dimanche, 26 mars 2006
Visions de printemps, VII
Six chasseurs l'ont abattu !
Effondré contre la terre, il ne peut voir le possédé et la parfaite jeune fille magique qu'attaquent les six chasseurs. le jeune fille est enlevée prestement, et le garçon si peu berger attaché à tourner la roue du puits. (Ce qui me fait penser à cette inscription curieuse à la base du puits des Compagnons, que mon fils a tout de suite reconnu, en image.)
Le cadavre est enlevé par les paysans. Roue tourne. Mourir au rouge des "bruyères", suivi de lourds nuages laiteux comme des cataplasmes.
Dans la maison bourgeoise, j'ôte ma casquette. La lourde porte de bois en toile de fond, j'ai déjà disparu, pour laisser le riche bourgeois fermier et la jeune dame converser.
Bohême bercée d'opulence blessante.
Belle bibliothèque.
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120 + 7 = 712 signes
Allez savoir pourquoi, le calendrier, qui se trouve dans la colonne de droite et qui est l'un des points de repère les plus habituels de tout blog, indique qu'aucune note ne fut publiée le 6 de ce mois, ni le 18 d'ailleurs, ce qui est rigoureusement faux. Suis-je ainsi puni, par la force d'un arbitraire électronique méconnu, car je prête trop de soin à l'organisation des rubriques "notes récentes" et "commentaires récents", chacune marquée du sceau de ma passion pour les nombres premiers ? Ou est-ce un petit clin d'oeil moqueur, comme je m'enfonce dans la pratique des bonus, qui sont une tentative de pallier l'effritement du temps en saluant la "disparition" de certaines notes ? Peu importe, sans doute.
12:27 Publié dans 721 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 23 mars 2006
Fatrasie du mercredi, 2
L’exemplaire du Dialogue des morts de Fénelon reçu aujourd’hui date de 1900. Il porte sur sa couverture l’étiquette de la librairie Péricat, 35 rue de la Scellerie à Tours. La page de faux-titre porte un ex libris au crayon de papier ; le propriétaire de ce livre fut, en son temps et si je lis bien, un certain M. Galbrun, qui résidait au 13 rue de Jérusalem. Je me suis envié de ce livre, car je ne l’ai jamais lu ; ma compagne m’a appris que nous en possédions un exemplaire de poche, dans la collection Babel. Première nouvelle. Mais j’apprends aussi, par ce volume, que Boileau, Fontenelle et D’Alembert se sont signalés dans ce genre du dialogue des morts, qui me semble, soudainement, d’un attrait irrésistible. Franchement, par delà les avantages qu’en peuvent tirer la rhétorique ou la philosophie, est-il rien de plus formidable, pour un romancier, que de faire converser Napoléon et Fouquet, ou encore, dans un autre registre, Henry James et Dostoïevski, Ford Madox Ford et Richard Dadd, Roland Barthes et Andreï Biély, etc. ?
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samedi, 18 mars 2006
Piquants
Vendredi 17, 21 h 55
J’ai très mal aux yeux, mais je continue de lire, et je préfère continuer d’écrire, je préfère cet aveuglement, me bousiller les yeux (ce n’est pas très malin, évidemment, et mon ophthalmologue n’en penserait rien de bien), à l’ennui atone qui naîtrait d’une cessation de toute action, oui, je veux lire et écrire, même s’il me serait doux de fermer les yeux. J’ajoute que tous les mots en gras sont écrits ce matin, samedi, et que là, ce sont mes os qui sont endoloris, et nullement mes yeux, je ne cille pas, même immobile et prostré face à l’écran de l’ordinateur, où vont les rêves, où voguent les sèves sans espoir d’un informe cortex (mais qu’est-ce qu’il raconte ???) Qui sème le vent…
22:30 Publié dans 721 | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 08 mars 2006
Où l'auteur, prenant la mouche, se montre catégorique
Je voudrais faire remarquer que je fus, dès la création de ce carnet, l'instigateur d'une nouvelle "communauté" accueillie par l'hébergeur Haut & Fort, catégorie qui ne s'est pas, pour l'instant, enrichie, mais qui, pour être plus fruste que le gigantesque paquebot de la "littérature", en est, du coup, plus efficace, et - je pense - destinée à devenir, à terme, plus visible. Ces circonlocutions pour dire combien je serais heureux de voir certains des carnets que je lis régulièrement choisir de se rallier à ce panache de la "fiction" (je pense à Tinou ou à Claudine Chollet, mais, bien sûr, cette catégorie n'a pas seulement vocation à accueillir les sites de romans en ligne, mais aussi toute tentative d'autofiction, toute mise au net imaginaire de l'existence vécue).
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