous le flot glougloutant
les mots debout les braves
la passerelle un crâne
son langage s'apprend
quatre pies sont à cran
et le vent à leur traîne
un chat siamois guette
yeux d'azur myosotis
l'ombre d'ombellifères
et dans le clapotis
de ce calorifère
(mon crâne) s'enchevêtre
.
20:10 Publié dans Sautnets | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 07 octobre 2014
Que disent les arbres
et donc que disent les arbres
sous la pluie qui revigore
même le sable
le vent essore
un froissement
étouffe à peine
un bâillement
la pluie ravive à perdre haleine
ce flot de paroles
arbres vous chuchotez
rien ne se donne aisément
chaque jour je retourne à l'école
chanter d'autres motets
avec pour tout feuillage un idiot zézaiement
.
18:16 Publié dans Sautnets | Lien permanent | Commentaires (0)
Avions
Votre vacarme recouvre Wagner,
atroces avions puants —•—
Votre kérosène qui schlingue
sous votre carcasse carlingue,
Ô cadavres dégueulasses,
Empuantit tout le sublime
d'un salon ensoleillé
où —•— travaillant, même en vers je
ne vous embaume.
2 octobre
17:42 Publié dans Vains neuvains | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 06 octobre 2014
La Mémoire et l'automne
Aux noces de l'autre octobre,
De saisonniers jamais sobres,
La mémoire tend les bras
Par analogies impropres.
Pour tirer tout ce fatras
– La parade du tétras
Sous d'austères candélabres –
Elle grime avec du gras
Le passé qui se délabre,
Le futur d'un hiver âpre.
Ni à l'amble ni au trot
La mémoire, palefroi
Pitbull, saisit dans ses crocs
Le futur d'un hiver froid.
.
Pour le précédent sautnet, j'avais improvisé en cours de route un sonnet. Pour celui-ci, composé sur le chemin du retour (dimanche vers onze heures), l'idée des rimes avec assonances et inversions est venue dès le premier vers, ainsi que d'un sonnet plus classique de structure. Le premier vers du précédent est venu au moment où je tapai du pied contre un coing pourri, jaune pectiné de brun. Celui-ci est plus abstrait, mais les “noces” ont mis quelque temps à s'imposer.
12:17 Publié dans Aujourd'hier, Sautnets | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 05 octobre 2014
Sic transit
Nouvelle forme inventée, le poème écrit en marchant (celui-ci, et le suivant, sur le chemin de la boulangerie aujourd'hui), et plus précisément, comme l'ordonnancement a fini par y aboutir, le sonnet écrit en marchant, que je nomme donc sautnet. [Par sauts et à gambades.] Composition complexe malgré la marche (le trot sur le trottoir), avec notamment recherche maximale d'hétérométrie. Entre autres. Et ajout de liens après recopiage.
coings pourris
durs comme des rocs
le groin des porcs
dans l'habitacle de la terre
rien n'arrête la mort
tout frotte
sous la sève
la mâchoire qui te serre
fort
de ses crocs
tes mots = des scories
la voix est morte
rien n'arrête
la pourriture dure
.
12:10 Publié dans Sautnets | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 04 octobre 2014
Après des mois et des mois...
Après des mois et des mois
ce défilé des Tonkinois
la redingote du bourgeois
avaler les drames chinois
les drames en trois
J'ai vu quatre-vingts fois
murmurer le fredon d'autrefois
nos parties de plaisir, les bois
l'opérette tant de fois
On pavanera (pour pavois)
on traverse l'eau sept fois
trace à travers bois
Chinois adossés aux parois
J'aperçois
un peu narquois
un chant d'ois
eau au-dessus des balles chinois
es sur les tuniques des Chinois
Ça ne te va pas bien, le hâle tonkinois
17:41 Publié dans Centons du jeu de dés | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 02 octobre 2014
... la chiffonnette sur l'écran....
„Es ist ein Leben, das nichts verloren und vergessen hat, ein Leben, das sich versammelte, da es verging.“
la chiffonnette sur l'écran de l'ordinateur Acer, le verrou Bricard tourné, les deux volumes blancs en marge, la porte-fenêtre qui grince, le type qui bronze en écrivant, la malédiction des mélancolies, tout ce temps à rattraper, ces pages noircies qui ne font que retarder la jouissance,
un monde à redire,
le verrou, le volume, la lingette, le bronzage imparfait, un mélancolique qui s'accouple, tout ce temps à rattraper, pages enfumées fumeuses ne dissimulant pas
la mémoire de la mort,
ces pages noircies grises tristes qui ne font que retarder
la mort de la mémoire,
j'osai l'antimétabole
une vie perdue, une vie sans oubli, sans pages à noircir pour ne pas retarder ce qui n'adviendra pas.
11:27 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)