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samedi, 30 septembre 2006

Ode aux naïades

Jeudi matin.

 

    Vous avez pour vous le solfège

Je n'ai que mes yeux pour pleurer

Nous nous perdons sur ce manège

Vous apprivoisez le solfège

Apprenant ce que vous serez

 

Je m'endormais dans l'herbe épaisse

Notre orchestre était au complet

Comme vous brisiez vos promesses

Sous l'orme dans la foule en liesse

Vous ferez donc comme il vous plaît

 

Le temps futur n'est pas de mise

Tous mes rabats amidonnés

Les bras en croix dans la Tamise

Je suis près de la mer promise

Un fou feint de s'en étonner

 

14:00 Publié dans Diableries manuelles, Fil bleu : Tridents & autres textes brefs, Odelettes d'été | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Poésie, Ligérienne

mardi, 19 septembre 2006

Ode au rosalbin

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    J'aime, ô combien !

Avec sa roseur colombine -

Le cacatoès rosalbin

Comme roulé dans la farine.

 

      Roses serins,

Vous cacatoès rosalbins,

Yeux passés à l'utra-marine,

Gesticulant comme Lubin

À faire pâlir Ororin -

Je vous aime, sachez combien !

05:15 Publié dans Diableries manuelles, Odelettes d'été | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie

lundi, 18 septembre 2006

Macavouane

Voyez cet ara macavouane

"Peu estimé du public",

Mais pas bête à bouffer l'avoine

Auf einem Augenblick ;

 

Moins aimé que le calao

Qui tressaute sur sa branche

Et dont le plumage mao

Noircit d'encre notre dimanche.

16:29 Publié dans Diableries manuelles, Odelettes d'été | Lien permanent | Commentaires (1)

vendredi, 15 septembre 2006

Sur le pont Mirabeau

Vendredi, 8 h 35. 

    Depuis quelque temps, je me suis mis à reprendre le bus. Il pleut. Une petite pluie fine. Lentement le flot des véhicules traverse le pont Mirabeau. J'ai tout loisir de contempler barques, gabares, aigrettes, bancs secs que viennent progressivement recouvrir des vagues discrètes.

Superbe, dans une position singulière, un héron cendré guette, posté – comme marchant sur l’eau – entre deux branches mortes qui dépassent de la surface.

Nous quittons le pont Mirabeau.

11:40 Publié dans Diableries manuelles | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Ligérienne

vendredi, 08 septembre 2006

Écrit dans l’obscurité

7 septembre, neuf heures du soir.

Tout de même je veux écrire. Ces quatre chats criards me fatiguent. Je suis assis sur une chaise, au balcon : posture rare ici, si fréquente autrefois à Coppelia. (La résidence.)

Le peu de lumière que j’ai me vient d’un lointain lampadaire. Si j’étais gaucher, je ne cacherais pas le peu de lumière que j’ai. Tourne donc ta chaise, imbécile. Ta chaise rouge comme un chat. C’est vraiment s’abîmer les yeux, mais ces chats criards me fatiguent. M’usent le blanc. Quand passerai-je au verso ?

C’est fait.

J’y suis.

16:50 Publié dans Diableries manuelles, Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 05 septembre 2006

... sa difficulté à digérer les ravioles

    Grincement de la balancelle. Sève du cerisier, qui forme de petites grappes d'ambre. Le livre est parcouru d'ombres. Comme le vent lourd et moite se fait plus violent, l'homme perclus de douleurs étire ses jambes et suit du regard  les caractères minuscules. "Il me faudrait une loupe", se dit-il, importuné par les mouches. Ce qu'il ne veut pas s'avouer, c'est sa difficulté à digérer les ravioles.
 
(dimanche, dans l'après-midi) 

22:30 Publié dans Diableries manuelles | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 03 septembre 2006

Jardins de Valmer, 2

    Aristo et Alambic sont deux chiens (chiots ?) à pedigree, de race indéterminée pour moi qui n’y connais rien. Ils folâtrent dans les jambes d’une très jeune jument qui s’affole. Plus loin, David Vanorbeek, “sculpteur flamand autodidacte”, a ciselé une grande mante religieuse en barbelés, et divers autres insectes dans le labyrinthe sis sur la haute terrasse.

Arnaud Villé, photographe à Vouvray, expose vingt-neuf de ses images d’insectes, très belles macros, aux deux niveaux d’un ancien pigeonnier (?) – quinze à l’étage et quatorze au rez-de-jardin.

Un autre Arnaud Boisramé, lui aussi sculpteur sur ferraille, a le goût des calembours et a nommé une de ses miniatures “Sourire dent fer”.

Jean-Luc Goupil, lassé peut-être de jouer des tours à Ysengrin, combine ses insectes géants de manière astucieuse mais a la mauvaise idée, comme trop d’artistes contemporains, de donner, pour chacune de ses sculptures, une explication restreinte sur le cartouche, qui montre à quel point le “sens” si étroitement défini est conventionnel, bien-pensant, a partout traîné. Toutefois, son scolopendre, composé ou constitué de 35 couscoussières, avec 17 paires de pattes, est très réussi.

Nous avons bien sûr humé la lavande, et les fragrances inconnues des Ageratum. Nous n’avons pas revu Alcoolo et Artémis.

07:55 Publié dans 1295, Diableries manuelles | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne