mercredi, 03 février 2016
Couloir, 1
Aucun greffe préalable. Aucun bureau avec registres.
(Hugo)
Alors que tant de pièces n'ont pas même été esquissées, pourquoi consacrer un paragraphe à ce qui n'est pas une pièce ? L'auteur ne tourne-t-il pas autour du pot ?
Le couloir, pourtant, tout le monde y passe, sans cesse. C'est la pièce où tous les habitants d'une maisonnée — et celle-ci ne déroge pas à la règle — se retrouvent, se croisent, des dizaines et des dizaines de fois par jour.
Les murs de celui-ci sont ornés, de loin en loin, de quelques gravures ou reproductions. Il commence, comme il est habituel, derrière la porte d'entrée, par une sorte de vestibule, ou plutôt de minuscule hall d'entrée. Les différentes portes donnent, à droite en venant du vestibule, sur la salle à manger, sur l'escalier qui mène au sous-sol, sur la chambre du rez-de-chaussée, et, à gauche, sur la cuisine, la salle de bains, le bureau. La porte du fond ouvre sur les toilettes (les plus fréquentées, avec, sur la porte, une affiche de l'exposition OURS).
Ce couloir est véritablement une pièce.
L'enfant le plus jeune y joue, parfois seul, parfois contre son frère aîné, à d'infernales et bruyantes parties de balle bondissante.
Vous vous attellerez à une version latine. — Un souvenir de fin 1991 qui ouvre sur un souvenir de mai 2010 qui ouvre sur d'autres portes. Long boyau même pas digestif d'une mémoire morcelée, le texte en tunnel s'évase. Ce n'est pas du tout en mode Butor. (Il ne sert à rien d'écouter Finnegans Wake, mon esprit vagabonde.)
Passage abrupt chevêche aux mésanges. — On ne fait que passer dans ces lieux de hasard, de fortune, sites d'un saisissement, parfois même d'un ressaissement. Puis on a les reins rompus, qu'y peut-on.
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